Il ne s’est pour ainsi dire rien passé sur le Vieux Continent (+0,03% pour l’Eurotop 100, +0,05% sur l’Euro-Stoxx 50) mardi soir ; la surprise est venue des Etats-Unis. Le Nasdaq 100 alignait en effet une dixième séance de gain consécutive — eh oui, un 10 sur 10 à la hausse et +7% en ligne droite, excusez du peu ! Tout cela avec un écart complètement inattendu de +1% à 1 911 points au bout de trois heures et demie de cotations, alors qu’un repli de 0,3% était anticipé en pré-ouverture sur la base des mêmes éléments d’actualité
La pauvreté à feu doux
Les autorités fédérales ont poussé les tendances de 1980-2020 à des niveaux extrêmes. Comment pourraient-elles exacerber ou modérer les tendances actuelles du marché ?
Pourquoi le prix de l’électricité ne baissera plus (1/2)
Faut-il stocker son or à Londres ?
Lorsque l’on évoque le Royaume-Uni, on pense tout de suite « démocratie » et « liberté ». Les qualités britanniques font-elles de notre voisin un bon candidat pour assurer le stockage de vos métaux…
Retour de l’or, après 53 ans d’absence
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Denninger déclare, d’après les dépréciations d’actifs sur les entreprises saisies par la FDIC, que les pertes totales sur les prêts bancaires pourraient représenter entre 1 500 et 3 000 milliards de dollars. Imaginez l’impact que cela pourrait avoir sur les marchés du crédit. Et si la Fed essayait de le dissimuler, imaginez ce que cela pourrait faire (et ce que cela va faire) au dollar. Et maintenant, imaginez pouvoir acheter de l’or à 1 124 $ l’once. Bien évidemment, l’hypothèse sous-jacente à une reprise, c’est que le nantissement de la banque retrouverait sa valeur quand le marché de l’immobilier se remettrait. Et cela pourrait arriver, au fil du temps, grâce à des taux d’intérêts bas et une mémoire courte
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"La France garde le cap au milieu des bouleversements économiques", titre un article dans l’International Herald Tribune. Garder le cap ? Forcément. Elle continue de subventionner, renflouer, protéger, cajoler et mettre le nez dans toutes les affaires de son économie — exactement comme elle le faisait avant que la crise ne débute. Si elle ne l’avait pas fait, continue l’article, la France n’aurait peut-être pas été la première grande économie à se sortir de la récession mondiale. D’un autre côté, les Français ne se sont jamais beaucoup endettés… donc peut-être qu’ils n’étaient pas si exposés que ça à la crise de dette mondiale
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J’aimerais faire un point aujourd’hui avec vous sur l’indice de volatilité du S&P 500, le fameux VIX (Volatility Index), indice du CBOE (Chicago Board Options Exchange). Il est essentiel de jeter un coup d’oeil régulièrement sur cet indice lorsque l’on traite les marchés et en particulier en ce qui concerne les produits dérivés. Le VIX est surnommé parfois "indice de la peur". Il mesure l’état de nervosité des marchés financiers. Calculé par le CBOE, il se base sur le prix des options — notamment les call et les put — du S&P 500
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Les Etats-Unis vont devoir emprunter 1 600 milliards de dollars supplémentaires cette année. Ils devront ensuite continuer à emprunter plus de 1 000 milliards annuels pendant des années. Il n’y a pas de surplus — jamais — dans quelque prévision budgétaire plausible que ce soit. Que feront les investisseurs obligataires de tout ça ? Que se passera-t-il s’ils voient l’inflation augmenter ? Et s’ils ne veulent plus prêter ? Et si les rendements du bon du Trésor US à 10 ans (qui grimpent lorsque les prix obligataires baissent) passent à 5%, voire plus de 15%, comme ils l’ont fait au début des années 80
