A quelques jours des élections européennes, les politiques européens jouent tous la carte d’une guerre mondiale imminente pour manipuler les votes.
Connaissez-vous Marie-Agnes Strack-Zimmermann, membre du parti libéral-démocrate « FDP » et de la coalition d’Olaf Scholz ?
C’est l’une des trois têtes de liste « Renew » aux élections européennes, aux côtés de la Française Valérie Hayer et de l’Italien Sandro Gozi… et c’est la plus pro-atlantiste du trio (V. Hayer ayant déjà placé la barre très haut !).
Elle est surtout présidente de la commission de la Défense du Bundestag et elle affiche la couleur : elle n’a cessé de vouloir complaire à Washington depuis plus de deux ans, en ne cessant d’appuyer les sanctions contre la Russie.
A une semaine des élections européennes, elle tente de relancer sa campagne en proposant de mobiliser 900 000 réservistes en Allemagne. Elle justifie cet appel par sa vision selon laquelle « Poutine prépare son peuple à la guerre et le positionne contre l’Occident ». Elle ajoute : « Nous devons donc devenir capables de nous défendre le plus rapidement possible. »
« L’Occident », auquel elle fait référence et dont elle reprend les principaux éléments de langage, c’est en fait l’OTAN.
Etre ouvertement atlantiste ne signifie pas forcément qu’elle a tort de prétendre que Poutine positionne son peuple contre l’Occident, qui se montre plus hostile à la Russie qu’il ne l’a jamais été en 45 ans de « guerre froide » entre les Etats-Unis et l’URSS. Il est hautement vraisemblable que Poutine ait la ferme volonté de nuire à tous les pays qui l’accablent de sanctions et de mesures vexatoires.
En particulier la France, qui a opté pour un statut de cobelligérant par l’envoi de longue date de militaires français sur le sol ukrainien, dont la présence est d’ailleurs mollement démentie par l’Elysée.
Des forces militaires françaises déjà au front
Mais ce n’est ni une fake news, ni une thèse complotiste. C’est un élu ukrainien qui l’a admis, en espérant que d’autres pays européens suivront l’exemple français, à commencer par l’Allemagne d’Olaf Scholz.
Celle-ci semble « évoluer » en faveur d’un soutien à Kiev sur les armes de longue portée. En revanche, elle n’évolue pas sur le dossier du sabotage du Nord Stream, dont elle se refuse à exiger le nom des coupables pour leur réclamer les indemnités qui s’imposent.
Washington, Berlin et Paris semblent bien avoir choisi la voie de l’escalade militaire. Le président français s’apprêterait à faire une « annonce majeure » le 6 juin à 20h, en marge de la célébration du Débarquement de juin 1944 qui scella la défaite du nazisme.
Quid de la neutralité des chefs d’Etat ?
Prendre la parole à 48h d’un scrutin européen où la neutralité des chefs de gouvernement est la règle, c’est clairement tenter de faire pencher la balance grâce à la grosse ficelle de « l’ennemi extérieur » contre lequel l’Europe serait la seule en mesure de nous sauver.
Cet ennemi – la Russie – est le seul pays depuis 1984 à n’être convié à aucune cérémonie, malgré les 26 millions de pertes humaines subies par l’Union soviétique durant la seconde guerre mondiale. L’Ukraine, qui a participé au massacre de centaines de milliers de juifs, sera, quant à elle, représentée par V. Zelenski. A noter qu’il n’a plus vraiment un plein statut de président depuis le 20 mai, date à laquelle son mandat expirait.
Compte tenu de l’état de guerre de son pays, c’est lui qui a décidé d’annuler les élections en instaurant la loi martiale. Sa légitimité démocratique est devenue contestable et son maintien au pouvoir s’apparente à un coup d’Etat institutionnel, selon les dires des rares représentants de partis d’opposition qui ne sont pas encore interdits.
Pour en revenir aux « annonces » attendues le 6 juin, d’après ce qui a « fuité » (à dessein naturellement), la France enverrait des « cadres » et des « formateurs » pour épauler l’armée ukrainienne. Comprenez que nos troupes sont déjà sur place pour former et épauler les troupes de Kiev et notre président espère faire d’une pierre, trois coups :
- redorer son image auprès des Ukrainiens en montrant sa volonté de combattre les Russes à leurs côtés ;
- s’imposer dans le paysage médiatique en espérant peser sur le sort des élections (en faveur de son camp), et ainsi faire oublier les échecs économiques et l’hyper-austérité qui s’annonce en France après la dégradation à « AA- » par Standard & Poor’s ;
- forcer un peu la main de ses alliés, ce qui semble plus aisé depuis que Washington valide le principe de « frappes en profondeur » sur le territoire russe « sous conditions », et qui viseraient notamment des bases de lancement de missiles contre l’Ukraine.
