Quand l’IA cessera d’être un sujet boursier pour devenir un sujet social, le monde tremblera !
Amazon vient de révéler que ses projets d’automatisation à outrance vont lui permettre de doubler ses ventes d’ici 2033 tout en réduisant spectaculairement sa masse salariale…
Grâce à l’IA, le géant du e-commerce va se passer de 160 000 véritables salariés en chair et en os d’ici 2027, et de 600 000 embauches (sur un total non précisé) pour réaliser cet objectif de +100 % de chiffre d’affaires.
Avec l’IA, un véritable rouleau compresseur destructeur d’emplois vient de s’élancer, avec des répercussions massives pour la société américaine et même pour le monde entier.
Que faire de dizaines de millions de travailleurs humains remplacés par des machines et des algorithmes alimentés par l’IA ?
C’est un dilemme dont peu de dirigeants élus osent parler : ils préfèrent vanter les merveilles de l’IA et éluder les problématiques sociales qu’elle va engendrer, au nom de l’inévitable principe Schumpétérien de la destruction créatrice.
C’était vrai du temps de la révolution industrielle : les bras utilisés dans les champs servirent à fabriquer des automobiles, des équipements ménagers, des télés… Puis l’automatisation fordienne des tâches fit émerger une société des « cols blancs » et de salariés plus diplômés avec au sommet de la pyramide les ingénieurs, puis les employés des sociétés de services (banques, assurances, restauration d’entreprise, maintenance informatique, infogérance, agences de voyage, etc.).
Mais mentir sur les véritables intentions des entreprises qui adoptent massivement l’IA, et esquiver le débat sur les conséquences que cela aura sur le chômage, le système de santé et les retraites, nous conduit vers une impasse que l’Occident développé n’a jamais connue depuis la Première Guerre mondiale.
Où iront tous ces travailleurs remplacés et laissés pour compte ?
Il pourrait sembler utile de former plus de charpentiers, de plombiers ou électriciens – des métiers qualifiés, épargnés par les délocalisations et encore relativement protégés de la grande stratégie de remplacement par l’IA. Mais s’il n’y a plus de salariés, plus de clientèle solvable pour acheter un logement ou financer des réparations, à quoi bon former plus d’artisans ?
Et qui songera à se mettre à son propre compte pour une activité ne nécessitant ni stocks ni compétence de très haut niveau, une fois que le filon des « tunnels de vente » aura été épuisé, et qu’une IA sera capable de gérer 99 % des aspects techniques et marketing d’un site commercial ? Même les entrepreneurs les plus « futés » verront leur chiffre d’affaires rapidement s’effondrer, parce qu’un logiciel et des algos auront appris à capter plus efficacement une source de création de valeur.
C’est pourquoi Sam Altman, Elon Musk, Larry Ellison et d’autres « tech bros » remettent si souvent la thématique du revenu universel de base (RUB) sur la table. Les individus « substituables », relégués au statut d’inutiles, seraient payés pour rester chez eux à ne rien faire.
Le futurologue israélien Yuval Harari, le « prospectiviste » en chef du WEF, a déclaré lors d’interviews et de conférences dans le cadre du Forum de Davos : « La question la plus cruciale de l’économie du XXIe siècle pourrait être : que faire de tous ces gens superflus, une fois que nous aurons des algorithmes ultra-intelligents, auto-apprenants, capables de tout faire mieux que les humains 24H/24 et 365 jours/an ? »
Harari estimait dès 2017 que « la plupart de ce que les enfants apprennent aujourd’hui à l’école sera probablement obsolète d’ici leurs 40 ans ».
Depuis, la technologie de l’IA générative a progressé à pas de géant.
Harari suppose – déroulant un « raisonnement à voix haute » – que le meilleur scénario pour ces travailleurs « inutiles » serait de les maintenir divertis par des jeux vidéo et de les anesthésier par une sorte de Soma destiné à canaliser leurs pulsions vitales élémentaires. Il reconnaît que, pour la psyché humaine, le seul sentiment pire que l’oppression est celui d’être totalement inutile et non désiré.
Le stade précédent du mal être, c’est d’effectuer un bullshit job, typiquement un emploi de collecteur de paperasserie administrative kafkaïenne, de contrôleur de normes absurdes – des postes sans enjeu, sans incentive (primes, marques de reconnaissance), sans possibilité d’évolution.
Nous sommes donc confrontés à un dilemme moral créé par l’IA et la robotique.
Un sujet que les politiciens refusent d’aborder : ils nous servent leur émerveillement devant l’IA et l’urgence de l’exploiter à fond sous peine d’être distancés par ceux qui n’accordent aucun prix à la notion de liberté et d’accomplissement personnel.
Après tout, si nous ne le faisons pas, d’autres le feront, espérant clore le débat en agitant l’épouvantail chinois.
Cela ne suffira pas quand des millions d’Occidentaux se retrouveront sans emploi, dans les rues, sans moyens de nourrir leur famille ni espoir d’avenir.
Cela explique peut-être pourquoi les mondialistes et les technocrates sont si pressés de faire étiqueter et marquer tout le monde avec une identité numérique biométrique, afin d’intensifier leur surveillance dans un scénario de « pré-crime » qui leur permettrait d’instaurer un monde à la Minority Report… Du contrôle total.