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En ce qui concerne la remontée des embauches dont les marchés se sont si bruyamment réjouis vendredi dernier, elles sont pour une large part dues au recrutement de personnel temporaire pour le prochain programme de recensement national. Nous espérons que ces nouveaux fonctionnaires seront dotés de bonnes chaussures de marche… car plus d’un million d’Américains vivent désormais dans les bois et ne figurent plus sur aucun registre officiel (emploi, impôts, permis de conduire, assurance maladie, carte d’électeur). Ils seraient plus de trois millions à être sans domicile fixe (1% de la population américaine) et 15 millions (soit 5% des citoyens des Etats-Unis) en situation d’extrême précarité, avec des niveaux de ressources qui les situent bien en deçà du seuil de pauvreté. Cette proportion a plus que doublé en 18 mois ; les personnes concernées ne survivent que grâce à la charité publique (congrégations religieuses, fondations, oeuvres de bienfaisance)
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Allez, prenez vos cahiers, notez la date du jour et écrivez : "c’est par un beau jour de mars — le vendredi 5, pour être précis — que s’est fait sentir le véritable tournant de la récession qui pesait sur l’économie mondiale depuis 2007". De quel tournant suis-je en train de parler ? De l’emploi américain, bien entendu. Les chiffres tombés vendredi ont plongé les marchés dans un état d’euphorie assez spectaculaire. Pensez, 36 000 suppressions de postes seulement ! Un taux de chômage qui ne bouge pas, à 9,7% ! Alors qu’on attendait 50 000 pertes d’emploi ! Et un taux qui grimpe à 9,8%
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Les minières aurifères ont déçu. "Sous pression et faute de catalyseur, les minières perdent de leur éclat", constatait tristement La Tribune. Bloomberg souligne la contre-performance du Standard & Poors TSX Gold Index par rapport à l’once. Faut-il déserter la mine et méditer l’opinion de Mark Twain pour qui tout mineur était un menteur muni d’une bêche au bord d’un trou ? Non, bien sûr
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En général, les prêteurs recherchent ce qu’ils appellent "la couverture" de la dette — la dette comparée aux revenus. Si l’on prend les revenus US dans leur ensemble, on s’aperçoit que la dette fédérale américaine représente actuellement un peu plus de 80% du PIB. Mais ce chiffre augmente rapidement. Il dépassera les 100% dans deux ou trois ans seulement. Et alors ? Tant qu’on a un revenu suffisant pour couvrir tout ça, pas de quoi s’inquiéter, non ? D’accord, considérons les choses sous cet angle. Sauf que ce n’est guère brillant là non plus. L’impôt sur le revenu ne génère que 43% du budget. Les autorités obtiennent un peu plus grâce aux impôts sur les sociétés et autres… mais le déficit est énorme… représentant entre un tiers et la moitié de toutes les dépenses
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Les tromperies comptables prennent des formes différentes, mais elles produisent toujours le même résultat : la tromperie. N’oubliez pas que nous ne parlons pas de mensonges ; nous parlons du fait de ne pas dire la vérité. Mentir est généralement illégal ; mais ne pas dire la vérité n’est pas illégal. Jetons un oeil à une tromperie qui se produit juste sous notre nez en ce moment même : beaucoup de banques américaines annoncent une baisse des prêts non-productifs. C’est en général un signe annonçant une amélioration des conditions de crédit. Mais en ce moment, la chute des prêts non-productifs a plus à voir avec les jeux comptables qu’avec la qualité du crédit. Certaines banques utilisent tous les mécanismes comptables de leurs boîtes à outils pour déplacer les mauvais prêts dans une catégorie — n’importe quelle catégorie — qui ne soit pas les prêts non-productifs
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Le dollar aussi est une chose extraordinaire. Savez-vous quelle est la valeur moyenne de la monnaie-papier sur le long terme ? Eh bien, c’est zéro. Telle est, la plupart du temps, la valeur d’une monnaie-papier ordinaire… et cette valeur est le trou noir dans lequel sont tombées toutes les devises-papier par le passé. Peut-être y a-t-il quelque chose de magique dans le dollar qui le rend différent de toute autre devise-papier utilisée par le passé — c’est-à-dire quelque chose qui l’empêche de revenir à sa valeur moyenne ? Aucun des auteurs de ce livre en tous cas ne connaît ce magique secret. Au cours des cent dernières années, la valeur du dollar a diminué plus vite que celle du denier romain après le règne de Néron
