Comment les dirigeants, trésoriers, ingénieurs, directeurs des ressources humaines (l’un d’entre eux a engrangé trois millions d’euros de plus-values en vendant ses actions) pouvaient-ils ignorer que le programme accusait un gros retard, et que les pénalités financières prévues dans les contrats négociés avec les compagnies aériennes clientes d’EADS allaient plomber sa rentabilité ?
L’écologie punitive et ses ravages économiques
Sous couvert de protection du climat ou de défense commerciale, les gouvernements multiplient les taxes, les restrictions et les directives.
Boom du crédit : jusqu’où l’élastique peut-il s’étirer ?
Quel cours de l’or en cas de retour à un étalon-or ?
L’idée d’un retour à l’étalon-or refait surface avec insistance, à mesure qu’une vague de dédollarisation déferle sur les BRICS+.
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Comme chantait Brassens, "J’entends aller de bon train les commentaires"… de tous ceux pour qui la Bourse n’a rien à faire de la vertu et de la morale, pour qui ce sont des notions dépassées ou surannées, peu utiles en notre siècle si pragmatique. Et pourtant, les marchés boursiers ont selon moi bel et bien besoin impérieux de la morale. Sinon, ils ne jouent plus leur rôle économique premier, qui n’est pas de faire faire des plus-values aux vilains spéculateurs dans mon genre, mais d’assurer le financement des entreprises (ce qui suppose forcément la liquidité du marché secondaire des titres) et la juste valorisation, à tout instant, des sociétés cotées
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Les baleines échouées n’ont peut-être rien à voir avec les réserves limitées de pétrole brut de la planète… ou les réserves illimitées de dollars. Mais personnellement, j’y vois un lien… un lien inquiétant. Lors d’un récent voyage en Californie, j’ai acheté un exemplaire du Los Angeles Times qui portait, en première page, la photo d’une énorme baleine échouée. La pauvre créature était une baleine bleue femelle. La carcasse mesurait quasiment 25 mètres de long et pesait près de 5 tonnes — ce qui en fait l’un des plus gros animaux au monde.
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Poser comme nous l’avons fait ces derniers jours un diagnostic baissier — sans nuances — sur la foi d’une longue série d’indicateurs économiques pitoyables de part et d’autre de l’Atlantique… alors que la sévérité de la déprime dans le secteur immobilier aux Etats-Unis surprend jusqu’au plus pessimiste des spécialistes de la construction individuelle… et alors que le dollar vient de se désagréger de -6% au cours de l’été… c’était à l’évidence une commettre erreur de débutant.
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Si vous avez suivi les calculs, vous aurez réalisé qu’environ 62% des actifs de BIP seront constitués de lignes de transmission, et 38% de forêts. Cela permet également de jouer l’Amérique du Sud, en quelque sorte, avec 48% de la valeur en Amérique du Sud et 52% en Amérique du Nord. Les actifs hydro-électriques (c’est-à-dire les barrages) resteront propriété de Brookfield Asset Management (BAM). Dans le futur, BIP sera le "véhicule" qu’utilisera Bruce Flatt, PDG de BAM, pour tous ses nouveaux investissements dans les infrastructures — comme les autoroutes, les pipe-lines, les ports, les lignes ferroviaires, les aéroports, les équipements pour l’eau et ainsi de suite.
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La discussion a changé. Les mêmes gens. Le même endroit. Le même sujet. Mais lorsque des voisins se rencontrent, en cet automne 2007, la conversation a toutes les chances d’avoir un effet entièrement opposé. Aujourd’hui, comme en 2005, des gens se rassemblant autour d’un verre seront probablement stupéfaits de voir pour combien la maison d’en face s’est vendue. Il y a deux ans, la nouvelle était reçue avec un certain plaisir ; le propriétaire était ravi, sans vouloir trop s’en vanter.
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Si l’on envisage que la hausse du 1er octobre correspond à une volonté délibérée, à un plan préétabli, nous nous situons alors dans la pure manipulation des cours — et nous assistons à une tentative de substituer une bulle à une autre. Cela afin de générer un sentiment de richesse tout aussi fallacieux et au fondement aussi malsain (du point de vue économique — n’y voyez pas de jugement moral — que le précédent, s’agissant de l’extraction de valeur du patrimoine immobilier qui enferrait les ménages dans le piège de la dette à taux variable. Mais comme pour les narguer, Wall Street entonne son nouvel hymne à la joie : "la nouvelle bulle boursière déboule, laissez-vous emballer !"
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Fin de semaine difficile sur les marchés — avec une séance d’un rouge quasi-unanime de part et d’autre de l’Atlantique. Il faut dire qu’avec la vague de statistiques en tous genres qui s’est abattue sur l’économie vendredi, les investisseurs avaient fort à faire… et on ne peut pas les blâmer d’avoir choisi de baisser les bras, faute de savoir comment interpréter toutes ces données.
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En tant qu’investissements, les valeurs de l’infrastructure offrent un flux de revenus durable et de long terme, comme des arbres qui ne manquent jamais de porter leurs fruits. Les valeurs de ce secteur possèdent un certain nombre de caractéristiques extrêmement attrayantes : en général (pas toujours), elles ne requièrent qu’un minimum d’investissement en continu. Elles sont difficiles à mettre en place, ce qui limite la concurrence potentielle. Leur valeur s’apprécie souvent au cours du temps, fournissant une protection intéressante contre l’inflation.
