Donald Trump a, comme tout le monde, des qualités et des défauts. Le souci, c’est que chez lui, ce sont les défauts qui l’emportent…
Pauvre Donald Trump.
Les Chinois ne jouent pas le jeu. Les démocrates essaient de le destituer. Et voilà que ses petits camarades dirigeants mondiaux se moquent de lui !
Dans le journal L.A. Times :
« Le président Trump, qui envisage les normes comme un adolescent les couvre-feux, a brisé une tradition de plus mercredi en devenant le premier président américain moqué par certains des alliés les plus proches des Etats-Unis lors d’un sommet de l’OTAN, un signe de son isolation croissante sur la scène mondiale. »
L’arroseur arrosé
C’est l’arroseur arrosé. Et alors ? Le Donald a été élu parce qu’il promettait de briser le status quo. Naturellement, beaucoup de gens n’apprécient pas.
De nombreux lecteurs seront tentés d’en rajouter… de se plaindre et de critiquer…
D’autres préféreront comparer M. Trump à Woodrow Wilson, dont les dirigeants européens se sont moqués aussi. Lorsque M. Wilson est arrivé à Paris après la Première guerre mondiale, armé de ses 14 points, le Premier ministre français Georges Clemenceau a ricané que Dieu lui-même n’en avait que 10.
Comme chacun d’entre nous, le président américain a ses forces et ses faiblesses. Le problème, de notre point de vue cynique, c’est que ses forces sont molles et creuses ; ses faiblesses, en revanche, sont dures comme le granit.
Ses forces, ce sont son entêtement… son mépris total pour les experts, les critiques et les conventions… et le fait qu’il est prêt à affronter le Deep State et ses promoteurs moralisateurs, comme Hillary Clinton.
S’il avait appliqué cela avec intelligence et persévérance, Le Donald aurait peut-être réussi à drainer un peu des eaux grasses du marigot… évacuer des soldats américains embourbés dans des guerres inutiles au Proche-Orient… virer quelques crétins figurant dans la main d’œuvre fédérale… et réduire la dette nationale.
Hélas, ses faiblesses se mettent en travers de son chemin. Il semble ne jamais comprendre ce qu’il fait ni où il va. Il regarde la télé et change de cap. Il fonce… puis recule. Il lance une attaque dans une direction… puis dans une autre.
Perte de temps
Par exemple, il avait raison lorsqu’il a déclaré que l’OTAN est une perte de temps. Et voilà qu’il tente de la reconstruire. De l’agence Associated Press :
« Trump, cherchant à mettre à son actif des victoires en termes de politique étrangère alors qu’il entre dans une année électorale, a offert une perspective plus optimiste pour l’avenir de l’OTAN. »
Il dit qu’il veut sortir des guerres éternelles… et finit par les renforcer. Le magazine Foreign Affairs :
« ‘Les grandes nations ne mènent pas des guerres éternelles’, déclarait Trump durant son discours sur l’état de l’Union en 2019. ‘Nous ramenons nos troupes à la maison’, s’est-il vanté durant une réunion de cabinet en octobre. ‘J’ai été élu sur la promesse de ramener nos soldats à la maison.’
Mais après trois ans en activité, le dégraissage promis par Trump ne s’est pas encore matérialisé.
[…] Durant les derniers mois de la présidence Obama, le personnel militaire en activité et déployé à l’étranger se montait à quelque 198 000 personnes, selon le Centre de données sur les effectifs militaires du Pentagone. Par comparaison, le chiffre le plus récent pour l’administration Trump est de 174 000 personnes actives. Mais même cette différence reflète une ruse comptable.
A partir du début décembre 2017, le département de la Défense US a commencé à exclure les troupes déployées en Afghanistan, en Irak et en Syrie de ses rapports officiels, citant un vague besoin de ‘protéger nos forces’. Lorsqu’on rajoute les effectifs estimés pour ces trois pays, le total actuel se situe aux alentours des 194 000 – à peu près équivalent au chiffre dont Trump a hérité. »
Il promet d’assainir le marigot… et de rembourser la dette nationale. Ensuite, comme une femme de petite vertu qui jurerait ne plus avoir d’enfant hors mariage, il couche avec le premier lobbyiste ou gros contributeur électoral. On dirait qu’il ne sait pas comment on fait les bébés.
Ainsi, le marigot s’approfondit… et la dette nationale américaine augmente, encore plus rapidement que sous Obama. De The Balance :
« Durant la campagne présidentielle de 2016, le candidat républicain Donald Trump a promis d’éliminer la dette du pays en huit ans. Au lieu de cela, ses budgets ajouteraient 9 100 Mds$ sur la même période. Cela ferait passer la dette US à 29 000 Mds$ selon les estimations budgétaires de Trump. »
Par contraste, selon The Balance, les budgets d’Obama ont ajouté un total de 8 600 Mds$.
Plus nous lisons de tweets… plus nous sommes persuadé que Trump n’a jamais été vraiment malhonnête ou joué de double jeu. Pour cela, il faudrait se connaître soi-même et être capable de calculs soigneux.
Au lieu de cela, son existence de gros bonnet de l’immobilier, de milliardaire et de star des médias lui a appris à dire des choses qui semblent hardies et décisives – mais qui ne sont, pour lui, que des mots – et peu importe leur signification.
Un arbre laisse tomber ses feuilles au sol, mais on ne peut pas lui dresser une amende pour abandon de déchets sur la voie publique.
Donald J. Trump… moqué, calomnié, jugé maléfique, avide et incompétent… et qui est probablement coupable de centaines d’accusation de mauvaises décisions, négligence, crimes et infractions… pourrait être en réalité la créature la plus innocente ayant jamais fait son nid à la Maison Blanche.