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La France a appris hier que son taux de chômage était revenu au-dessus des 10% — il n’y avait pas franchement de quoi hisser le drapeau de la victoire. Les investisseurs européens ont également choisi de se concentrer sur l’immobilier américain : la baisse de 7,6% des promesses de vente (contre une hausse de 1% attendue) a pesé sur leur moral
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John Edwards gagna le titre de "l’homme le plus stupide d’Amérique" quand la presse eut vent qu’il trompait sa femme et se lançait dans la course à la présidence en même temps. Mais en 2007-2008, Edwards avait encore plus de défis quotidiens. En janvier 2007, l’industrie financière estima la valeur de Lehman Bros. — une compagnie qu’elle connaissait bien — à 48 milliards de dollars. Le 15 septembre 2008, l’offre s’effondra à zéro. Alors vinrent de plus inquiétantes nouvelles : la compagnie d’assurance la plus importante du monde, AIG, faisait faillite. Martin Sullivan l’avait mise au tapis, disaient les analystes. Elle avait besoin d’un renflouement de 85 milliards de dollars
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Beaucoup d’encre a coulé au sujet du Peak Oil au cours des années précédentes. Même si le problème a été récemment mis de côté en faveur de la crise financière mondiale, la situation n’est pas pour autant moins inquiétante qu’elle ne l’était quand le brut a atteint les 147 $ le baril. Malgré la baisse temporaire de la demande mondiale en énergie, l’avenir est peut-être encore moins encourageant aujourd’hui qu’il ne l’était auparavant
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Et voilà que la livre sterling dégringole. Elle est passée sous les 1,50 $ mardi. Au lieu de la considérer comme un refuge par rapport à l’euro, chahuté, les investisseurs fuient la devise britannique. Pourquoi ? Ils se disent que ce qui s’est produit en Grèce pourrait aussi arriver en Grande-Bretagne. Le déficit budgétaire britannique — à 12% du PIB — est à peu près équivalent à celui de la Grèce, deux fois supérieur à la moyenne européenne
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Les déclarations d’Athènes ont satisfait les investisseurs… pour l’instant. "Ces mesures sont suffisantes et je pense qu’elles atteindront l’objectif de réduction du déficit pour cette année. Je pense que cela est très bien et que la confiance va s’améliorer sur les marchés",déclaraitChristoph Weill, économiste chez Commerzbank interrogé par Reuters et cité dans Investir. "Pour sa part, Nick Matthews, économiste chez RBS, a jugé que ces nouvelles mesures étaient’un autre pas dans la bonne direction’même s’il est encore trop tôt pour dire que la Grèce est sortie d’affaire". Si on ajoute à ça une nouvelle hausse de l’activité des services dans la Zone euro — l’indice PMI Markit était en hausse le mois dernier, au-dessus de la barre fatidique des 50 qui marque la frontière entre expansion et contraction — il y avait de quoi satisfaire les investisseurs… et les cambistes, puisque l’euro a continué de se renforcer, à 1,3725 $
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Epargne
Investir sur les ressources agricoles : profitez du repli ! (2)
par fredericlaurent 4 mars 2010Charles Beigbeder vient d’investir dans la création de la société AgroGeneration, société installée en Ukraine, qui a loué pour 22 000 hectares de terres agricoles. Cette société a un positionnement ambitieux : être un producteur durable de matières premières agricoles. Il a décidé de créer cette société en Ukraine en 2007. Comme vous pouvez le constater, cet homme au parcours rapide et réussi dans l’entreprise sent que quelque chose d’énorme est en train de se passer du côté de l’agriculture, et notamment des céréales. Il s’est déjà positionné en ouvrant cette "ferme" qui remet en culture les terres de l’Ukraine communiste, laissées jusque-là en friche par manque de moyens
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Les recettes fiscales du gouvernement fédéral US ont plongé au mois de février… et les prêts bancaires continuent de se contracter. La semaine dernière, ils ont diminué de 33 milliards de dollars — c’est leur septième semaine consécutive de contraction. Comment une économie peut-elle se développer alors que les banques prêtent moins d’argent ? Nous n’en avons pas la moindre idée