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Que peut faire un investisseur ? Sans les accords à gogo, comment les actions continueront-elles à grimper ? Sans hausse des prix de l’immobilier, comment les consommateurs pourront-ils continuer à dépenser ? Et sans dépenses de consommation (qui représentent 72% de l’économie US… jamais une économie n’avait autant dépendu de gens dépensant de l’argent qu’ils n’ont pas pour acheter des choses dont ils n’ont pas besoin), qu’est-ce qui empêchera l’économie américaine d’entrer en récession ? Nous n’en savons rien. Mais comme nous le font souvent remarquer nos lecteurs, il y a beaucoup de choses que nous ne savons pas…
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"Les bulles boursières n’éclatent pas vraiment", observe Paul Tustain, directeur de BullionValut. "Elles fuient un peu, se regonflent un peu, puis fuient encore un peu. Cette tendance donne aux investisseurs prévoyants l’occasion d’agir — en général en termes favorables". La semaine dernière, les places américaines ont proposé des termes extrêmement favorables à n’importe quel investisseur désireux de se débarrasser de quelques actions. Le Dow Jones a clôturé jeudi à 13 913 points, moins de 1% sous son sommet historique. Ce quasi-record suit de près une crise majeure du crédit qui semblait mettre en péril le système bancaire US tout entier.
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La hausse du prix de l’once d’or a eu un effet stimulant sur la production mondiale d’or : elle a évité que la production d’or ne baisse brutalement. Il me semble que ce début (à confirmer) de vague de baisse de la production d’or a des origines différentes que les précédentes vagues de baisse du 20ème siècle, qui avaient des origines exogènes (Première et Deuxième guerres mondiales, politique monétaire).
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Le malheureux pays du subprime a eu tant de chance pendant tant de temps. Quel dommage que le monde doive tourner. A présent, il semble en être au crépuscule d’une ère magnifique — quoique absurde… Une ère au cours de laquelle les Américains on pu dépenser de l’argent qu’ils n’avaient pas sans avoir à se soucier de ce qui se passerait ensuite. A présent, ils le découvrent. Et ils se trouvent dans la pire situation possible — coincés entre deux préfixes comme un petit mot dans un gros dictionnaire. La déflation coupe le souffle de l’économie des Etats-Unis et la valeur de leurs actifs. L’inflation, pendant ce temps, augmente le coût de tout ce qu’ils achètent.
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Nous ne prétendons pas être des sinologues avertis, mais tous les amis que nous rencontrons à leur retour de Chine ou du Vietnam nous dressent ce même portrait triomphal d’une partie –nouvellement enrichie — de la population locale : les nouveaux "urbains" des beaux quartiers (ingénieurs, entrepreneurs, négociants…) affichent une formidable confiance dans l’avenir et puisent leur optimisme dans la spectaculaire montée en puissance de la demande intérieure. La Chine et les pays limitrophes succombent à une boulimie de consommation et de dépenses d’équipement.
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Le sujet ne sera pas ici la monnaie d’or, la masse monétaire, l’inflation ou l’étalon or, mais la situation de la production d’or dans le monde. Cela fait aujourd’hui presque six ans que la production mondiale d’or stagne, voire baisse. Pourtant, la hausse des prix de l’once d’or aurait dû favoriser une augmentation de la production mondiale d’or. Il y a quelques années, les grands gourous de la finance nous avaient pourtant prédit que la hausse — qu’ils jugeaient impossible — de la "relique barbare" ferait grimper la production d’or et serait fatale au prix de l’once d’or. Aujourd’hui, le prix de l’once d’or a presque triplé et la production d’or réussit difficilement à se maintenir au même niveau
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Bienvenue au Pays du Subprime, cher lecteur. C’est ainsi que Stephen Roach l’a formulé. L’économiste de Morgan Stanley était dans les journaux hier, expliquant pourquoi la chute du dollar est une mauvaise nouvelle. Exprimé le plus simplement possible, un dollar faible signifie qu’il faut plus de dollars pour acheter des choses sur le marché. Cette année, par exemple, les Américains achèteront probablement pour environ 2 500 milliards de dollars de biens à l’étranger. Ils en auraient bien plus pour leur argent si le dollar était plus fort.
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Les mauvais booms économiques tendent à produire de mauvais résultats… comme par exemple des dettes galopantes et une chute de la devise. Ces caractéristiques vous rappellent-elles une grande puissance occidentale, par hasard ? Parfois, la différence entre un bon boom et un mauvais boom est très subtile et subjective. Un "mauvais boom", par exemple, peut être simplement un bon boom auquel vous n’avez pas participé. Mais généralement, des différences fondamentales distinguent le bon du mauvais. Les mauvais booms tendent à reposer sur le crédit, plutôt que sur les bénéfices et l’épargne. Par conséquent, lorsque l’inévitable krach se produit, le crédit se transforme en dette
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Il faisait si gris, si triste, si venteux et humide sur Paris ce mercredi qu’un auteur de romans noirs amateur d’ambiance du style "ombres transies et réverbères sur pavés luisants" disposait de tous les éléments pour parvenir au faîte de son inspiration. Cette journée si automnale, si pluvieusement irlandaise (amical salut à nos lecteurs expatriés à Dublin ou dans le Connemara) se devait d’être ensoleillée par quelque artifice agréable. A défaut de pouvoir retrouver au coin de la rue la chaleureuse ambiance d’un pub où la Guinness chambrée coule à flot, les épargnants français ont pu profiter du vert irlandais en jetant un coup d’oeil au CAC 40