Sous couvert de « responsabilité budgétaire », l’exécutif prépare une rafale de hausses d’impôts et de coupes dans les prestations… Ce bal des tartuffes va nous coûter très cher !
Autre salle, autre ambiance ?
Mais non ! Ils se payent notre tête dans les grandes largeurs. En avril dernier, l’ancien ministre de l’Economie, Eric Lombard, déclarait la main sur le cœur : « Il est hors de question d’augmenter les impôts. »
Mais 48 heures seulement après sa nomination, et parce que les combines politiciennes visant à écarter une dissolution (promise par l’Elysée en cas de censure) semblent pérenniser le nouveau gouvernement, Roland Lescure – renommé ministre de l’Economie après sa première investiture de 14 heures – ne prend même pas la précaution d’attendre le rejet des différentes motions des oppositions pour confirmer des hausses d’impôts.
Elles s’élèveront à 14 milliards d’euros, dont 2,5 milliards (c’est une projection, la réalité pourrait être tout autre) à la charge des entreprises, selon les premiers éléments dévoilés concernant le budget pour 2026.
Mais le plus rageant, c’est que le gouvernement Barnier était tombé – avec la complicité du PS – à cause de la proposition d’une « année blanche » visant à réduire les déficits.
Et les mêmes ministres et élus arborant l’étiquette PS vont cette fois valider le projet de budget concocté par Macron et Bayrou – qui inclut « l’année blanche » – au prétexte d’avoir obtenu la « suspension de la réforme des retraites », une mesure qui a toutes les chances d’être soit retoquée par le Sénat, soit de poser trop de problèmes techniques en cas de projet de loi séparé du PLFSS (qui doit désormais intégrer un surcoût imprévu de centaines de millions), soit d’être purement et simplement déclarée inconstitutionnelle par le Conseil constitutionnel, à très large majorité PS + obligés de l’Elysée.
Et les mêmes membres du PS qui plastronnent pour cette victoire, qui concerne 3,5 millions de Français (qu’en pensent les 63,5 millions qui ne sont pas concernés ?), se diront « étonnés et tellement déçus » si la suspension est… suspendue.
Et le mythe des impôts qui ont dépassé le seuil du tolérable vole en éclats, les promesses des politiques se disloquent, les masques tombent à une vitesse étourdissante, la machine à nous faire les poches s’emballe. La haute direction des « ponctionnaires » que le monde entier nous envie – la DGFIP – nous concocte un CDHP (Contribution Différentielle sur les Hauts Patrimoines) qui serait de 0,5 % : ce serait une taxe Zucman déguisée sous une appellation technocratique.
Mais revenons-en à la sur-fiscalisation qui nous concerne tous et pénalisera jusqu’au plus modeste des citoyens, y compris les 52 % ou 53 % non assujettis à l’impôt sur le revenu.
L’instauration d’une « année blanche » signifie une diminution des pensions de retraite – qui ne suivront pas le rythme de l’inflation (tous les pensionnés seront impactés) – et une hausse « à la sournoise » du barème de l’impôt sur le revenu (non ajusté de l’inflation). « L’année blanche », c’est aussi le gel des prestations sociales, des indemnités journalières des aidants, de la CAF, des pensions versées aux handicapés (la liste fait plusieurs pages).
S’ajouterait à ce coup de rabot « passif » sur le pouvoir d’achat de tous les Français la suppression de l’abattement de 10 % sur les retraites, remplacé par une somme forfaitaire de -2 000 euros. Puis la suppression de la réduction d’impôt pour frais de scolarité (l’allocation de rentrée destinée aux plus modestes sera-t-elle également fiscalisée, ou simplement réduite ?).
Les tickets-restaurants seraient également fiscalisés, les chèques-cadeaux… et les avantages comme les voitures de fonction subiraient un coup de massue fiscal supplémentaire. Mais toutes les déductions ayant déjà été supprimées, cela pourrait prendre la forme d’un malus visant tout véhicule thermique, selon la logique « travailleur = pollueur ».
