Si la crise du crédit est réellement terminée, comme le pensent Ben Bernanke et tous les autres experts financiers des Etats-Unis (et du monde en général), comment se fait-il que nous, pauvres amateurs, avons le sentiment que la crise ne fait que commencer ? Qu’est-ce qui ne va pas chez nous ? Quel manque de talent, d’expérience et/ou d’éducation nous empêche, simples amateurs, de percevoir la vitalité économique au milieu d’une stagnation totale ?… Ou d’apprécier les miraculeux pouvoirs guérisseurs d’une réduction d’un demi pour-cent des taux d’intérêt ?… Ou de reconnaître les nouveaux sommets boursiers comme le signe indubitable que tout va bien ?
L’écologie punitive et ses ravages économiques
Sous couvert de protection du climat ou de défense commerciale, les gouvernements multiplient les taxes, les restrictions et les directives.
Boom du crédit : jusqu’où l’élastique peut-il s’étirer ?
Quel cours de l’or en cas de retour à un étalon-or ?
L’idée d’un retour à l’étalon-or refait surface avec insistance, à mesure qu’une vague de dédollarisation déferle sur les BRICS+.
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Nous avions conclu notre Chronique de mardi par un clin d’oeil à la flambée des indices boursiers chinois (qui se sont empressé de battre de nouveaux records historiques, avant même que notre texte soit mis en ligne). Nous avions qualifié le miracle boursier quotidien de mascarade orchestrée par des bookmakers de matchs truqués. Une affirmation que nous n’avions pas développée — la place pour exposer nos arguments devenait un peu restreinte compte tenu de la densité des chapitres précédents — mais qui n’avait rien de gratuit. En effet, le G7 (qui se réunira ce week-end) formule déjà des reproches à Pékin concernant la manipulation de sa devise.
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Epargne
Le Future Uranium du Nymex a-t-il fait imploser le marche de l'uranium ? (2)
par Isabelle Mouilleseaux 9 octobre 2007Je vous livre mon opinion personnelle : je pense que l’uranium est un secteur stratégique (je vous en ai déjà beaucoup parlé), le nucléaire étant une énergie alternative viable au pétrole. Pourquoi pensez-vous que les centrales nucléaires poussent comme des champignons partout sur le globe ? Nous sommes en outre dans un marché déficitaire, qui devrait le rester au moins jusqu’en 2009. Au-delà, l’offre va commencer à s’accroître. C’est un fait. Mais la demande aussi ! Et je pense donc sincèrement que nous sommes dans un long trend haussier (commencé en 2004) qui devrait se terminer vers 2013. Jusque là, le marché devrait rester tendu.
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Il y a trois types d’économies, selon les économistes locaux. Les économies développées. Les économies non développées. Et l’Argentine. Plus de détails ci-dessous… Une bonne question : quand les Asiatiques se lasseront-ils de financer les 800 milliards de dollars de déficit courant annuel des Etats-Unis ? Bien entendu, nous ne connaissons pas la réponse. D’après les preuves, ils devraient déjà en être arrivés là. Mais les Asiatiques ont acheté des investissements libellés en dollars US pour deux raisons. D’abord, parce que ces investissements étaient sûrs. Ils constituaient un bon "garage" où ranger leur "surplus d’épargne". Les Asiatiques pensaient qu’ils n’auraient plus à s’en soucier.
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Ah ! Qu’ils étaient rayonnants les visages des commentateurs vendredi soir au moment de la clôture de Wall Street ! Le S&P-500 venait de battre de 5 points son précédent record historique de la mi-juillet, et le Dow Jones effectuait une nouvelle incursion au-delà des 14 100 points (avant d’en reperdre une cinquantaine au cours de la dernière demi-heure). A n’en pas douter, la suite du quatrième trimestre 2007 s’annonçait glorieuse et les angoisses liées à la crise du subprime s’estompaient en même temps que les craintes de voir le marché du travail sombrer dans le sillage des transactions immobilières
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Epargne
Le Future Uranium du Nymex a-t-il fait imploser le marché de l'uranium ? (1)
par Isabelle Mouilleseaux 8 octobre 2007L’uranium s’inscrit depuis 2004 dans une tendance haussière longue. A cette date, il cotait environ 10 $ la livre. Trois ans après, en janvier dernier, l’uranium cotait environ 60 $ la livre. Beau parcours haussier, très progressif, et soutenu par de vrais fondamentaux. Mais à partir d’avril-mai dernier, le cours de l’uranium qui cotait jusque-là 80 $, s’envole à 135 $ en moins de deux mois. L’accélération est soudaine, très forte et tranche avec le rythme de progression jusque-là observé.
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Que voyons-nous ? Michael Bloomberg (maire de New York) était en Angleterre. Il s’est exprimé lors de la conférence du Parti conservateur à Blackpool la semaine dernière — tout à fait comme un candidat à la présidentielle. Nous nous sommes demandé quand les Républicains américains commenceraient à agir à nouveau comme des conservateurs. Nous ne connaissons pas Bloomberg, mais il tenait vraiment un discours de conservateur. Voilà ce qu’il disait des républicains
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Si vous cherchez des signes d’une crise du crédit, regardez le cours de la valeur BHP Billiton. Les problèmes du subprime font peut-être moins les gros titres en ce moment, mais la hausse des cours des actions du secteur des matières première est directement liée à la série d’événements rendus publics en août dernier. Ou, comme l’écrivait Ambrose Evans Pritchard, le credit crunch s’est transformé en dollar crunch. Et dans le crunch en question, les actifs "tangibles" sont à l’achat, tandis que les actifs financiers sont à la vente. C’est en tout cas une manière d’interpréter les propos de Pritchard — mais voyez plutôt, et faites-vous votre propre opinion
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Votre correspondante revient tout juste d’une expédition dans le temple de la consommation : un Wal-Mart géant situé dans la banlieue de San Antonio, Texas, où je me trouve pour quelques jours. Il y aura bien des choses à dire de ce voyage… mais elles devront attendre un peu, car pour aujourd’hui, je vous cède la place, cher lecteur — notamment à ceux d’entre vous qui nous ont donné leur avis sur l’avenir de l’or noir (lequel est d’ailleurs légèrement redescendu de ses sommets, passant de 81,44 $ à 81,22 $ vendredi soir pour le baril de WTI New York).