L’Occident doit assumer la conséquence de ses actes
Mais l’usage de missiles fournis et opérés par les forces de l’OTAN pour frapper la Russie sera considéré par Moscou comme un acte de guerre susceptible d’entraîner de très sévères « mesures de rétorsion dont l’Occident doit mesurer toutes les conséquences destructrices ».
Le risque d’escalade du conflit par « proxi » vers un affrontement OTAN/Russie en frontal ne semble affoler ni le CAC ni le DAX, et encore moins Wall Street qui a terminé le mois de mai sur une envolée de dernière minute. Parlons plutôt de 25 dernières minutes, avec un gain de plus de 1% en ligne droite dans l’intervalle, comme si un apaisement géopolitique était attendu durant le week-end.
C’est tout l’inverse qui s’est produit, mais les investisseurs affichent leur conviction qu’il ne s’agit que de gesticulations et de postures électoralistes, avec peu d’intention de prendre le risque de faire dégénérer la situation vers une troisième guerre mondiale.
La stagnation de l’or autour de 2 340 $/oz la semaine passée semble leur donner raison, mais souvenons-nous que la plus redoutable des corrections boursières, c’est celle que personne n’a vu venir et que beaucoup considèrent même comme une opportunité d’achat.
5 commentaires
L’état profond et ses sbires ne veulent pas la guerre par idéologie . C’est une bataille économique à leurs seuls intérêts. Ils ne sont pas le camp du bien sinon ils n’enverraient pas nos enfants combattre aux côtés des régiments nazies Azov, ils ne ruineraient pas notre pays sur les plans économiques, sécuritaires, culturels, … , à force de propagandes. Et en France, les décideurs européistes, mondialistes avant tout veulent notre perte. L’armée aurait le devoir de réagir à la cession de nos forces défensives à l’OTAN
Article « génial ». « On » ne s’ennuie jamais sur ce site anticonformiste : voir la bourse sous l’angle géopolitique, passionnant.
Article optimiste….Espérons que nos dirigeants occidentaux sont moins arrogants qu’ils ne le proclament…
une guerre efface les dettes parait il alors allons y gaiement …; ves notre fin !
je pense que l’hybris française la corruption allemande et les allégeances sans conditions aux usa de biens d’autres pays vont provoquer la guerre assez rapidement désormais, de multiples lignes rouges ont été franchies à commencer par des sanctions saisies, banissement et autres guerre economique et financiere inedite, l’otan non contente d’avoir menti apres la chute du mur a patiemment grignoté les territoires et accumule troupes et provocations aux frontieres et pas qu’en ukraine ou en mer noire, le kosovo et autres bases roumaines , tout cela n’en doutons pas fait partie d’un plan long élaboré par des esprits pervers américains depuis 2008, nous voilà aux frontières avec par dessus le marché une volonté déclarée de faire la guerre à la chine qui évidemment a pris cela tres au sérieux et s’y prépare en urgence depuis 5 ans, là les élites non élues le plus souvent et non controlée par un parlement européen a minima defaillant et gravement corrompu est à ce point distant du réel que les discours ahurissants de davos et d’ailleurs perlent et font foi , aucun de ces conseillers ne sait ce qu’est une guerre et encore moins une guerre nucléaire ou chimique et bactériologique, ces deux composants étrangement ne sont jamais cités, on pourrait adjoindre de multiples autres formes, drones, robots, satellite, armes spatiales a inertie, armes daw ou au son tout cela existe desormais
quant à imaginer que le jeu n’est qu’economique et electoral pour mettre a pression c’est ne pas tenir compte du discours russe et chinois et des autres pays non alignés sur la folie occidentale, car cela aussi est en jeu
il est encore temps de faire la paix à l’unique condition que les elites européennes tendent la main, on rappelera que bien avant la guerre il était possible de faire cette paix que les usa ne voulaient pas au point d’emmerder les allemands avec nord stream dont on est certain que c’est sur ordre de biden désormais completement sénile mais avec bouton nucleaire quand même…
micron 1er est le type habituel des boeufs français un coq pretentieux et agressif, sauf qu’il est sans experience et vendu aux usa , ne possede qu’une legitimité electorale plus que limitée et une confiance proche de zero , cela ne l’empeche pas de provoquer sans cesse la russie, avec poutine on a de la chance d’avoir affaire à quelqu’un de patient et de censé, mais s’il venait a disparaitre le jeu changerait de ton extremement rapidement
aucun analyste n’envisage ce scenario sur le moyen terme et c’est une grave erreur