Joe Biden n’a pas encore pris ses fonctions de président… mais il s’est déjà attelé à la tâche : il en ressort des absurdités – et toujours plus de dettes.
« Donnez-moi un point d’appui et je soulèverai le monde. »
– Archimède, mathématicien de la Grèce antique
La nouvelle administration américaine s’est fixé un objectif ambitieux.
Archimède exprimait ce qui était au moins une possibilité « théorique ». Joe Biden, lui, a sauté directement dans le grand bain, déclarant que son gouvernement « remuerait ciel et terre » pour que les gens puissent avoir une piqûre.
D’après le journal USA Today :
« Le nouveau président américain Joe Biden souhaite que les Américains reçoivent 100 millions d’injections du vaccin contre le Covid-19 durant les 100 premiers jours de son administration, un objectif ambitieux visant à compenser les lenteurs initiales du déploiement des vaccins dans le pays. »
Notre hypothèse : le ciel ne bougera pas.
C’est l’équipe Biden qui rampera hors de son trou… et s’aventurera là où nul n’est encore allé… et où nul ne devrait aller.
Voilà pourquoi 2021 s’annonce comme étant l’une des années les plus distrayantes qu’on ait jamais connues.
Relance ratée
Oui, cher lecteur, remuer ciel et terre n’est qu’une partie d’un programme plus vaste… une pochette surprise à 1 900 Mds$ mélangeant gabegies et absurdités… dont des chèques de 2 000 $ qui prétendent être de « l’aide ». Le Washington Post :
« Le plan Biden consacre quelque 400 Mds$ à la lutte contre la crise de santé publique, notamment par le biais d’un programme national de vaccination, d’une accélération des tests et du suivi des cas contacts ainsi que de congés maladie payés, le tout afin de contenir la propagation du virus, ont déclaré aux journalistes des officiels du gouvernement Biden.
Pour pallier les manques qui se font encore sentir dans la reprise économique, le plan comprend également plus de 1 000 Mds$ d’aide directe aux familles en difficulté : une augmentation des chèques de soutien à 2 000 $, une prolongation de l’assurance chômage, une protection des locataires et une aide à l’alimentation. La proposition de Biden alloue également 440 Mds$ aux petites entreprises, aux communautés locales et aux systèmes de transport au bord du gouffre. »
Comme prévu, de nouvelles mesures de relance sont en chemin. Biden affirme que les autorités ont une « obligation morale » de fournir de l’argent qu’elles n’ont pas à des gens qui n’en ont pas besoin.
Nous avons déjà vu que le « stimulus » peut augmenter les prix (surtout les prix des actifs financiers). Cependant, il ne peut pas transformer par magie l’argent de la planche à billets en biens et services nécessaires à une économie réelle.
L’an dernier, les autorités US ont injecté jusqu’à 6 000 Mds$ de nouvelles mesures de relance – le montant le plus élevé jamais enregistrée sur une seule année. La dette fédérale a grimpé de près de 4 000 Mds$ sur les 12 derniers mois.
Selon la théorie, le stimulus ressemble à un levier… On peut le planter dans l’économie et soulever la croissance.
Où est ladite croissance, cependant ?
Plus loin dans l’article cité ci-dessus, le Post nous dit que…
« Les craintes de voir la reprise économique reculer s’accroissent, près d’un million de personnes s’étant inscrites au chômage la semaine dernière et [les Etats-Unis] ayant perdu des emplois en décembre, marquant le premier déclin depuis que la reprise a commencé en mai. »
Oui, le stimulus administré en 2020 n’a pas fait l’affaire. La Bourse a décollé – mais l’économie réelle reste faible.
Ce n’est qu’un début
Que va-t-il arriver maintenant, alors ? Après la terre, on remue le ciel ?
Non… juste plus de stimulus, bien entendu.
Même CNN a constaté de quel côté le vent souffle :
« La dette américaine s’est envolée de 7 000 Mds$ sous Trump. Elle ira bien plus haut sous Biden. »
Biden dit que ce n’est qu’un début. Il y aura plus d’argent… autant que nécessaire. Il s’est déjà mis au travail, proposant de doubler le salaire minimum.
De Bloomberg :
« Le futur président Joe Biden tentera d’augmenter le salaire minimum fédéral à 15 $ de l’heure, dans le cadre de son projet d’aide suite à la pandémie, de 1 900 Mds$ – un choix qui pourrait compliquer l’approbation [de ce projet] par un Sénat US divisé.
Biden avait déclaré autrefois qu’il ferait de l’augmentation du salaire minimum – actuellement à 7,25 $/heure – l’une de ses premières priorités. »
Plus rien n’est impossible désormais. On dit qu’Apple vaut aujourd’hui 2 200 Mds$… soit 40 fois ses revenus nets. Les PER de 40 sont généralement réservés à de nouvelles entreprises dont les revenus grimpent en flèche.
Mais Apple a désormais 44 ans… et ses ventes, sur les cinq dernières années, sont en quasi-stagnation. Alors que se passe-t-il ?
Le titre Tesla est lui aussi à des niveaux de folie ; l’entreprise est censée valoir 800 Mds$. Il n’y a presque aucune chance que Tesla gagne un jour suffisamment pour justifier cette valorisation.
Jusqu’au ciel
N’oublions pas le bitcoin (BTC). C’est une toute autre histoire, bien entendu. Est-ce une bonne monnaie ? Une mauvaise monnaie ?
En ce qui nous concerne, nous n’en savons rien… mais les zinzins s’y mettent à leur tour.
D’où vient tout cet argent ? Lui aussi doit sûrement être une conséquence des programmes de relance des autorités.
Lorsque l’argent tombe si facilement, tout devient un peu plus léger… plus facile à soulever et faire léviter.
En d’autres termes, lorsqu’on remplace des années de dur labeur, d’épargne, de discipline, d’innovation, de ressources – et le temps lui-même – par de la fausse monnaie…
… On peut grimper jusqu’au ciel !
Les cieux devront donc se pousser.