Retour sur le Maryland d’il y a sept décennies… et comment les choses ont évolué depuis – à moins que ce soit nous qui ayons changé ?
A 8 000 km de Washington… toujours « confiné » par le gouvernement argentin… nous sommes assis sur notre véranda de pierre et nous nous rappelons certaine véranda en bois… il y a bien longtemps.
Notre père portait toujours l’uniforme à l’été 1948. Il était en poste à Goose Bay, dans le Labrador. L’adjudant William Bonner avait demandé à son capitaine la permission de revenir dans le Maryland pour assister à la naissance de son fils et homonyme. La réponse était négative.
« Vous étiez là quand la quille a été posée ; inutile d’y être pour le lancement », lui a-t-on dit.
Notre mère logeait donc chez ses parents, près d’Annapolis, avec sa petite fille de deux ans et un autre bébé en route.
La route 2, dans le Maryland, est aujourd’hui une artère très fréquentée ; à l’époque, c’était une simple route de gravier. Elle allait des champs de tabac sur la rive ouest de la Chesapeake, où sont arrivés les premiers colons en 1634, jusqu’à Annapolis puis Baltimore.
Elle menait à des choses très différentes d’aujourd’hui.
Il n’y avait pas d’électricité chez nous. Pas d’eau courante, chaude ou froide. Pas de chauffage central. La climatisation avait à peine été inventée, sans parler d’avoir été installée dans les foyers du sud du Maryland.
L’été 1948 fut chaud. Mais sous l’ombre d’un grand chêne… assis dans un fauteuil à bascule, sur la terrasse, en compagnie d’un verre de limonade… c’était une chaleur languide, sereine… riche en parfums… enivrante… sensuelle. Et comme cela a dû être délicieux lorsque la chaleur a pris fin, en septembre…
Glycine et serpents
Nous avons vécu dans cette maison des années plus tard. Nous avons installé l’électricité, l’eau courante, le chauffage central et l’isolation. Mais nous n’avons jamais pu retrouver la magie de l’endroit avant que la modernité ne la rende plus confortable.
Elle était couverte de glycine – à tel point que les plantes avaient réussi à se frayer un chemin au travers du mur de bois… et fleurissaient dans l’une des chambres à coucher. Les toilettes extérieures, elles aussi, étaient couvertes de lianes – chèvrefeuille et liseron ; c’est à peine si on pouvait ouvrir la porte blanchie à la chaux.
Derrière elle se trouvait un trésor remarquable. Sous un tas de végétation si épais qu’en été, on ne pouvait rien voir à travers les feuilles, se trouvaient les ruines de la maison d’un « vétéran de la Guerre de sécession ».
Cette partie de l’Etat avait un penchant sudiste – probablement parce que la configuration des terres était idéale pour le genre de récoltes qui rendaient l’esclavage (tout juste) profitable : des tomates, des melons et du maïs sur la rive est de la Chesapeake, du tabac sur la rive ouest.
Lorsque la guerre civile a éclaté, les jeunes hommes de deux côtés de la baie se sont précipités sous la bannière confédérée, emportant leurs chevaux avec eux. Le grand-oncle de notre grand-mère, Zacharie, en faisait partie… et en est revenu brisé. Il a passé le reste de sa vie dans cette maisonnette.
A l’époque de notre naissance, l’édifice n’était plus qu’une coquille vide, maintenue par des arbres et des végétaux. On pouvait encore y entrer, avec précautions.
Le plancher était pourri… ainsi que les marches menant à une minuscule chambre, à l’étage. Les vitres avaient disparu depuis longtemps, et les encadrements pourris offraient un accès facile pour les serpents noirs, qui adoraient l’endroit.
Pourquoi cette nostalgie ?
Pourquoi revenir sur ces souvenirs ? Nous ne le savons pas vraiment.
Quelque chose d’important a changé, cependant – peut-être chez nous… peut-être dans le monde. Peut-être sur sept décennies… peut-être sur les sept dernières années.
Nous essayons de voir quoi exactement.
Nous nous rappelons donc comment c’était… avant le Covid-19… avant Trump… avant la guerre contre la terreur et la guerre contre la drogue… avant les faux dollars, le faux boom, les faux « conservateurs » et la fausse reprise… avant la climatisation et la transmission automatique… avant internet et le télétravail…
Nous nous rappelons de gens morts depuis longtemps… une époque où on ne portait de masques que si on s’apprêtait à dévaliser une banque…
Et nous essayons d’imaginer ce que c’était pour notre mère, assise dans la véranda il y a 72 ans, berçant son fils nouveau-né…
… dans une sereine ignorance de l’avenir… et de tout ce qui arriverait une fois l’été terminé.
1 commentaire
« … une époque où on ne portait de masques que si on s’apprêtait à dévaliser une banque… »
Cette fois-ci c’est pareil, le Deep State et les multinationales qui ne produisent rien d’utile mais en compensation très polluant, nous le font porter pour le plus grand mensonge de l’Histoire des épidémies(cf. pertinence des tests PCR qui ne sont là que pour l’ingénierie sociale du mensonge) cachant le plus grand hold up économique jamais tenté par les banques centrales. 😀