Les sanctions commerciales contre la Chine imposées par Donald Trump sont désormais entrées en vigueur. A qui le tour maintenant ?
Les marchés sont les otages de la politique tarifaire du président Trump – dans le court terme du moins.
Pour le long terme c’est autre chose ; ce n’est ni Trump ni Powell qui gouvernent, c’est le système et ses déséquilibres.
Pour le court terme en revanche, avec l’aide des algos, c’est Trump.
Aux dernières nouvelles, les nouveaux tarifs imposés contre la Chine sont entrés en application.
Attention : elle n’est valable que jusqu’à dimanche soir minuit. |
Trump, cherchant à soutenir les marchés boursiers et sa cote personnelle, continue à tweeter pour faire croire qu’une solution rapide est encore possible.
Comme aucune information sérieuse n’est disponible et que nous sommes en guerre, prenons les choses comme elles viennent.
Robert Lighthizer informera le monde lorsque « la Chine acceptera la demande des États-Unis de disposer de mécanismes d’application fiables et renforcés pour consolider tout accord véritable ».
L’Allemagne, la prochaine sur la liste ?
De mon point de vue, si accord il y a, Trump n’en restera pas là. Une fois réglé le cas de la Chine, il s’attachera à cibler le déséquilibre commercial énorme en faveur de l’Allemagne.
Toute l’opinion publique américaine et toute la presse l’attend.
Le fait que le secrétaire d’Etat Pompeo ait annulé une visite prévue en Allemagne mardi vient conforter mon point de vue. Les Allemands devraient être dans leurs petits souliers. S’ils ne le sont pas c’est parce qu’ils sont idiots, aussi idiots que les marchés financiers.
De nombreux politiciens allemands s’inquiètent des menaces de Trump contre les constructeurs automobiles. La force de l’automobile allemande – que dis-je, sa domination – fait de l’Europe une cible aussi attrayante pour le président Trump que la Chine.
Les élections au Parlement de l’Union européenne se dérouleront du 23 au 26 mai et toute l’Europe est en position de faiblesse. Les groupes pro-nationalistes et autres populistes luttent pour accéder au Parlement européen. Et puis il y a les Italiens, soutenus par Trump, opposés à la direction actuelle des eurocrates à Bruxelles.
Trump n’a pas oublié l’humiliation publique qui lui a été infligée par les deux naïfs prétentieux, la chancelière allemande Merkel et le président français Macron au sommet du G-7 en juin dernier !
L’Europe est beaucoup plus importante pour les marchés financiers que ne l’est la Chine. Elle est divisée, fragile, brinquebalante, son économie est faible et le fardeau de la dette est énorme.
Le twitto en chef attend son heure.
L’euro est stable et se comporte effectivement bien par rapport à ses voisins européens.
C’est de la complaisance du marché, dans la mesure où un grand nombre d’investisseurs se concentrent sur les négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine.
Faites attention aux mouvements de l’euro contre le yen et contre le franc suisse sur les marchés des changes, pour suivre l’évolution du sentiment des investisseurs face à l’incertitude politique.