De retour aux Etats-Unis, Bill Bonner retrouve un pays bien différent de celui qu’il avait quitté – même si, fondamentalement, la situation n’a guère évolué, dans l’empire américain…
« Je me casse le c** avec ces trucs de Noël, genre, tout le monde s’en fout de ces décorations et de ces trucs de Noël, mais il faut bien que je le fasse, pas vrai ? »
– Melania Trump
Nous voilà de retour sur le sol américain – en pays étranger.
Lors de notre voyage de Miami au Maryland, ce sont les affiches qui nous ont sauté aux yeux. Il y avait deux thèmes majeurs – Dieu et Mammon.
En ce qui concerne Dieu, nombre d’entre elles conseillaient aux conducteurs de passer à l’action. Certains annonceurs avaient choisi une formule simple et éprouvée – « Jésus sauve ». Certains étaient plus spécifiques : « Arrêtez de souffrir. Suivez le Christ ».
Pour ceux qui n’avaient pas la foi, d’autres sauveurs étaient à disposition.
A peine avions-nous quitté l’aéroport qu’une 4×3 annonçait, en espagnol :
« Une blessure ? Mettez un avocat agressif dans votre camp. »
Un peu plus loin, une autre affiche, toujours en espagnol, suggérait que les patrons américains n’étaient pas forcément très fair-play avec leurs employés latinos :
« Ils ne vous ont pas payé ? Ne vous laissez pas faire. Appelez Juan. »
Une fois sortis de la région de Miami, on est passé à l’anglais – mais l’idée était la même.
« Blessé ? J’ai obtenu 795 000 $ pour mon client. »
« Un accident ? Appelez Shimer & Partners. Pas de chèque à signer ; vous ne nous payez rien. »
Une affiche enjoignait les victimes d’appeler « les sept » – 777 7777. De l’autre côté de la route, on vantait les neuf – 999 9999.
Il y avait toute la gamme des cabinets juridiques : juif, WASP, hispanique, noir…
L’un affirmait avoir obtenu 1,2 million de dollars pour un client. Un autre montrait une victime tenant un chèque d’1,9 million de dollars.
Tout le long de la côte est, on trouvait le même genre d’affiches.
Que faut-il en comprendre ?
Nous n’avons jamais rien vu de tel, dans aucun autre pays du monde.
De retour
Mais nous voilà de retour chez nous… à seulement quelques kilomètres de là où nous sommes né. C’est l’automne. Les feuilles sont presque toutes tombées.
Ce n’est pas la saison des avocats hargneux, par ailleurs. On est déjà en décembre. L’esprit de Noël est là.
Cependant, de nombreux Américains – tout comme leur première dame – sont peut-être de mauvaise humeur. Il reste encore quelque 20 millions de personnes touchant des allocations chômage.
Le fossé entre riches et pauvres s’est approfondi… le marché boursier s’envolant tandis que l’économie s’est affaissée. Les fêtes ont été annulées. Nous avons même laissé tomber notre propre fête de Noël annuelle au bureau – personne ne serait venu.
Les gens se promènent avec le saint-masque sur le visage… pas tant pour repousser les mauvais esprits que pour montrer leur solidarité avec ceux qui pensent comme il faut.
A présent, pour empirer la situation – voici qu’arrivent les charlatans !
A la Chronique, nous n’avons aucune information que vous n’avez pas. Nous n’avons pas non plus d’idées que vous ne pourriez trouver par vous-même. Tout ce que nous faisons, c’est essayer de relier les points.
Nos lecteurs nous écrivent pour nous dire que nous avons manqué tel ou tel point… et cela ne fait aucun doute. Comme les étoiles dans le ciel nocturne, ils se comptent en milliards. Nous essayons de les intégrer… comme un tableau de Seurat – non pas en observant les points de lumière individuellement, mais dans leur ensemble.
Nous plissons les yeux… et ce que nous voyons, à grand’peine, est une scène remarquable.
Oui, cher lecteur… vous avez probablement repéré notre vision des choses « amor fati » (l’amour du destin). La nature a ses schémas, ses cycles, ses faire-part de naissance et ses oraisons funèbres… et, au fil des ans, même les étoiles bougent.
Les grands empires doivent eux aussi s’en tenir au scénario. Lorsque la fin arrive – qu’il s’agisse du Covid-19… d’une grippe… ou de la frousse simple – il est temps de passer à autre chose.
Selon nous, le temps pour les Etats-Unis de tirer leur révérence était à la fin du XXème siècle. L’empire aurait dû être démantelé avec grâce… les Etats-Unis retrouvant la communauté des pays civilisés.
A la place, la nature, avec son magnifique sens de la malice, a donné au pays les dirigeants dont il avait besoin pour se rendre ridicule.
George W. Bush avec sa stupide « Guerre contre la terreur »…
Barack Obama avec son assurance-maladie hors de prix…
Donald Trump avec ses guerres commerciales… ses assassinats… ses réductions d’impôts… ses augmentations de dépenses (et ses déficits) – les plus grands de l’Histoire.
Mais attendez…
Que faudrait-il faire pour maintenir l’empire sur sa pente descendante ?
Poursuivre les guerres à l’étranger – avec une facture impériale de plus de 1 000 Mds$ par an…
Continuer aussi avec l’assiette au beurre – et ajouter (si c’est possible) une couverture médicale encore plus complète…
Continuer à dépenser plus qu’on ne touche en recettes fiscales…
Continuer à imprimer de la monnaie pour financer tout cela…
La commission budgétaire du Congrès US affirme que les Etats-Unis sont en route pour des déficits à 100 000 Mds$ – déjà intégrés aux calculs – sur les 30 prochaines années. Quelle sorte de dirigeant crétin voudrait augmenter encore cela ? Quel genre d’idiot les Américains éliraient-ils pour les guider vers leur désastre final ? De quoi a besoin l’Histoire pour continuer l’œuvre de Bush, Obama et Trump ?
Vous avez déjà la réponse : Joseph Biden !
C’est une créature du marigot – et un membre encarté du Deep State – depuis près d’un demi-siècle, ayant signé toutes les législations insensées qui sont passées entre ses mains.
Et bientôt, à la Maison Blanche, il amènera avec lui toute une équipe des pires canailles, charlatans, fossiles et arsouilles que compte Washington.