Alors que l’Europe se retrouve entraînée dans une confrontation de plus en plus ouverte avec la Russie – entre manipulations électorales, provocations orchestrées et spoliation des avoirs russes – les marchés financiers, eux, célèbrent l’événement à coups de records historiques.
La guerre « par proxy » des USA avec la Russie, aux dépens des Européens : est-ce une thèse complotiste ou une vieille feuille de route de l’Etat profond américain ?
Vous connaissez tous la blague : n’accordez jamais le moindre crédit à une thèse complotiste… sauf si la CIA la dément (comme presque à chaque fois), ou si, après coup, elle est contrainte de s’en féliciter (comme pour les « révolutions de couleur », le Maïdan, la Géorgie, la Moldavie, etc.).
Samantha Power, ancienne directrice de l’USAID (qui fait office de banque de financement occulte des opérations extérieures de la CIA) et ancienne ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, s’est fait piéger par les « prankers » (humoristes et champions de canulars) russes Vovan et Lexus, qui se font passer pour des dirigeants d’ex-pays de l’Est anti-russes. Ils ont déjà piégé Christine Lagarde, François Hollande, Justin Trudeau, Boris Johnson, le patron du CIO et bien d’autres « Maîtres du Monde »…
Elle leur a déclaré au téléphone que, depuis le début de l’invasion russe en 2022, « nous avons transféré chaque mois 1,5 milliard de dollars en espèces à l’Ukraine sans en informer le Congrès et soutenu à coups de dizaines de millions de dollars Maïa Sandu en Moldavie ». Elle a ajouté : « Mais, hélas, le robinet a été fermé par Trump au printemps. »
Elle a aussi détaillé comment fonctionnait la « machine à faire des révolutions oranges ». La CIA – via l’USAID – finançait aussi depuis des décennies l’Ukraine et la Moldavie : subventions aux journalistes, formation de jeunes politiciens pro-occidentaux aux Etats-Unis, formation de spécialistes de la mobilisation et de l’encadrement de manifestants (le guide pratique de la subversion).
Mais les aides à l’Ukraine prennent en 2022 une toute autre dimension avec des flux d’argent directs à hauteur de 1,5 milliard de dollars en espèces, sans aucun rapport remis au Congrès. Samantha Power convient également que « nous ne disposions d’aucune information fiable sur la destination exacte de tout cet argent ».
En parallèle, le soutien à la présidente moldave – pro-euro-fédéralisme et formée aux Etats-Unis – n’a pas cessé, avec des dizaines de millions déversés dans les caisses des médias et de think tanks pro-UE.
Mais Trump, qui a dissous l’USAID (qui finançait tout et n’importe quoi sur la planète, distribuait des dizaines de milliards sans aucun contrôle démocratique), a rendu le travail des soutiens à l’Ukraine « imprévisible », ce qui oblige maintenant l’Europe, qui a pris le relais financier en Ukraine et en Moldavie, à « se salir les mains ».
En l’occurrence, en truquant les élections en Roumanie et en Moldavie, invoquant des ingérences russes souvent fictives ou fabriquées de toutes pièces (comme en Roumanie avec une pseudo-campagne TikTok pro-russe sous faux drapeau), pour multiplier de vraies ingérences politiques, acheter des voix pro-UE à coups de promesses de milliards d’euros d’investissement, interdire pour des prétextes fallacieux les candidats d’opposition, empêcher des centaines de milliers de citoyens réputés pro-russes de voter depuis l’étranger ou même de se rendre aux urnes… avant d’annoncer une victoire « écrasante et incontestable » pro-UE à 50,1 %.
Avec évidemment aucun recompte dans des bureaux où un bourrage des urnes a été dénoncé, où les bulletins anti-UE ont été « oubliés »… ou même brûlés.
Tout respire la manipulation et la corruption orchestrées par Bruxelles et sent la fraude électorale à plein nez à l’échelon local, comme au bon temps de l’Union soviétique ou de la Chine de Mao dans leur zone d’influence respective.
Mais l’UE ne se contente pas de truquer ouvertement des élections de pays qui ont intérêt à garder de bonnes relations avec la Russie en accusant Moscou « d’ingérences » : le plan américain consistant à étendre les frontières de l’OTAN vers l’Est, à cerner complètement le territoire russe et à neutraliser tous ses alliés s’accompagne désormais de fausses accusations en pagaille visant Moscou (là encore, ça ressemble aux élucubrations anti-occidentales soviétiques des années de plomb).
Le faux détournement de l’avion de Von der Leyen en Bulgarie, la fausse « attaque » de drones sur la Pologne (drones russes – non militarisés – détournés par des hackers ukrainiens), petits drones suédois maquillés en drones russes survolant les pays riverains de la Baltique (les satellites russes voient tout et peuvent lire sur vos lèvres, pourquoi survoler la Suède ?), rétrécissement unilatéral des couloirs aériens internationaux par l’Estonie pour provoquer des « violations » de son espace aérien sub-maritime, aussitôt requalifiées en survol hostile du « territoire » (on joue fallacieusement sur les mots, pour exacerber le ressentiment anti-russe).
Et une étape de plus est franchie avec l’annonce de Von der Leyen : les fonds saisis à la Russie serviront à financer – à hauteur de 1,5 Md$ – les achats d’armes de l’Ukraine (tiens, 1,5 Md$… l’équivalent du versement mensuel de l’USAID d’avant Trump !), car les Etats-Unis n’en fournissent plus et ne garantissent plus les prêts de Kiev.