Ou peut-être que les élites mondialistes envisagent de résoudre le problème de l’effondrement des emplois causé par l’IA à travers leurs plans de dépopulation, longuement mûris et perfectionnés.
Cela expliquerait pourquoi ces mêmes élites occidentales, et de façon très troublante européennes, semblent si impatientes de déclencher une troisième guerre mondiale avec la Russie, après nous avoir convaincu quel l’Europe se fixait justement comme but d’éviter qu’un tel chaos d’horreurs meurtrières se reproduise jamais sur son sol.
En attendant, les médias traditionnels s’efforceront de nous distraire de ce qui se trame réellement aussi longtemps que possible.
Le Grand Remplacement qui se profile, ce n’est seulement via le métissage auquel George et son successeur Alexandre Soros consacrent leur fortune et leur énergie, mais un grand remplacement par les robots (quel besoin alors d’importer des bras superflus et des compétences très basiques devenues inutiles ?), chaque aspect de l’activité de la population serait soumise à un système de contrôle numérique façon big brother (caméras + espionnage de la vie privée) géré par une IA à la chinoise.
Ceux qui orchestrent son avènement nous vantent un mode sécurisé, pratique et inclusif, un véritable paradis numérique conçu pour rendre la vie plus facile et heureuse mais qui ressemble davantage à une dystopie orwellienne 2.0.

8 commentaires
La bétise artificielle (BA) ne va pas remplacer tous les emplois. On prefere encore lire Bechade plutot que R-Bechade. Au moins on peut y trouver des surprises et des lingots d’or, ainsi que, parfois, des bétises naturelles. Par contre, les articles générés par BA ne contiennent rien que je ne sache déjà, à part des approximations et des mensonges exprimés dans une langue floue et sans ressort. Je serais donc obligé de continuer à travailler jusqu’a un age avancé puisqu’on manque de main d’oeuvre.
il faut se debarasser de ces enflures mondialistes
Génial et difficile à discuter. Bravo.
Rien à attendre pour le peuple de ses élites : https://michelgeorgel.com/dialogues-de-la-diagonale-le-pervers-narcissique-les-lions-et-les-moutons/
8 milliards d’humains !!! D’une manière ou d’une autre, il faudra que cet envahissement cesse. Intelligence artificielle ou Intelligences naturelles, humaines ou pas… Troisième guerre ou épidémie mondiale…l’avenir humain est tracé. C’est la dernière chance de la Vie sur terre.
Adieu cerveaux qui réent , avec cette arrivée de l’I.A. , les neurones ne se développant plus mourront et plus d’évolution humaine . Pour cela , il faut supprimer tous ces créateurs qui se prennent pour des dieux et veulent s’accaparer la planète pour eux seuls et leurs progénitures . Créer un gouvernement mondial des peuples qui n’oeuvrerons que pour le bien être de l’homme avec le respect de tout ce qui est et reste naturel !! …
Je crains plus la bulle IA qui va bientôt exploser, comme avait explosé la bulle des télécoms que les applications de l’IA. Il lui manque un atout majeur à l’IA, c’est la créativité. Elle ne « travaille » qu’avec de l’acquis. Elle aurait bien été incapable de penser une théorie nouvelle, comme les nombres complexes, la relativité, etc… Il me semble que ceux qui ont le plus de soucis à se faire, ce sont les journalistes main stream et les traducteurs. Peut être les routiers dans quelques années si la conduite automatique finit par être mis au point. Franchement, je ne vois pas ce que de l’IA pourrait apporter de plus à un acheteur en ligne. L’acheteur, il aime découvrir les articles, choisir et si trop de propositions différentes affluent en même temps, cela risque de le lasser et il aura peut être envie d’aller consulter un autre site. En plus, en ce moment, on nous bassine avec l’écologie, le CO2, la planète en péril, etc… et aux Etats-Unis, il paraît que du fait de l’IA, il faudra augmenter la production d’électricité. Ce n’est tout de même pas formidable si on veut lutter contre la pollution.
Cher Philippe,
Tout ce que vous dites me paraît juste, à ceci près que beaucoup d’emplois ont déjà commencé à disparaître.
C’est le cas dans le secteur de la traduction et (dans une moindre mesure) de l’interprétariat où le ventre mou du marché (à savoir le travail intermédié via des agences) s’est littéralement effondré depuis la mi-2024 et où beaucoup de traducteurs ne gagnent plus leur vie ou quittent le secteur.
Certes, les IA ne remplacent pas ni n’émulent l’intelligence, le jugement ou la créativité d’un traducteur, mais dans l’immédiat peu de professions ont pris la première vague à ce point de plein fouet (même si ce n’est qu’un effet collatéral des capacités du traitement du langage naturel et des traductions machine/algorithmiques déjà existantes).
Ne jouez pas le jeu de ces élites qui veulent un monde vide ! Sinon, montrez l’exemple et disparaissez.
Sachez tout de même que les populations ne se reproduisent plus en Asie, en Europe, en Amérique du Sud et que même l’Afrique baisse considérablement le rythme.
En outre, il est intéressant de noter que la courbe de baisse de la natalité est inversement proportionnelle à la courbe de croissance économique.
Et ce n’est pas une bonne nouvelle : un mode de vieux !