Sur les marchés, les signes annonciateurs d’énormes problèmes sont de plus en plus nombreux. Pourtant certains investisseurs — sourds, muets, aveugles et haussiers — refusent de les voir. – Ici en Australie, par exemple, l’angoisse de la crise du crédit — qui n’est toujours pas terminée — fait chuter les actions. C’est à se demander si le secteur bancaire international va se remettre de cette confusion dans les dix prochaines années
crise du crédit
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Nous n’allons pas nous étendre sur les évidences qui prouvent que le marché immobilier est au plus mal. Tout le monde le sait. La question qui se pose désormais, c’est combien de temps cette crise au ralenti va-t-elle encore durer — et la question brûlante du jour — que se passe-t-il pour les actions lorsque les taux d’intérêt sont en baisse
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Epargne
L'immobilier commercial américain repose sur des fondations précaires
par Eric J. Fry 11 février 2008Quand le secteur de la finance est florissant, le quartier de Manhattan l’est aussi. Et quand Manhattan est florissant, les loyers des bureaux augmentent. En ce moment, le secteur de la finance n’est pas florissant aux Etats-Unis, au contraire, il coule. Et la seule raison pour laquelle il n’a pas encore complètement sombré, c’est parce que des centaines de milliards de dollars de renflouement venus de l’étranger l’ont maintenu à flots
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Nous attribuons l’incapacité des indices à refaire surface depuis six semaines à un phénomène de contraction des liquidés, directement lié aux difficultés de trésorerie des établissements de crédit : la spéculation se retrouve à court de munitions. Si quelques irréductibles naïfs imaginaient qu’une série de baisse de taux inonderait le marché d’argent frais puis éviterait aux Etats-Unis d’entrer en récession, les voici édifiés
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Epargne
Un pétrin aussi impénétrable que la défense des "Giants" !
par Philippe Béchade 5 février 2008Pourquoi les beaux esprits qui raillaient les fidèles de la relique barbare se fendraient-ils d’un aussi précieux conseil aujourd’hui ? La FED a abaissé de 225 points ses taux directeurs depuis le 16 août dernier, faisant bondir l’once d’or de 40% dans l’intervalle. L’or est donc passé d’un plancher de 640 $ de fin mai à la mi-août jusque vers un zénith de 935 $ le 1er février. Oh, nous sommes bien convaincus qu’en achetant des ETF (ou trackers) adossés au métal jaune, vous gagnerez bel et bien de l’argent d’ici fin 2008. Mais pour engranger des profits estampillés 24 carats, il vaudrait mieux ne pas vous précipiter sur le compartiment aurifère
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Une chose est certaine : 2008 sera une année boursièrement difficile. Les marchés connaîtront des crises successives au gré des mauvaises nouvelles qui parviendront du front des crédits pourris et de la croissance mondiale. Et je n’ose pas imaginer ce qui arriverait si d’aventure la monstrueuse bulle spéculative qui enfle à Shanghai venait à exploser (un consensus ultra-majoritaire voudrait que rien de fâcheux ne se produise avant les Jeux olympiques de Pékin… mais rien n’est plus dangereux boursièrement que ce genre de "sentiment" unanime et qui relève du voeu pieux)
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Depuis l’origine de la crise, nous avons simplement prévenu nos clients et lecteurs que cette bulle spéculative colossale — qui concerne 900 milliards de dollars de prêts à taux variable, très risqués, auxquels nous pouvons ajouter 2 000 milliards de dollars si nous prenons en compte les tranches high yield (à haut rendement) de prêts plus classiques — rendait la situation globalement très explosive. Les banques disposent des mêmes informations et des mêmes méthodes d’analyse que nous. C’est la liberté de communication qui diffère
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Lorsque la crainte s’empare des foules, mieux vaut vous tenir hors de leur chemin et garder un œil sur votre capital. "Soyez avide lorsque les autres sont craintifs, et craintif lorsque les autres sont avides". Cependant, pour les investisseurs de très long terme, cette semaine pourrait vous présenter certaines des meilleures opportunités d’achat des dix prochaines années
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L’ours du marché baissier commence à enfoncer ses griffes. Les marchés ont chuté la semaine dernière. La lutte entre l’inflation et la déflation commence à ressembler à une corrida. En d’autres termes, cela ne ressemble pas à une bataille entre des opposants égaux et opposés. Le taureau inflationniste sort en mugissant, frappant le sol de son sabot. Il charge à pleine vitesse ; on dirait qu’il va faire trembler les murs de l’arène. Il semble imbattable. Mais le picador tient bon et plante sa lance dans le dos du taureau
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Essayons de voir le bon côté des choses ! Qui dit marchés fébriles et ralentissement économique dit faibles valorisations. Et des opportunités peuvent venir justement en sortie de crise, par des rapprochements d’entreprises qui favoriseront le retour à des niveaux de valorisation du marché plus élevés
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Parlons franchement : 2008 va être une année boursière difficile — très difficile — à négocier. Il va falloir à la fois protéger votre argent… générer un rendement supérieur aux maigres 3,5% (à venir) du Livret A… et éviter que l’inflation — qui n’est de loin pas limitée aux "2%" annoncés par Mme Lagarde — ne vienne laminer votre capital
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Le crédit à la consommation a grandi et est devenu méchant. Jusqu’en 1980, la dette totale des marchés du crédit, aux Etats-Unis, n’avait jamais dépassé les 130% du PIB. A présent, elle est supérieure à 330%. Et les contrats dérivés basés sur le crédit ont crû encore plus rapidement. Il y a actuellement l’équivalent de 45 000 milliards de dollars de credit default swaps, par exemple ; ils ont été multipliés par neuf au cours des trois dernières années.
