Le pouvoir des banques centrales est devenu énorme – et les gouvernements ne sont pas de taille à lutter.
La baisse des taux obligataires provoquée par les promesses des banquiers centraux tétanisés par le retour de la déflation a enrichi les portefeuilles de 1 100 Mds$ la semaine dernière, à 53 700 Mds$ !
Plus les banques centrales échouent et plus les ultra-riches s’enrichissent et voient leur pouvoir de prélèvement sur la richesse et les productions mondiales augmenter.
Le système en crise et les faux remèdes forment ensemble une gigantesque pompe à gonfler les patrimoines de ceux qui sont déjà très riches.
Quand vous créez de l’argent et que vous baissez les taux d’intérêt, vous créez une richesse fictive qui va augmenter le patrimoine des ultra-riches, augmenter leur pouvoir de prélèvement et diluer le pouvoir d’achat de ceux qui ne sont que salariés.
Un nouvel effet Cantillon
L’effet Cantillon de dilution du pouvoir d’achat par la création monétaire n’est rien face à ce nouvel effet de dilution – l’effet Cantillon moderne – par l’inflation de la quasi-monnaie et des actifs financiers.
L’effet Cantillon moderne est décuplé par le pouvoir multiplicateur des marchés – lesquels sont une pompe, un lieu de fabrication du désordre social.
Aucun gouvernement, aucun syndicat, aucun média n’est capable de comprendre cela.
C’est pourtant là le ressort des inégalités croissantes. Ce n’est pas le capitalisme – non, c’est la perversion vicieuse et impunie des banquiers centraux.
Comme nous le disons, les gouvernements peinent à bouger des milliards et encore plus des dizaines de milliards… mais les banquiers centraux, eux, par une seule déclaration publique relayée par les médias, bougent, transfèrent – ou plutôt créent des milliers de milliards !