La saison des publications des résultats est ouverte, et cette semaine comme la suivante risquent d’être fatidique pour les marchés…
Après un long week-end férié, le marché boursier a démarré la semaine dans le calme. Mais ne vous laissez pas bercer par un faux sentiment de sécurité…
La période actuelle reste très incertaine. Et ces prochains jours sont remplis de catalyseurs potentiels qui pourraient faire évoluer les actions à la hausse ou à la baisse.
Aujourd’hui, nous allons examiner de près ce qui attend les investisseurs et vous aider à vous préparer à affronter les jours à venir en toute sécurité.
L’inflation reste un problème majeur
Malgré tous les sujets qui ont fait la une, sur la Chine, la Russie et l’OPEP, un problème majeur subsiste et continue de préoccuper les investisseurs…
L’INFLATION !
Et tant que l’inflation reste la principale préoccupation, toute actualité liée à ce problème est susceptible de faire évoluer les actions à la hausse ou à la baisse.
Vendredi dernier, alors que les marchés étaient fermés, le département du Travail a publié son rapport sur l’emploi pour le mois de mars, qui était à peu près conforme aux attentes.
En mars, l’économie américaine a créé 236 000 emplois et le taux de chômage a baissé sous les 3,5%.
Nous pouvons interpréter la baisse du chômage comme une mauvaise nouvelle pour l’inflation. En effet, plus il y a d’employés, plus les consommateurs dépensent. Et ces dépenses peuvent être à l’origine de l’inflation.
Mais nous attendons également de voir ce que fera la Fed suite à la publication de l’indice des prix à la consommation, hier. Les chiffres ont en effet été un peu moins élevés qu’attendu, avec un IPC à 5% pour mars, contre 5,2% attendu et 6% le mois précédent. Les données « core », sans les produits alimentaires et énergétiques, étaient en revanche identique à ce qui était attendu.
Bien qu’il soit difficile de prédire dans quel sens les actions se négocieront à la suite de ces actualités, elles nous donneront des indications précieuses sur les secteurs du marché qui seront les plus vigoureux…
Et quels secteurs seront les plus affaiblis en avril et en mai.
La saison des résultats
Nous sommes également sur le point d’entrer dans la période de publication des résultats. Traditionnellement, les grandes banques sont les premières entreprises à publier leurs rapports trimestriels, aux Etats-Unis.
Si les résultats bancaires ont toujours été de bons baromètres pour anticiper les aléas du marché, ils sont encore plus importants cette fois-ci.
Après la crise bancaire qui a fait chuter toutes les actions le mois dernier, les investisseurs attendent avec impatience ce que les grandes banques nous indiqueront sur l’état du système financier.
Si les grandes banques annoncent un durcissement des conditions de crédit, une diminution du nombre de prêts accordés ou la constatation d’une plus grande prudence de la part des consommateurs en matière de dépôts d’argent, le marché pourrait réagir fortement.
Je suis personnellement particulièrement préoccupé par la direction que risquent de prendre certaines des valeurs technologiques les plus populaires, dont les bénéfices nets sont négatifs ou les profits actuels très faibles.
En effet, si les grandes banques annoncent que le système financier est en train de se gripper, ces entreprises technologiques seront les premières exclues des marchés financiers.
Comme ces entreprises ont besoin de liquidités supplémentaires pour continuer à fonctionner, elles pourraient se retrouver dans une situation désastreuse.
Ainsi, même si la plupart des valeurs technologiques ne publieront pas leurs résultats avant la fin du mois, les résultats des grandes banques pourraient déclencher un exode massif de ces valeurs spéculatives dans le courant de la semaine.
Protégez votre patrimoine et restez à l’écoute
Comme je l’ai indiqué précédemment, le marché qui est aujourd’hui plutôt optimiste pourrait rapidement devenir hostile ; c’est pourquoi je vous conseille de vous préparer dès aujourd’hui aux turbulences à venir.
Voici ce que vous devriez appliquer à vos investissements…
Tout d’abord, privilégiez les actions de sociétés qui génèrent des bénéfices fiables, quelle que soit l’évolution de l’économie.
Pensez à des titres comme Proctor & Gamble, qui vendent des produits de première nécessité que nous achetons même lorsque les temps sont durs.
Les services publics sont un autre domaine à considérer, car nous avons tendance à payer notre facture d’eau ou d’électricité, que l’économie soit en bonne ou en mauvaise posture.
Deuxièmement, envisagez d’équilibrer votre compte avec des opérations baissières.
Si vous achetez des options de vente sur des actions dont vous pensez qu’elles pourraient se négocier à la baisse, ou si vous détenez plus de liquidités qu’habituellement, vous aurez plus de chances de réaliser des bénéfices, même dans un marché baissier.
