Nombre de gens se sentent floués par le système actuel – mais ils ne veulent pas comprendre les raisons des déséquilibres… et seraient probablement contre les mesures nécessaires pour rétablir l’équité.
Nous avons appris la semaine dernière que les républicains et les démocrates sont toujours « à 1 000 milliards de dollars de distance » dans leurs négociations.
Les deux partis sont en faveur d’une « relance ». En d’autres termes, tous deux sont pour prendre plus d’argent aux gens qui l’ont gagné afin de le donner à ceux qui ne l’ont pas gagné.
Ils marchandent simplement le prix.
Il y a de nombreuses manières d’arnaquer les gens, cependant. La bonne chose, concernant la contrefaçon pratiquée par les autorités, c’est qu’elle ressemble plus à une arnaque en col blanc qu’à un hold-up dans une épicerie de quartier mal famé. Souvent, les victimes ne s’aperçoivent jamais qu’elles ont été escroquées.
C’est pour cela que les mesure de « relance » sont aussi populaires. Les électeurs voient l’argent arriver – ils ne voient pas d’où il vient.
Une solution simple
Hier, nous avons examiné les raisons pour lesquelles la doctrine « manger les riches » va sans doute gagner du terrain. Les autorités ont corrompu l’économie entière – et la société entière – avec leur fausse monnaie, leurs taux d’intérêt factices… et les milliers de milliards de dollars accordés à l’industrie financière.
Ces taux d’intérêt factices ont augmenté la dette et divisé les taux de croissance par deux. Ils ont aussi déformé l’économie, qui a quitté le réel (où la plupart des gens gagnent leur vie) pour se concentrer sur l’industrie financière (où les 10% les plus riches de la population possèdent près de 90% des actifs).
Cette « financiarisation » a permis aux riches de devenir plus riches, mais elle a rendu la majorité des gens (relativement) plus pauvres.
Les gens ne comprennent pas comment cela fonctionne. Ils ne veulent pas comprendre.
Mais ils se sentent floués. Nombre d’entre eux veulent leur revanche.
La solution, comme nous le disions hier, est très simple : il suffirait de dire non au factice et au vol. Non à la relance. Non aux déficits. Non au soutien de la Fed à Wall Street. Non à la contrefaçon.
Une simple vérité
Si M. Trump voulait vraiment « rendre sa grandeur à l’Amérique » et s’il avait la moindre idée de ce qu’il se passe réellement, il aurait une petite discussion avec les électeurs américains pour tout leur expliquer.
Il les regarderait dans les yeux et leur dirait la vérité : imprimer de l’argent ne leur apporte pas la moindre nouvelle richesse ; cela ne fait que la transférer de ceux qui l’ont gagnée vers ceux qui ne l’ont pas gagnée. Il leur dirait aussi que chaque sou de richesse réelle distribué par le gouvernement doit tôt ou tard venir de leurs propres poches.
Il décrirait de quelle façon le capitalisme américain a été perverti par la fausse monnaie. Il montrerait comment l’impression monétaire a ralenti l’économie… et transféré des milliers de milliards de dollars de richesse réelle vers les gens qui en ont le moins besoin – les riches.
Il n’y a que deux sortes de monnaies : la vraie et la fausse (que le président n’hésite pas à s’inspirer de nos Chroniques pour aider les électeurs à comprendre…).
La vraie monnaie est créée en fournissant de vrais biens et services aux autres. Traditionnellement, elle est représentée par des jetons d’or et d’argent… ou par des morceaux de papier adossés à l’or ou à l’argent-métal.
Supprimez l’or ou l’argent et il ne vous reste que des morceaux de papier – qui peuvent être imprimés dans la quantité choisie par les autorités… quelle que soit la richesse réelle concernée… et utilisés pour tous les desseins idiots qu’elles souhaitent.
Il y a 40 ans, Paul Volcker – alors président de la Fed – a tenu bon. Au lieu d’imprimer plus de fausse monnaie, il en a imprimé moins… sauvant ainsi le système de fausse monnaie.
Cependant, historiquement – du moins depuis le règne de l’empereur romain Néron –, la tentation de créer « trop » de fausse monnaie a toujours été irrésistible.
Les dirigeants d’aujourd’hui – où qu’ils soient – sont faits d’un métal plus fragile que Volcker ; ils plient facilement. Confrontés à une « crise », ils ne relèvent pas le défi – ils le rabaissent.
1 commentaire
Je suis surpris que les rédacteurs ne remontent pas jusqu’à la source, de ce que certains citoyens pourraient nommer comme un crime international en bandes organisées. On stigmatise les états, mais personne ne pose la question sur qui impose en fait les états à être dans de telles situations, du fait qu’ils n’ont plus la création monétaire qui leur a été spoliée par des acteurs privés, dans leur seul intérêt et non plus pour l’intérêt et le bien commun collectif.
Cherchez et vous trouverez sûrement par vous-même les auteurs de ce crime, de cet hold-up planétaire !