Puisqu’elles n’avaient rien appris au début des années 2000, les autorités se sont remises au travail en 2008-2009, répétant et multipliant leurs erreurs. Au lieu d’accumuler des déficits de 500 milliards de dollars, elles sont passées à des déficits de 1 500 milliards de dollars. Au lieu de faire passer les taux sous l’inflation, elles les sont mis aussi bas que possible — à zéro, dans les faits. En plus, elles ont nationalisé des secteurs entiers, renfloué des grandes entreprises et se sont mises à ajouter d’immenses engagements financiers que personne ne comprenait vraiment
Obama
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Début de semaine, nous n’étions pas certain de la direction des marchés. Puis nous avons eu des doutes… Nous pensions que les cours étaient à la baisse. Mais les bonnes performances ont remis notre hypothèse en question. Pourquoi les actions baisseraient-elles ? Parce qu’elles sont valorisées pour une reprise forte. Mais nous n’aurons pas une reprise forte. Nous n’aurons pas de reprise du tout. Les investisseurs ne pourront que s’en apercevoir, tôt ou tard
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L’idée d’un budget à 3 800 milliards de dollars, c’est de stimuler l’économie. L’équipe Obama sait aussi bien que nous que cette "reprise" est en majeure partie un mirage. Sans emplois… et sans immobilier… on ne peut s’attendre à une croissance réelle. Les relances monétaires ont échoué. M. Bernanke a fourni aux banques tout l’argent gratuit qu’elles voulaient. Tout ce qu’elles font avec, c’est se verser des bonus. Que peut faire Bernanke ? Les taux sont déjà à zéro. Ils ne peuvent aller plus bas
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Si l’on se fie à la réaction des marchés aux deux vagues mesures de "durcissement" qui ont eu lieu ces derniers jours (la Chine a mis un coup d’arrêt à ses prêts, tandis qu’Obama annonçait un "gel" des dépenses gouvernementales), il se pourrait que nous ayons atteint un tournant — et nous pourrions voir les actions bien moins surévaluées dans un avenir relativement proche
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Epargne
Ensemble, nous sommes invincibles, seuls, nous ne sommes que des cibles
par Philippe Béchade 28 janvier 2010Caterpillar annonce des résultats meilleurs que prévus… et chute de 8% ! Le profit par titre ressort à 36 cents contre 29 attendus au quatrième trimestre. La direction table sur une croissance du chiffre d’affaires comprise entre 10% et 25%. Bigre ! Cela représente une marge d’incertitude impressionnante et les projections de bénéfices ne vont pas être commodes à établir
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Goldman Sachs tente d’atténuer l’opprobre qui salue la distribution des bonus les plus "obscènes" (ce qualificatif vient de Barack Obama lui-même) de l’histoire de la finance. Pour ce faire, il met de côté quelques miettes (500 millions de dollars, qui seront vite compensés par une nouvelle astuce fiscale) au profit des PME. Il décale également le paiement de certaines primes trop voyantes — elles seront versées discrètement lorsque l’opinion publique aura commencé à se désintéresser du sujet
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Epargne
Obama siffle un penalty contre les banques : Wall Street siffle Obama
par Philippe Béchade 22 janvier 2010Barack Obama aurait donc décidé de confisquer la corne d’abondance pour marquer le premier anniversaire de son investiture. Il en était resté au stade de la dénonciation oratoire, des effets de manches… les semaines et les mois ont passé et rien n’a bougé. Les bonus ont continué de gonfler et le marché de l’emploi américain de déprimer
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On a appris cette semaine que la Fed avait eu une année très profitable. Elle a gagné plus d’argent que Goldman Sachs lui-même — 45 milliards de dollars. Comment a-t-elle amassé une telle fortune ? Les journaux rapportent que la Fed a fort savamment racheté la dette dont personne ne voulait… les erreurs de Wall Street. Puis, abracadabra, elle a transformé le plomb en or. Sans rire. Les mauvaises dettes sont devenues des dettes saines. Puis elles sont devenues des dettes ultra-saines… lorsque les investisseurs ont compris que le gouvernement américain soutenait quasiment toutes les dettes émises par les principaux acteurs financiers
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Les actions ne pourraient valoir leurs prix actuels que si on était dans une récession normale. Mais si on vivait une récession normale, elle serait terminée, maintenant. Les actions grimperaient en anticipation de la prochaine phase de boom. Sauf que nous ne sommes pas dans une récession normale. Et elle n’a pas pris fin. On ne crée pas de nouveaux emplois. Le crédit à la consommation ne se développe pas. Et les seuls prix qui grimpent sont ceux qui font l’objet de spéculation
