Et voici que l’euro bat un nouveau record historique, à plus de 1,41 $. De même, la livre sterling s’installe solidement au-dessus des 2 $. Quant au franc suisse, à 0,85 $, il pourrait bientôt arriver à la parité — que le dollar canadien a déjà atteinte — pour la première fois depuis plus de 30 ans ! Mais dans les faits, ce ne sont pas tant toutes ces devises qui montent, mais plutôt le dollar américain qui chute. Mais qu’arrive-t-il au fameux billet vert ?
L’écologie punitive et ses ravages économiques
Sous couvert de protection du climat ou de défense commerciale, les gouvernements multiplient les taxes, les restrictions et les directives.
Boom du crédit : jusqu’où l’élastique peut-il s’étirer ?
Quel cours de l’or en cas de retour à un étalon-or ?
L’idée d’un retour à l’étalon-or refait surface avec insistance, à mesure qu’une vague de dédollarisation déferle sur les BRICS+.
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Mais qui a de l’argent à dépenser ? Les riches, bien entendu. Le marché du luxe est en pleine forme depuis des années. Mais nous apprenons que même les riches commencent à hésiter à se séparer de leur argent. Ils attendent de voir comment leur hedge fund réagit… ou ce qui arrive à l’économie américaine. Les maisons à un million de dollars mettent plus temps à se vendre, selon nos sources. D’autres marchés généralement réservés aux riches — les montres, les voitures, les bateaux — ne sont pas tout à fait aussi insouciants et extravagants qu’il y a trois mois de ça.
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Je n’imaginais pas que la crise du subprime puisse un jour troubler mon sommeil ! Ou plutôt si… mais seulement dans l’hypothèse — proprement impensable — où, par le jeu d’un extraordinaire prodige, elle ne serait pas survenue ! Heureusement, toutes les dénégations de la Fed, des banquiers de Wall Street et des sherpas de la Maison-Blanche avaient tué le suspens dès le début du mois de mars dernier : nous allions avoir droit à un éclatement de la bulle du crédit, format "grand veneur"… et la contagion n’allait pas tarder à se propager à l’ensemble du système bancaire !
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Epargne
Vous n'êtes pas inquiet ? Vous avez peut-être tort… (2)
par Isabelle Mouilleseaux 25 septembre 2007Vous connaissez déjà la situation d’endettement extrême des ménages américains. Ils sont surendettés. Et comme leurs emprunts sont à taux variables, leurs échéances d’emprunt ont augmenté significativement ces derniers temps. N’oubliez pas non plus que les banquiers peu scrupuleux et avides de gains leur ont accordé des prêts gagés sur la valeur de leurs actifs immobiliers. Plus la valeur de leur maison augmentait, plus ils empruntaient pour acheter tout et n’importe quoi, la maison servant de gage.
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Je ne vais pas vous imposer un best of de ce débat (d’où il ressort que personne ne s’empresse jamais d’annoncer de mauvaises nouvelles ou de mettre en garde les épargnants… sauf quand un collègue, sortant de sa réserve, vient enfin d’oser s’écrier "le roi est nu"), mais il me paraît intéressant de vous faire part d’un commentaire laconique "hors micro", lancé comme à l’unisson par deux des participants au sujet des retombées de la crise immobilière américaine — et bientôt britannique ou espagnole : "Les auditeurs n’ont encore rien vu". Alors souhaitons simplement qu’ils aient au moins "bien entendu" !
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Epargne
Vous n'êtes pas inquiet ? Vous avez peut-être tort… (1)
par Isabelle Mouilleseaux 24 septembre 2007Je vous sens plutôt euphorique ces derniers jours. Tout va bien dans le meilleur des mondes, n’est-ce pas ? Notre ami Bernanke a baissé ses taux directeurs, et maintenant la voie est libre pour une nouvelle envolée vers le Nirvana. Evaporés les problèmes, d’un seul coup de baguette magique. Pourquoi donc seriez-vous inquiet ? me demanderez-vous.
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L’euro est plus fort qu’il ne l’a jamais été. Le citoyen européen devrait se réjouir mais il n’en tirera les bénéfices qu’en allant dépenser ses économies en Amérique du Nord, en Chine ou au Japon (pays dont la devise est indexée sur le billet vert). Compte tenu du prix du billet d’avion et de la "surtaxe kérosène", il faut dépenser au minimum l’équivalent de deux de nos SMIC sur place pour rentabiliser l’opération (ce qui n’est pas à la portée de toutes les bourses).
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L’énergie et la célérité avec lesquelles la Fed, mais aussi la BCE ont su réagir aux incidents survenus en août en offrent une éclairante illustration. Pour les autres, on ne change pas les hommes d’un coup de baguette magique : la peur et l’avidité continueront de régner en maîtresses sur les marchés. Le hedger se muera toujours en spéculateur et, là où le profit se dessine, il y aura toujours des prises de risque… en prenant pour prétexte le "baromètre" le plus convaincant.
