Un nouvel ennemi à l’horizon, et des nouvelles de la vie dans les Andes…
Voici les dernières nouvelles de Bloomberg :
« La Chine avertit les Etats-Unis : ils risquent une catastrophe s’ils cherchent à ‘endiguer’ Pékin.
Le nouveau ministre chinois des Affaires étrangères a signalé que les tensions croissantes entre les Etats-Unis et la Chine risquaient de dépasser les garde-fous de leurs relations, témoignant ainsi de l’enracinement de plus en plus important des divisions entre les deux plus grandes économies du monde.
‘Les États-Unis prétendent qu’ils ont pour objectif de surpasser économiquement la Chine mais ne cherchent pas le conflit’, a déclaré mardi le ministre des Affaires étrangères Qin Gang lors de sa première conférence de presse depuis sa prise de fonction à la fin de l’année dernière. ‘En réalité, leur soi-disant concurrence vise à endiguer et à réprimer la Chine dans tous les domaines et à enfermer les deux pays dans un jeu à somme nulle.’ »
Continuons à scruter l’horizon, à la recherche de la poussière d’un « cluster » en approche. Tels des Apaches sur le sentier de la guerre, les problèmes peuvent se diriger vers nous. Aujourd’hui, nous allons nous intéresser à ce même sentier de la guerre.
Au milieu des vignes
Tout d’abord, commençons par une brève mise à jour de notre vie dans les Andes. Ici, dans les années 1990, le gouvernement a autorisé les « originarios » à se lancer sur le sentier de la guerre contre les propriétaires terriens locaux. La terre elle-même a changé de mains de façon pacifique au cours des 400 dernières années, c’est-à-dire depuis qu’elle a été conquise par les conquistadors espagnols.
Les « originarios » affirment qu’ils ne reconnaissent pas les titres de propriété délivrés par les Espagnols, qui remontent au XVIe siècle. Grâce aux récentes tentatives de protection de la culture indigène, des squatters peuvent se déclarer « originarios » et ne peuvent être expulsés de votre terre.
Comme il y a beaucoup plus d’« originarios » potentiels que de propriétaires terriens, les politiciens locaux, la police et les tribunaux ont tendance à prendre leur parti… surtout lorsqu’ils sont en conflit avec un propriétaire terrien étranger et absent. Ainsi, bien que le gouvernement reconnaisse notre titre de propriété, il ne va pas empêcher quelqu’un d’en clôturer une partie et de s’y construire une maison.
Mais tout est calme… du moins dans notre partie de la pré-cordillère. La principale fauteuse de troubles de notre ranch est allée voir la police pour nous accuser de vol (nous avons déplacé des poutres, stockées illégalement sur notre terrain… rendant plus difficile la construction d’une maison illégale de plus)… et de « violence de genre », un nouveau délit à la mode qui vise les hommes, simplement parce qu’ils sont des hommes, et qui est largement considéré comme une plaisanterie.
Nous l’avons contre-accusée de violation de propriété, de squat, etc. Tout cela n’a été qu’une perte de temps.
Cette femme vit, sans autorisation, sur notre terrain (une parmi de nombreux résidents illégaux !)… dans une maison construite illégalement. En tant que mère célibataire (son compagnon, Carlos, s’est noyé dans un accident suspect il y a deux ans), elle reçoit de l’argent de la part du gouvernement.
Mais, aujourd’hui, il semble que la fauteuse de troubles se soit attiré des ennuis.
« Elle agace tellement tout le monde », rapporte Gustavo, notre contremaître, « qu’elle s’est fait des ennemis parmi les autres originarios. Tout le monde espère qu’elle va s’en aller ».
Le plus gros problème pour nous, c’est que trop de veaux meurent. Nous vous livrerons plus d’informations à ce sujet prochainement.
La fin du monde
Mais si l’on fait abstraction de la « guerre des originarios », des sécheresses périodiques… les veaux qui meurent (10% des naissances)… et le fait de perdre de l’argent chaque année…
… la vie dans la vallée continue. Il a plu cette année. L’herbe est haute. Le bétail est gras. Les grappes de raisins mûrissent.
Normalement, le raisin est récolté à cette époque de l’année. Mais une gelée tardive a retardé le débourrement. Maintenant, nous craignons qu’une gelée précoce ne détruise les raisins avant qu’ils ne soient prêts à être cueillis.
Mais revenons donc à un sujet plus simple : la théorie du méchant. Il s’agit de l’idée écervelée selon laquelle certaines personnes sont bonnes et d’autres mauvaises. Naturellement, nous, Américains, faisons partie des bons. Et puisque nous sommes les bons, nous pouvons faire ce que nous voulons. Alors, les « mauvaises » choses (attaquer un pays, par exemple) deviennent positives comme par magie.
Depuis la Seconde Guerre mondiale, aucune nation n’a fait autant de mauvaises choses que les Etats-Unis. C’est ce qu’affirme un rapport chinois. Patrick Lawrence rapporte :
« ‘L’hégémonie américaine et ses dangers’ est un inventaire complet et soigneusement organisé de la conduite impériale de Washington, manifestement rédigé par un ou plusieurs fonctionnaires ministériels qui ont fait des recherches approfondies.
S’il se concentre sur les décennies qui ont suivi les victoires de 1945 en Europe et dans le Pacifique, il remonte, dans son réquisitoire contre la politique américaine à l’égard de l’Amérique latine et des Caraïbes, jusqu’aux premières décennies de notre république.
Pour avoir une idée du ton du rapport, voici un extrait de la première partie :
‘En 1823, les États-Unis ont annoncé la doctrine Monroe. Tout en vantant les mérites d’une « Amérique pour les Américains », ce qu’ils voulaient vraiment, c’était une « Amérique pour les Etats-Unis ». Depuis lors, les politiques des gouvernements américains successifs à l’égard de l’Amérique latine et de la région des Caraïbes ont été marquées par l’ingérence politique, l’intervention militaire et la subversion des régimes.’ »
Paradis et enfer
Les Etats-Unis sont le seul pays à avoir eu recours à la bombe nucléaire – sur des civils, qui plus est. Deux fois. Ils ont envahi 32 pays différents depuis la Seconde Guerre mondiale. Ils se sont immiscés dans des élections étrangères, ont commis des assassinats, des meurtres, des coups d’Etat… En matière de « méchants », les États-Unis occupent la première place.
Bien sûr, tout cela a été fait par les « bons », donc pour une bonne raison, même si cela n’a pas toujours bien tourné.
Même chez nous, l’éclat de l’Amérique est quelque peu terni. Les Etats-Unis mettent plus de gens en prison que n’importe quel autre grand pays. Avec plus de 600 détenus pour 100 000 habitants, les Etats-Unis enferment deux fois plus de leurs propres citoyens que la Russie et cinq fois plus que la Chine.
(Bientôt, nous le prédisons, la théorie du méchant sera utilisée aux Etats-Unis pour emprisonner encore plus de personnes. C’est la signification de l’étrange « discours du feu rouge » de Joe Biden. Son objectif est de transformer ses rivaux en « méchants ».)
En tant que bons citoyens du monde, nous n’avons pas besoin de laisser à Dieu le soin de déterminer qui va au paradis et qui va en enfer. Nous pouvons décider nous-mêmes.
Et maintenant, la presse… les intellectuels… les autorités… tout l’Establishment – ont désigné un nouveau méchant du moment : la Chine.