Mais il y a pire encore, car on parle de salariés bénéficiant de quelques maigres privilèges (en comparaison de ceux de nos élus), et là, cela touche en plein cœur l’activité économique : l’abaissement du seuil à partir duquel les auto-entrepreneurs (souvent des chômeurs arrivés en fin de droits) et les artisans se retrouvent assujettis à la déclaration de la TVA.
La rumeur court que le seuil de déclenchement du cauchemar administratif des Cerfas se situerait à 2 000 euros par mois, soit 25 % au-dessus du SMIC. Mais bien sûr, le chiffre d’affaires, ce n’est pas du salaire net ; en imaginant une marge optimale de 50 %, il reste 1 000 € pour vivre, à peine mieux que le minimum vieillesse !
En réalité, avec les frais de local, de pas de porte, de matériel informatique, d’électricité, sur 2 000 € de C.A., il peut rester moins qu’un RSA : pas de quoi vivre.
En ce qui concerne le contribuable victime bien involontaire d’une maladie, le voilà bientôt confronté à un doublement des franchises sur les médicaments – qui passeront de 1 à 2 euros – ainsi que sur les transports médicaux et certains soins. En cas de longue maladie, les indemnités journalières seront fiscalisées à partir de 2 000 € mensuels.
Et puis, fini les exemptions de cotisations pour les apprentis : cela réduira leurs déjà microscopiques revenus mensuels d’environ 50 €.
S’ils avaient l’intention de passer leur permis de conduire (souvent requis pour nombre d’emplois où la mobilité est indispensable), fini les aides : ils paieront plein pot avec leurs 500 € par mois ! Et s’ils parviennent tout de même à l’obtenir après avoir sauté un repas sur deux, et qu’ils achètent un véhicule roulant à l’éthanol, ce qui permet d’économiser 50 % sur un plein, fini l’exemption de taxe sur les carburants et alignement sur le sans-plomb (faillite de la filière éthanol garantie en quelques mois).
A propos de faillites, un record de 50 000 entreprises va déposer le bilan d’ici fin 2025. Qu’est-ce qui est prévu pour arrêter cette hémorragie dans le PLF 2026 ?
RIEN !
Et si jamais, parmi toutes les victimes des dépôts de bilan, certains songent à mettre fin à leurs jours, alors la présidente de l’Assemblée nationale considère qu’il faut alourdir la taxation des héritages : « cet argent tombé du ciel » (comme l’argent des contribuables qui financent les 37 200 € qu’elle coûte aux Français chaque mois), car cela a un « côté malsain » (argent trop facile, certainement, comme si les actifs transmis n’avaient pas déjà été taxés, surtaxés, et pour les biens immobiliers, subi des injonctions de mise aux normes, de changement de mode de chauffage, etc.).
Autrement dit, après des prélèvements supérieurs à 50 % des salaires, puis 20 % de TVA sur ce qui a échappé au Fisc, puis les taxes foncières, les moins de 30 % qui vous restent après une vie de racket fiscal seraient définitivement confisqués par l’Etat ?
La boucle serait bouclée !
Pour mémoire, les droits de succession sont inexistants pour les conjoints et descendants directs au Canada, en Suisse, nuls jusqu’à 5,6 millions de dollars aux Etats-Unis, nuls jusqu’à 1 million en Italie, puis 4 % au-delà et 8 % si supérieur à plusieurs millions d’euros.
Et pour ceux qui, de leur vivant, se versent des dividendes ou épargnent en actions, l’Etat, qui se contentait de 30 % de vos gains, pourrait bientôt en prélever 33 % ou 36 %.
Avant, cela s’appelait la flat tax (et ce n’est pas un « cadeau » par rapport aux pays qui ne prélèvent rien) ; demain, ce sont vos « profits » (réalisés grâce à de l’argent déjà multi-taxé) qui seront « aplatis ».

2 commentaires
Ils sont fous !
Il faut bien comprendre qu’en république Soviétique Française, le concept de base est que
100 % de l’argent qui circule appartient à l’Etat ( et donc à ceux qui en disposent ).
Pour preuve, une réduction d’impôt » COUTE » à l’état.
mais elle ne coûte rien au con-tribuable payeur, bien sûr.