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C’est une sensation que l’on ressent à mesure que l’on vieillit. Un peu comme si vous sautiez en parachute. Pendant longtemps, on a l’impression de simplement flotter dans les airs. Et soudain, vous voyez le sol se précipiter vers vous. Quand on est enfant, une semaine, c’est très très long. A présent, pour nous, une semaine passe aussi rapidement qu’un bus. Nous nous tenons sur le trottoir, lisant les titres du Financial Times… et c’est passé ; nous nous en rendons à peine compte.
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Peu de marchés, au cours de mes 20 ans d’expérience du trading, ont été aussi excitants que l’a été le marché des céréales ces deux dernières années. Et selon moi, le meilleur reste à venir. Dans le monde des matières premières, ce sont l’énergie, les métaux et les actions qui ont constitué les futures les plus actifs — et ceux dont on a le plus parlé — durant des années. Mais comme tant d’autres choses dans le secteur des matières premières, c’est en train d’évoluer
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Le bon docteur Alan Greenspan se félicite de l’initiative de son successeur — à défaut d’être son fils spirituel — Ben Bernanke d’abaisser les principaux taux directeurs de 50 points. En lisant entre les lignes de ses dernières interventions, nous comprenons que la Fed a peut-être un peu tardé à réagir… qu’elle a manqué de sens de l’anticipation.
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A Francfort aussi, on se passionne pour la coupe du monde. Il faut dire que l’art difficile de la banque centrale a tout, en ce moment, de la mêlée ou du maul en rugby. Ayant bloqué à mi-terrain l’offensive du subprime, le XV de Francfort résiste comme il peut — à coups de milliards injectés qui viennent renforcer, jour après jour, la défense compacte de l’économie mondiale. Pour renforcer le moral de l’équipe, les sélectionneurs européens ont consenti à un geste : le 6 septembre, le conseil des gouverneurs décidait à l’unanimité de laisser son taux directeur inchangé (4%). La Banque Centrale britannique, elle aussi, a choisi le même jour de jouer l’attente.
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Nous devons poser la question : quel air ces banques centrales respirent-elles ? Quelle nourriture absorbent-elles ? En quelles théories économiques croient-elles… et quels dieux adorent-elles ? Comment peuvent-elles croire que de tous les taux d’intérêt possibles — de zéro à l’infini — elles trouveront le bon ? Comment peuvent-elles imaginer que leur jugement est meilleur que celui du marché libre — dans lequel elles affirment avoir une telle confiance ?
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Notre intention première était de rédiger une Chronique aussi délirante que la hausse des bourses mondiales depuis 48 heures… mais la flambée des cours s’intensifiant d’heure en heure, nous avons désormais du mal à suivre ! Faire plus fort que les marchés en ce mercredi 19 septembre, pour paraphraser un vigile repoussant un touriste en bermuda à l’entrée d’une soirée VIP se déroulant un soir d’élection au Fouquet’s… désolé, ça va pas être possible !
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Pour ma part, je vous le disais hier, je ne vois pas comment les Etats-Unis pourraient échapper à une consolidation. Je ne parle pas d’un simple trou d’air dans l’activité économique mais plutôt d’un vrai ralentissement. En effet, le moteur de la croissance économique américaine est la consommation pour 70%. Ce ne sont ni les exportations, ni les investissements des entreprises. Or si je suis d’accord pour dire que les entreprises se portent fondamentalement bien, je soulève un très gros point d’interrogation quant à la capacité de consommation à venir des ménages américains.
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Nous avons appris la semaine dernière que notre dernier livre, co-écrit avec Lila Rajiva, venait d’entrer dans la liste des best-sellers du New York Times. Sa sortie est prévue pour bientôt en France — nous vous tiendrons au courant, sans faute… En attendant, nous nous mettons au diapason de la Nouvelle Ere — c’est-à-dire que, tout comme les autres baby-boomers, nous avons commencé à réduire… à simplifier… à nous contenter de peu
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En matière d’affaires de cœur, on dit qu’il vaut mieux avoir aimé et perdu, plutôt que de n’avoir jamais aimé. Nous ne sommes pas certain qu’on puisse en dire autant des affaires d’argent. Après tout, "l’argent emprunté" exige, à un moment ou à un autre, d’être transformé en une chose plus douloureuse : de "l’argent remboursé". C’est ce genre de petit détail qui a mis dans le pétrin tout l’industrie du subprime — les accros comme les dealers
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Le meilleur moyen de tuer dans l’œuf tout débat économique, c’est d’administrer une gigantesque claque aux "raisonneurs" et de ne leur laisser d’autre choix que de venir hurler avec les loups, pour éviter de se faire mordre par leurs congénères. La "main invisible" a frappé fort ce mardi — mais nous savons que cette invisibilité n’est que le produit d’un savant artifice : la main de l’illusionniste n’est pas très loin ! Quand le résultat apparaît aussi spectaculaire, c’est qu’il y a un truc !