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"J’attendais qu’il rentre à la maison. Ensuite, j’écoutais la voiture rentrer au garage… et je me tenais à la porte jusqu’à ce qu’il sorte". La grand’mère d’Elizabeth nous expliquait comment étaient les choses durant la Grande dépression. Son mari, courtier, avait perdu quasiment tous ses clients… et peut-être tout son argent. Certains n’ont pas pu le supporter. Ils restèrent assis dans leur voiture, moteur allumé, jusqu’à ce que la Bourse et tous ses soucis disparaissent à tout jamais.
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Le S&P et le Dow ont chuté de 10% par rapport à leur hausse du début du mois d’octobre. Chute qui passe pour une "correction". Cela signifie également que l’optimisme concernant la fin de la crise du crédit début octobre était… sérieusement déplacé. Nous pourrions dire que le marché était complètement à côté de la plaque… mais qui sommes-nous pour discuter ce que dit le marché ? En outre, nous sommes actuellement en équilibre sur la fine ligne qui sépare l’incertitude du risque. Le risque est quantifiable. Si vous pouvez lui coller un nombre, une probabilité, alors vous pouvez vous couvrir en cas d’issue inattendue.
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Lorsque nous vous avons laissé la semaine dernière… les choses devenaient intéressantes. Les forces implacables de l’inflation étaient sur le point d’entrer en collision avec l’objet immobile de la déflation. Et les deux deviennent de plus en plus proches. Dans peu de temps, le choc aura lieu. La richesse est en train de s’évaporer. Lorsque la marée se retire, déclare Warren Buffett, on voit qui était en train de nager nu — on découvre qui avait oublié de mettre son maillot.
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L’ancien président de la Fed, Alan Greenspan, nous a gratifiés de commentaires sur les effets de la bulle de crédit qu’il a contribué, plus que tout autre, à créer : "La crise financière qui s’est produite le 9 août dernier devait arriver", a-t-il déclaré dans un discours hier. "Les écarts de crédit dans toutes les classes d’actifs mondiales avaient clairement atteint des niveaux insoutenables". "Quelque chose devait céder". Pour ça oui, quelque chose devait céder. Nous l’avions dit nous-même.
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Si la crise du crédit est réellement terminée, comme le pensent Ben Bernanke et tous les autres experts financiers des Etats-Unis (et du monde en général), comment se fait-il que nous, pauvres amateurs, avons le sentiment que la crise ne fait que commencer ? Qu’est-ce qui ne va pas chez nous ? Quel manque de talent, d’expérience et/ou d’éducation nous empêche, simples amateurs, de percevoir la vitalité économique au milieu d’une stagnation totale ?… Ou d’apprécier les miraculeux pouvoirs guérisseurs d’une réduction d’un demi pour-cent des taux d’intérêt ?… Ou de reconnaître les nouveaux sommets boursiers comme le signe indubitable que tout va bien ?
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Si vous cherchez des signes d’une crise du crédit, regardez le cours de la valeur BHP Billiton. Les problèmes du subprime font peut-être moins les gros titres en ce moment, mais la hausse des cours des actions du secteur des matières première est directement liée à la série d’événements rendus publics en août dernier. Ou, comme l’écrivait Ambrose Evans Pritchard, le credit crunch s’est transformé en dollar crunch. Et dans le crunch en question, les actifs "tangibles" sont à l’achat, tandis que les actifs financiers sont à la vente. C’est en tout cas une manière d’interpréter les propos de Pritchard — mais voyez plutôt, et faites-vous votre propre opinion