L’épidémie se poursuit… et les autorités restent égales à elles-mêmes face à la menace. La sortie de crise – quand elle aura lieu – sera douloureuse.
Pas besoin d’être un génie de l’économie pour comprendre que les monnaies sont en phase de destruction, et que ceci est leur destin : tout ce qui est émis sans limite au gré des hommes finit par être émis en trop grande quantité. Toujours les hommes descendent la plus grande pente de la facilité.
Même la célèbre madame Michu est capable de le comprendre.
La tentation est trop forte. L’inflationnisme, cette idéologie que j’ai souvent décrite et critiquée, l’inflationnisme est à son paroxysme. Ce sera donc sa phase finale.
Surenchère de nullité
Nous allons être détruits non par le mal, la crise, l’épidémie… mais par les remèdes idiots que nous lui apportons.
Nous allons une fois de plus être détruits par la surenchère de nullité des politiciens et leur appétit de pouvoir, par l’avidité des financiers et leur irresponsabilité, par l’incompétence crasse des syndicats et la connivence honteuse des médias.
Tout est exagéré, faussé, mal conçu. Ce sont les réactions face à la crise, face aux crises, qui nous mènent à la vraie catastrophe ; elle est construite de la main de l’homme. Et en attendant, l’incurie des pouvoirs nous replonge dans le Moyen Age du confinement !
La crise financière débouche à terme sur une crise monétaire. Un jour ou l’autre, il faudra que l’excès de signes monétaires, que les illusions monétaires soient réduites, que l’imaginaire soit remis à bonne proportion du réel.
Les illusions pourraient durer, bien sûr, car la peur conduit à neutraliser l’argent excédentaire : les gens le stockent. Or l’argent qui est stocké, c’est comme s’il n’existait pas.
Sortie de guerre
Quand nous sortirons de l’épisode viral, ce sera comme si nous sortions d’une guerre : il faudra une grande opération de remise à zéro des compteurs.
Une destruction, une conversion, un échange – appelez cela comme vous voulez : ce qui a été émis est émis, et on ne pourra le retirer de la circulation « à l’amiable ». On a essayé en 2017/2018 et ce fut la catastrophe. On n’essaiera plus.
Face à la double crise, les ex-autorités ne savent faire qu’une chose : des incantations monétaires. Elle produisent de la fumée et essaient d‘envoyer des signaux, elles pratiquent le culte du cargo à l’échelle mondiale.
Les gauches veulent de l’argent pour les peuples, les droites veulent de l’argent pour les entreprises…
… Et au milieu, les financiers veulent de l’argent pour eux, pour se sauver eux-mêmes.
La finance a besoin d’argent pour ne pas s’effondrer !
[NDLR : Retrouvez toutes les analyses de Bruno Bertez sur son blog en cliquant ici.]