Le billet vert est le maillon faible dans une chaîne de fausse monnaie à l’échelle mondiale – et il ne devrait plus tarder à craquer.
Nous avons vu ces derniers jours que le système de fausse monnaie a créé deux versions très différentes des Etats-Unis.
Dans l’une de ces versions, vous vous faites tuer pour avoir tenté de payer avec un faux billet de 20 $. Dans l’autre version, vous faites la couverture du TIME en tant que « héros » pour en avoir imprimé des milliers de milliards.
Dans l’une, vous recevez 33 fois plus d’argent de « relance » que dans l’autre.
Dans l’une, vous pouvez vous attendre à avoir un bon emploi et des revenus en hausse. Dans l’autre, vous avez de la chance si vous réussissez à trouver du travail.
Ces deux Amériques ne sont pas le produit de l’évolution économique naturelle. Il s’agit plutôt du fruit amer d’un système de fausse monnaie, corrompu.
Qu’est-ce qui nous attend ensuite – lorsque la Fed retirera le « bol de punch » ?
Disjoncteur
MarketWatch a son mot à dire sur la question :
« Stephen Roach, chercheur à l’université de Yale et ancien président de Morgan Stanley Asia, a un avertissement à adresser aux haussiers sur le dollar US. Selon cet éminent économiste, l’ère du billet vert pourrait toucher à sa fin ; il prévoit un déclin de 35% de la devise US par rapport à ses principaux rivaux prochainement, évoquant des augmentations dans le déficit national ainsi qu’un déclin de l’épargne.
Intervenant durant l’émission Trading Nation, sur CNBC, le commentateur a affirmé que l’ascension de la Chine et le découplement des Etats-Unis de leurs partenaires commerciaux plantaient le décor pour un affaiblissement radical de la devise américaine dans les années qui viennent, qui mettra probablement fin à la suprématie de l’unité monétaire en tant que devise de réserve mondiale. »
Le dollar est une sorte de « disjoncteur », le maillon faible dans toute la chaîne de fausse monnaie. Les autorités américaines ont un pouvoir quasi-illimité. Elles peuvent payer leurs compères et rendre les riches plus riches. Elles peuvent distribuer des chèques de 1 200 $ à tout le monde…
Elles peuvent construire des ponts… attaquer des pays pauvres… distribuer de l’argent gratuit… fournir du pain et des jeux aux masses… équiper leurs mercenaires et leurs espions… subventionner… soudoyer… embaucher… prêter… et dépenser jusqu’à ce que mort s’ensuive.
Bref, elles peuvent faire à peu près toutes les idioties qu’elles veulent – tant qu’elles les financent.
Attention à la descente…
Mais toutes ces transactions se déroulent en dollars US. Et si elles peuvent produire autant de billets verts qu’elles le souhaitent, elles ne peuvent pas contraindre les gens à les prendre aux sérieux. Généralement, en fin de compte, plus on « imprime » d’argent, moins il a de valeur.
Comme va le faux dollar, ainsi va l’empire. En d’autres termes, ils chuteront ensemble.
Il est toujours plus dangereux de descendre une montagne que de la gravir. Et ni l’illustre chef de la Réserve fédérale, ni le génie très stable de la Maison Blanche ne peuvent envisager meilleure politique que lier leur pays tout entier au faux dollar… en imprimer toujours plus…
… et descendre l’Everest en trébuchant.
1 commentaire
Il n’y a pas d’exemple d’un empire évoluant sereinement, ni celui de Babylone, ni celui de Rome, ni celui du Croissant, ni aucun autre avant ou après. Les USA ne feront pas exception et seul le mode pose question. Les empires ne s’effondrent pas tous de la même façon. Certains effondrements sont brutaux, d’autres insidieux. Plus que par des attaques extérieures, ils sont souvent minés par l’intérieur, par la corruption des élites, leur immoralité décourageante et l’affaiblissement des valeurs qui ont fait leur puissance. Les USA ressemblent à une maison de bois sapée par les termites et Trump, à un éléphant essayant de passer une porte trop étroite. Les dégâts sont tels qu’il est douteux que la maison puisse être sauvée même si l’illusion de sa solidité peut durer encore quelques temps. Pendant ce temps là, la Chine et l’URSS se renforcent, l’Inde s’enfonce et l’UE, incapable de s’unir pour quoi que soit d’autre que le commerce, se chamaille sur le sexe des anges. Heureusement que la Turquie et Israël sont là pour nous ridiculiser !