C’est la panacée appliquée/envisagée un peu partout dans le monde… mais elle ne fonctionne pas – au contraire. Et pourtant…
Les taux négatifs ne sont pas une bonne idée.
Ils n’incitent pas les banques à produire plus de crédit ; donc ils ne stimulent pas l’activité économique.
Ils pèsent dangereusement sur la rentabilité des banques, les incitent à augmenter les commissions sur les déposants et à spéculer pour obtenir des plus-values.
Ces politiques ruinent le secteur bancaire, comme en témoigne l’annonce de la vente par HSBC de la vente de sa filiale française pour… un euro !
La ruine des banques est importante : vous savez que dans le cadre de la directive de résolution des crises bancaires, les déposants sont considérés comme créanciers et donc doivent contribuer aux pertes.
Dans le cadre des taux négatifs, les autorités devraient exiger que les propriétaires des banques remettent au pot, augmentent les fonds propres et baissent les rémunérations des dirigeants.
Les taux négatifs incitent les ménages à épargner encore plus, ce qui est contraire à l’objectif recherché de hausse de la propension à consommer.
Vous trouverez ici même les conclusions de l’étude de la Réserve fédérale de San Francisco sur ce sujet : elles sont négatives et sans appel.
[NDLR : Retrouvez toutes les analyses de Bruno Bertez sur son blog en cliquant ici.]