A la BCE, Mario Draghi a mené une politique débridée de crédit et d’argent gratuit… politique dont il relève aujourd’hui les conséquences avec une rare hypocrisie.
Toute la politique de Mario Draghi, lorsqu’il était à la BCE, a consisté à faire en sorte que les ânes qui n’avaient plus soif boivent quand même…
… C’est-à-dire baisser les taux d’intérêts, voire les passer en négatif, afin de baisser le prix du crédit et donc faire en sorte que les agents économiques s’endettent plus, beaucoup plus. Il a offert le crédit, il l’a rendu gratuit, il l’a bradé.
Les ânes n’avaient plus soif car ils étaient et sont surendettés, non solvables. Ils savent qu’on a masqué la crise de solvabilité qui dure depuis 2006 par un arrosage de liquidités. Ils savent que le quantitative easing, autrement dit les achats de dettes à long terme, a pour raison d‘être de soutenir les cours, les prix des dettes.
Sans les QE les dettes se déprécieraient.
Sans le QE, le prix de dettes sur les marchés s’effondrerait car ces dettes ne sont pas remboursables.
Lâcheté
Draghi – tout comme Janet Yellen de l’autre côté de l’Atlantique – a multiplié, amplifié l’insolvabilité – et que dit-il aujourd’hui ?
Il dit d’un air savant :
« Les responsables de la conduite des affaires doivent agir rapidement pour faire face à une crise de solvabilité qui pourrait paralyser les économies après la pandémie. »
Ah, les braves gens qui, lâchement, prennent leurs jambes à leur cou pour fuir les conséquences de leur gestion désastreuse !
Je les adore car ils se révèlent pour ce qu’ils sont : des imposteurs. L’imposteur, quand il est démasqué, révèle la vérité.
[NDLR : Retrouvez toutes les analyses de Bruno Bertez sur son blog en cliquant ici.]