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Le voyage d’Obama en Chine fait les gros titres de tous les journaux. Le Financial Times nous raconte même "ce qu’il aurait dû dire". Selon le quotidien, le président américain aurait dû dire aux Chinois qu’il n’allait pas entraîner les Etats-Unis dans une crise dans le seul but de protéger les dollars possédés par la Chine
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Epargne
L’immobilier américain à la rue, le Trésor américain fait le trottoir à Pékin
par Philippe Béchade 19 novembre 2009Les principaux détenteurs de dollars sur cette planète vont-ils observer sans réagir une camarilla de spéculateurs influents laminer la valeur du billet vert pour faire exploser le compteur de leurs bonus avant que les bulles qu’ils gonflent depuis la mi-juillet n’éclatent un beau matin ? Et pendant ce temps là, le Trésor américain fait le trottoir à Pékin pour tenter de maintenir l’économie américaine à flot
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Les charlatans de la Fed et du Trésor ont fait la plus grosse injection d’adrénaline de l’Histoire. Le secteur privé ne dépense pas ? Peu importe, le secteur public va dépenser pour eux ! Il a fallu près de 100 ans à la Fed pour voir son déficit atteindre les 800 milliards de dollars. Puis, après la faillite de Lehman Brothers, elle a doublé son bilan
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Obama prévoit un secteur automobile ‘dégraissé’", annonce la BBC. Alors que la majorité des lecteurs se concentreront sur les quatre derniers mots de cette phrase, nous attirons votre attention sur les deux premiers. Le sujet est le plus important… non le complément. Que le secteur automobile soit "dégraissé" ou non ne nous intéresse guère. Il fera ce qu’il doit faire. Mais que le président des Etats-Unis ait élaboré un plan pour les constructeurs automobiles, voilà qui est certainement le signe de quelque chose de considérable
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Quatre-vingt deux pas en arrière… un pas en avant. Bienvenue dans le Meilleur des Mondes de la finance gouvernementale américaine. A l’automne dernier, sans même un murmure de la part des autorités élues, l’ancien secrétaire au Trésor des Etats-Unis a distribué 170 milliards de dollars aux incompétents d’AIG. La semaine dernière, l’actuel président des Etats-Unis a triomphalement annoncé que son nouveau budget "économiserait" 17 milliards de dollars grâce à l’élimination de 121 programmes fédéraux. En d’autres termes, dix pas en arrière… un pas en avant. Et il y a pire
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"Ce que nous commençons à observer, ce sont des lueurs d’espoir pour l’économie", a déclaré Barack Obama dans son discours mardi dernier. Obama est donc optimiste. Du moins, il en a l’air. Enfin, c’est ce que tout le monde dit, ce que tout le monde veut croire pour pouvoir être optimiste. Jeu de dupe. Ce qui est sûr, c’est qu’il fait au moins semblant d’y croire
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Nous sommes ravi de voir M. Obama passer à l’action… remontant ses manches et agissant directement pour redresser le secteur automobile américain. Dans un monde où les actifs s’écroulent et où la dépression règne, nous avions besoin de rire un peu. Et voilà que le gouvernement américain prend aussi le contrôle de l’automobile. Rick Wagoner a été contraint de quitter General Motors dimanche dernier, pour qu’Obama puisse mettre son propre homme au volant
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Les marchés sont en train de digérer le discours ambitieux que Barack Obama a fait cette semaine au Congrès américain. Il va diminuer de moitié le déficit des Etats-Unis, augmenter les dépenses, fournir une couverture maladie universelle, améliorer l’éducation, remplacer le pétrole par des énergies alternatives, introduire une taxe sur le carbone… et tout ça avant la pause déjeuner ! Tout cela nous amène au Capital Assistance Plan annoncé hier par le Trésor américain
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Wall Street a subi sa seconde plus sévère correction de l’année 2009 mais surtout la plus lourde de conséquence : le Dow Jones plonge de 3,8% à 7 552 points et pulvérise ainsi son plancher annuel 2009. L’indice phare rejoint ses plus bas absolus de l’année 2008, mais ce n’est pas le pire […] Tous les indices américains qui ont tenté de limiter la casse à une demi-heure de la clôture n’ont en fait repris de la hauteur que pour mieux rechuter