C’est une spoliation qui va au-delà de la confiscation des intérêts puisque l’argent russe constituerait la garantie d’une « avance » faite à l’Ukraine par l’Europe et remboursable par Kiev en fonction des « dommages de guerre » versés par Moscou une fois sa défaite admise (jamais l’expression « on peut rêver » n’aura été aussi pertinente !).
Manifestement, l’Europe, sous la pression américaine, a décidé de faire monter la tension de trois crans :
- en suscitant des « incidents » à répétition pour servir de prétexte à une « riposte » soutenue par les opinions publiques occidentales ;
- en falsifiant les élections dans des pays souhaitant maintenir des relations équilibrées avec Moscou (pour ne pas servir de rampe de lancement ni de base arrière d’une offensive de l’OTAN à l’encontre de la Russie, car leurs territoires seraient les premiers visés au titre de la co-belligérance) ;
- en menaçant de « se servir » dans les avoirs russes gelés, après avoir confisqué et redistribué les intérêts. Un très mauvais signal adressé aux pays qui pourraient se voir à leur tour geler leurs avoirs pour « complicité » avec la Russie.
Tout ceci pourrait très mal tourner (et on dirait que c’est fait pour), mais heureusement, les « marchés » (c’est-à-dire BlackRock et tous les gérants de fonds US en étroite relation avec Donald Trump) pensent qu’il ne s’agit que de simulacres, d’épouvantails à castors (vous savez, ceux qui sont toujours là pour « faire barrage »).
Au vu de cette première séance du 4e trimestre, il semblerait que la planète va continuer de tourner sans champignons atomiques sur le continent européen, d’où de nouveaux records absolus en cascade sur le CAC 40 GR, l’EuroStoxx 50, puis, quelques heures plus tard, sur le Dow Jones et le S&P 500.
Oui, nous avons assisté à quatre doublés séance/clôture simultanés, sur deux continents… ce qui serait – avouons-le – exceptionnel et surréaliste à la veille d’une troisième guerre mondiale !
6 commentaires
Maintenant c’est l’UE qui falsifierait des élections ? C’est-à-dire des gens comme moi – vous, je ne sais pas… – qui nieraient des résultats d’élection comme au temps de l’union soviétique ?
Et, bien sûr, Poutine serait, lui, une blanche colombe ? C’est sans doute votre définition d’un assassin ( il n’y a pas d’autre mot- un ancien officier du KGB, maître de l’empoisonnement…) qui bombarde SYSTÉMATIQUEMENT des cibles civiles en Ukraine ?
On croit rêver !
Vous devriez limiter vos analyses à la sphère financière.
Une grande partie de vos élucubrations sur la situation Europe-Russie ne résiste pas à une inspection correcte et précise de la réalité. Vous me décevez en reprenant sans autre les arguments non fondés des affidés de Monsieur Poutine (je l’ai rencontré à Dresde peu avant la chute de l’URS, avant qu’il ne devienne ce qu’il est aujourd’hui!).
Restez sur le plan des analyses financières, vous serez ainsi encore crédible.
Bien à Vous, Lum
Merci de votre analyse tout à fait intéressante et réaliste même si elle défrise certains qui pensent peut-être que la finance est indépendante du reste.
Que vous envisagiez tous les cas de figure possibles me semble plutôt rassurant pour vos lecteurs
Sincèrement merci
La France est mal barrée avec une armée pareille, comme en 1940 !
Merci pour la confirmation de renseignements collectés dans les médias alternatifs. Le politique à pris le pas sur l’économie et la finance. Nous avons deux chefs d’Etat qui feront tout pour éviter la guerre mais beaucoup d’autres en parlent sans armée. Nous vivons encore sous la doctrine de la guerre froide. Cela écrit les USA ne voulaient pas d’une Europe de l’Atlantique à l’Oural, une guerre de retard, maintenant, pour des attardés. Il semble que Trump veuille changer d’ennemi, aux frais d’une Europe corrompue, et se partager avec Poutine de qui reste d’Ukraine, d’où peut être l’euphorie des marchés. Le vent peut tourner, l’or ou l’argent sont plus sûr…..
La réalité que vous décrivez est véridique. Mais cette réalité semble faire peur à certains des commentateurs de votre article… Je vous confirme que grâce aux médias alternatifs, beaucoup d’informations non relayées par les médias mainstream éclairent terriblement sur le rôle antidémocratique de L’Europe de Bruxelles. On est très loin de la vision gaullienne de l’europe. Actuellement, les états nations disparaissent au profit d’un état profond à Bruxelles sans contrôle. Je me permets de vous rapporter l’analyse si pertinente de feu François-René de Chateaubriand dans ses Mémoires d’Outre-Tombe: « Quelle serait une société universelle qui n’aurait point de pays particulier, qui ne serait ni française, ni anglaise, ni allemande, ni espagnole, ni portugaise, ni italienne, ni russe, ni tartare, ni turque, ni persane, ni indienne, ni chinoise, ni américaine, ou plutôt qui serait à la fois toutes ces sociétés ? Qu’en résulterait-il pour ses moeurs, ses sciences, ses arts, sa poésie? (…) Sous quelle règle semblable, sous quelle loi unique existerait cette société? Comment trouver place sur une terre agrandie par la puissance d’ubiquité, et rétrécie par les petites proportions d’un globe souillé partout? Il ne resterait qu’ à demander à la science le moyen de changer de planète. »
Bien à vous.
En la fête de St François d’Assise.