Deux décennies que les autorités vous pillent, font tout leur possible pour vous empêcher d’épargner… et avec l’arrivée de la crise du coronavirus, elles vont redoubler d’efforts.
La guerre contre les épargnants fait rage. Elle dure depuis deux décennies.
Jerome Powell, le président de la Fed, a promis des bombardements indéfinis, des mitrailleuses et des baïonnettes… jusqu’à ce que le drapeau blanc des épargnants se lève et qu’ils se rendent.
Powell veut qu’ils consomment même s’ils n’ont pas d’argent, parce que les ultra-riches, eux, en ont un besoin absolu. Si les épargnants épargnent, gardent leur argent ou refusent de s’endetter, alors la bicyclette s’arrête, tombe… et on ne peut plus maintenir la fiction que le système est solvable.
C’est la fin des banques, l’effondrement de tout le système bancaire occulte.
C’est la guerre
La guerre contre vous car vous refusez de servir de chair à canons comme vous l’avez toujours fait dans le passé pour les vraies guerres militaires, pour les vraies crises comme celle des années 30.
Le duo Jerome Powell/Christine Lagarde veut créer de la monnaie, du crédit ; il veut que sa monnaie soit transformée, transmise. Il a besoin de ce que l’on appelle la transmission.
Il veut que les gens comme vous prennent ces crédits pour remplacer le pouvoir d’achat qu’ils n’ont pas. Le système ne veut pas augmenter vos revenus et salaires, car cela pèserait sur le taux de profit… mais il veut que vous consommiez, que vous dépensiez, et pour cela il faut à tout prix que vous vous noyiez dans les délices du crédit.
Il faut, pour continuer de faire rouler la bicyclette du crédit, que vous acceptiez de supporter le coût de ce que l’on appelle la demande.
C’est vous, le non-nanti, qui devez supporter le coût le plus important de nos économies –celui de constituer une demande suffisante pour faire tourner la machine.
Pourquoi ? Parce que si votre demande est insuffisante, la machine se grippe. Les dettes ne sont plus honorées, elles commencent à se dévaloriser ; les ultra-riches, les banquiers, les banquiers de l’ombre, du shadow banking, voient le marché financier s’effondrer et la valeur du capital boursier et bancaire fictif se volatiliser !
A vous de faire tourner la machine !
Il faut que vous vous dévouiez pour faire tourner la machine et ainsi sauver les très grandes fortunes. Pour cela, il faut ruiner votre épargne vous dissuader d’être frugal, prudent, il faut vous appâter pour que vous consommiez plus et que vous épargniez moins.
Dans la guerre économique, c’est vous les fantassins, les biffins, la chair à canon, vous qui devez vous dévouer pour eux.
Si vous aviez des porte-paroles – mais vous n’en avez pas –, vous pourriez rétorquer : mais vos ultra-riches, Monsieur, Madame, pourquoi eux ne dépensent-ils pas leur pognon, pourquoi n’investissent-ils pas et pourquoi, au lieu de faire leur boulot de capitaliste productif, passent-ils leur temps et leur argent à jouer, à spéculer en Bourse ?
Ces enfers de thésaurisation des classes moyennes doivent être vaincus, pensent les scélérats des banques centrales, les Lagarde et les Powell. Il faut, pensent-ils, leur faire rendre gorge.
La hausse des taux n’est pas pour demain
Jerome Powell la semaine dernière : ah, vous espérez que l’on va un jour cesser de spolier votre épargne, vos retraites et vos assurances ? Détrompez-vous, cela va durer, longtemps, à perte de vue :
« Nous allons déployer nos outils – tous nos outils – dans toute la mesure du temps… Nous ne pensons absolument pas à augmenter les taux ; nous ne pensons même pas à une augmentation des taux. Les taux seront à zéro jusqu’au moins 2022. »
Powell et sa clique ont indiqué qu’ils mettraient les taux à zéro, ou près de zéro… jusqu’en 2022.
Dans son intervention, Powell nous a rappelé que le taux de chômage de 3,5% avant la pandémie avait entraîné peu d’inflation. Il a ainsi laissé entendre que le chômage pourrait descendre en dessous de 3,5% avant que l’inflation ne menace.
Cela pourrait prendre beaucoup, beaucoup de temps avant que le chômage ne revienne à son niveau d’avant la crise sanitaire…
Après la dernière crise financière de 2008, plus de six ans se sont écoulés avant que l’emploi ne se rétablisse complètement – 76 mois. Si nous supposons une reprise parallèle… le niveau de chômage d’avant ne serait atteint qu’en 2026.
Et puis qui peut dire si les niveaux de chômage d’avant la pandémie reviendront un jour ?
En mettant les taux à zéro, les banques centrales veulent plusieurs choses :
– vous dissuader d‘économiser, c’est la répression ;
– vous forcer à consommer sans prudence ;
– vous inciter à prendre des risques pour avoir une petite rémunération de votre épargne ;
– soutenir la valeur des actifs des ultra-riches ;
– vous inciter à prendre des risques et à aller jouer au casino boursier.
La semaine dernière, le marché boursier américain a chuté de 7% en une journée… et c’est le petit public qui a bu la tasse.
Cette déroute représente le plus grand plongeon quotidien du marché depuis la mi-mars, au plus fort de la tourmente.
Le prunier a été secoué, cyniquement. Les « mains faibles » ont dû lâcher prise, de l’argent est passé des poches du public aux poches de l’argent intelligent.
C’est ce que veulent les autorités : vous rincer et recommencer.
[NDLR : Retrouvez toutes les analyses de Bruno Bertez sur son blog en cliquant ici.]