Destitution, enquêtes, et sans doute intention cachée de modifier la Constitution viennent à l’appui de la toute nouvelle arme des démocrates : la violence dans l’espace public.
Ces dernières semaines, les militants d’Antifa, ainsi que d’autres groupes radicaux, ont harcelé dans des restaurants un secrétaire de cabinet de Trump, un attaché de presse et un sénateur ainsi que leurs conjoints (notamment tout récemment Mitch McConnell et son épouse, la secrétaire aux Transports Elaine Chao) ; envoyé des menaces de mort aux sénateurs et à leur personnel ; vandalisé les bureaux de républicains dans trois Etats ; attaqué plusieurs candidats républicains dont un a été blessé et a mis plusieurs semaines à s’en remettre ; envoyé des colis empoisonnés à la Maison Blanche, au Pentagone et à plusieurs sénateurs, entre autres menaces et actes de violence.
Les démocrates de premier plan ont eu de nombreuses occasions de prendre leurs distances avec ces actes illégaux et répréhensibles. Mais ils ont préféré rester silencieux ou encourager activement la violence. L’ex-Procureur général Eric Holder a dit qu’il préconisait de « donner un coup de pied » aux républicains. Maxine Waters a encouragé les démocrates à ne pas laisser les républicains en paix lorsqu’ils les voyaient dans l’espace public. Hillary Clinton a dit que la « civilité » pourrait attendre que les élections soient passées. Il semblerait que la violence et les troubles sociaux ne disparaissent pas ; peut-être vont-ils même s’aggraver maintenant que les démocrates ont repris la Chambre.
Sarah Anderson (parlementaire à la Chambre), de Plymouth (Minnesota), a reçu un coup de poing d’un « anarchiste » auto-proclamé après lui avoir demandé d’arrêter de déchirer ses affiches de campagne. Cela s’inscrit dans une vague de violence ciblant les candidats républicains ainsi que leur personnel.
Trump réagira de la même manière et partira réellement en guerre contre la Chambre contrôlée par les démocrates. Il adore ces controverses et utilisera la procédure de destitution pour dynamiser sa propre campagne de réélection en 2020.
Le résultat sera le suivant : un gouvernement paralysé, incapable de mener des politiques budgétaires ou nationales ou d’entretenir des relations internationales efficaces.
Tandis que les guerres feront rage autour de la destitution, la campagne des présidentielles de 2020 battra son plein et politisera encore plus l’environnement. Ce sera le retour en force de la politique agressive et pleine de ressentiment qui a imprégné le processus de confirmation de Kavanaugh. Sauf que cette fois, le dysfonctionnement durera deux ans et non deux mois.
Le retour d’un marché baissier
Comme si ces dysfonctionnements politiques ne suffisaient pas, les marchés actions et obligataires américains sont devenus plus volatils et ont lourdement chuté en octobre – pour la première fois depuis le mois de février. Toutefois, en février, les actions avaient essuyé les pertes rapidement pour atteindre de nouveaux plus hauts dès septembre.
Cette baisse d’octobre pourrait marquer le tout début d’un marché baissier généralisé (il est encore tôt pour l’affirmer et nous surveillerons les signaux de très près).
Bon nombre d’analystes ont donné leur avis sur la volatilité et la tendance baissière des marchés américains en octobre 2018. Les théories concernant cette baisse sont notamment les suivantes :
- Une réaction face à la poursuite du resserrement monétaire opéré par la Fed ;
- L’impact du dollar fort sur les résultats des multinationales ;
- L’inflation potentielle et une augmentation des salaires susceptibles de pénaliser les bénéfices des entreprises.
La Fed relève les taux mais il existe peu de preuves d’inflation. En fait, les derniers chiffres relatifs à l’inflation indiquent qu’elle a légèrement baissé, par rapport à ces derniers mois.
Les cours des obligations évoluent à l’inverse des rendements. Tandis que la Fed relève les taux et que les acteurs du marché anticipent de nouveaux relèvements, les cours des obligations s’effondrent. Certains analystes prévoient la fin de ce marché haussier obligataire qui aura duré 37 ans après s’être amorcé en 1981.
Il n’est pas inhabituel de voir les actions et les obligations s’effondrer en même temps. Dans un contexte de vigueur économique, les taux d’intérêt peuvent augmenter, ce qui pénalise les cours obligataires alors que les actions se comportent bien grâce à la croissance.
Dans un contexte de faiblesse économique, les actions peuvent être pénalisées, mais les obligations flamber grâce à la baisse des taux d’intérêt.
Dans le contexte actuel, où la Fed relève les taux malgré des signes de ralentissement économique dus à un dollar fort et aux guerres commerciales, les actions et les obligations baissent en même temps. Les investisseurs n’ont aucun endroit où se réfugier, excepté vers les liquidités et l’or.
La réalité des facteurs économiques décrits ci-dessus est un accident ne demandant qu’à se produire en période faste, et quelque chose d’encore plus probable en période de volatilité et lors d’élections très contestées.
La violence de la résistance, notamment d’Antifa, peut facilement déclencher une réaction violente de la part des gens qu’elle vise, ou de milices radicales de droite. Ce serait une étape tragique de plus sur la voie des troubles sociaux et de la nouvelle Guerre de Sécession.
Les marchés vont être dégoûtés par tout cela et les investisseurs prendront la porte, en quête de valeurs refuges tels que les liquidités et l’or, ainsi que les terres, les ressources naturelles et d’autres actifs tangibles.
Les actions et les obligations baissant simultanément, il existe peu de sanctuaires sur les marchés américains. Les marchés étrangers ne valent pas mieux en raison de l’incertitude provoquée en Europe par les négociations du Brexit et la résistance des Italiens aux directives budgétaires de l’Union européenne.
Les marchés émergents sont sur les dents en raison de crises monétaires et de la dette au Venezuela, en Argentine, en Turquie, en Indonésie et ailleurs.
Même la Chine, la deuxième économie mondiale, arrive à court d’astuces. Et elle est désormais confrontée à un ralentissement économique, à la hausse de l’inflation, à la fuite des capitaux et aux débuts d’une crise de la dette.
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» Sarah Anderson (parlementaire à la Chambre), de Plymouth (Minnesota), a reçu un coup de poing d’un « anarchiste » auto-proclamé après lui avoir demandé d’arrêter de déchirer ses affiches de campagne. «