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C’est parce qu’elles n’ont pas été seules à monter ce coup. Ont participé à la grande arnaque : les gérants, qui ont placé dans des fonds "sans risques" ces bombes à retardement ; les agences de notation, qui ont crié au loup une fois la meute passée ; et bien sûr, les autorités suprêmes de contrôle, qui n’ont absolument pas joué leur rôle. Le contrôle des grands établissements n’est pas monnaie courante et demande moult précautions.
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Dans les valeurs américaines — multipliées par 13, environ. Dans les marchés émergents — qui ont grimpé un peu plus. Et dans l’or — passé de 41 $ à plus de 740 $ — une augmentation de près de 18 fois — même si il faut reconnaître qu’il y a eu de longues périodes durant lesquelles le métal jaune baissait en termes de dollars. Mais l’or n’est pas vraiment un investissement. Il ne fait que mesurer le rythme du déclin du billet vert. Ces 36 dernières années, le fait de simplement parier contre le dollar a permis de dépasser toutes les autres grandes catégories d’investissements.
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Lorsque les marchés ont commencé à montrer quelques faiblesses à la fin juillet, certains commentateurs de CNBC et autres observateurs du monde de la finance ont commencé à hurler à la lune, réclamant une baisse des taux. Selon le raisonnement, une baisse des taux aide les marchés, et tout le monde peut alors recommencer à gagner de l’argent. Crise évitée, barrage colmaté, et ainsi de suite. Mais comme le notait récemment l’analyste financier Michael Belkin, "le consensus est 100% convaincu que les baisses de taux de la Fed sont toujours haussières (il ne faut pas lutter contre la Fed, etc.) — mais les données ne sont pas de cet avis".
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Pour résumer, trois des quatre premières puissances commerciales mondiales s’entendent comme larrons en foire pour propulser l’euro vers des sommets et plomber notre commerce extérieur et notre croissance… Mais à en croire la BCE, l’euro fort, c’est elle et l’inflation maîtrisée, c’est encore elle. Des affirmations qui font sourire alors qu’Alan Greenspan, champion tout catégorie de l’inflation monétaire, via des injections massives de liquidités d’octobre 1998 à janvier 2006, reconnaît — dans son dernier bouquin paru la semaine dernière — que ce sont les faibles coûts de production chinois qui sont à l’origine de la modération mondiale du prix des produits manufacturés.
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Voilà que nombre d’experts en tous genres et autres prélats de la finance nous parlent aujourd’hui d’une "crise financière" qui serait en fait liée à une "crise de foi" en ces fameux crédits hypothécaires américains (subprime) — ladite "crise de foi(e)" ayant cependant provoqué bon nombre de jaunisses chez les banquiers qui auraient abusé à l’indigestion de ces paniers (gourmands) de dettes titrisées.
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Depuis les hauts plateaux argentins, nous vérifions ce qui se passe aux Etats-Unis. Vérifier, ce n’est pas aussi simple que lire les gros titres. Le problème, c’est que tout flotte. C’est un peu comme si on essayait de donner la localisation précise d’un bouchon de liège flottant dans l’Atlantique Nord. Il est ballotté par le vent. Il est emporté par le courant. Avant d’avoir eu le temps de dire ouf, il sera à Cape Town. Et lorsque le Dow a atteint un nouveau sommet record lundi… nous avons donc dû poser la question : par rapport à quoi ?
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Si l’on se projette dans l’avenir, le pétrole et le gaz naturel dans le sol — qu’il s’agisse de réserves prouvées et réalistes ou de ressources exploitables — sont de plus en plus précieux. Cela signifie également que les entreprises pétrolières qui maîtrisent la technologie et les compétences opérationnelles pour créer des systèmes technologiques permettant d’extraire des hydrocarbures sont elles aussi de plus en plus précieuses.
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Comment les dirigeants, trésoriers, ingénieurs, directeurs des ressources humaines (l’un d’entre eux a engrangé trois millions d’euros de plus-values en vendant ses actions) pouvaient-ils ignorer que le programme accusait un gros retard, et que les pénalités financières prévues dans les contrats négociés avec les compagnies aériennes clientes d’EADS allaient plomber sa rentabilité ?
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Comme chantait Brassens, "J’entends aller de bon train les commentaires"… de tous ceux pour qui la Bourse n’a rien à faire de la vertu et de la morale, pour qui ce sont des notions dépassées ou surannées, peu utiles en notre siècle si pragmatique. Et pourtant, les marchés boursiers ont selon moi bel et bien besoin impérieux de la morale. Sinon, ils ne jouent plus leur rôle économique premier, qui n’est pas de faire faire des plus-values aux vilains spéculateurs dans mon genre, mais d’assurer le financement des entreprises (ce qui suppose forcément la liquidité du marché secondaire des titres) et la juste valorisation, à tout instant, des sociétés cotées