▪ Où est Dillon, Caroline du Sud ? Ils ne peuvent avoir manqué d’ériger un monument à leur célèbre habitant, Ben Shalom Bernanke. Ou peut-être le monument en question se trouve-il non loin, à Augusta, en Géorgie, où Bernanke est né ?
M. Bernanke n’a plus d’emploi, à présent. Il a donc du temps à tuer. Nous devrions nous rendre à Dillon… peut-être le rencontrerons-nous dans un club de strip-tease local. Nous avons quelques questions à lui poser.
Aura-t-il des gardes du corps ? Ce n’est probablement pas nécessaire. De par le monde, aucun moineau ne peut tomber du ciel sans déclencher un signal d’alarme à la NSA. Tout plan pour faire du mal à l’ancien président de la Fed serait à coup sûr empêché par les agents toujours aux aguets.
La plupart des empires ont été financés avec le butin pris aux opposants conquis. L’empire américain, cependant, ne dépend pas des généraux — mais des banquiers. Ben Bernanke, le "Héros de 2008", a maintenu le flot de crédit à un moment crucial…
Il a fait en sorte que l’empire reste à l’heure… et dans la bonne direction… pour son rendez-vous avec le désastre.
L’or gagne du terrain.
L’or a survécu à des centaines de devises papier et d’empires. |
▪ Une réponse à une question cruciale
Personne ne nous a demandé, mais nous donnons malgré tout une réponse. "Sommes-nous dans un nouveau marché haussier de l’or ?" était la question. Notre réponse : nous n’en savons rien. Mais notre réplique suggère que ça ne fait pas de différence. L’or a survécu à des centaines de devises papier et d’empires. Même si le dollar a gagné du terrain l’an dernier, l’or lui survivra aussi.
Notre collègue Braden Copeland pense que les valeurs aurifères sont elles aussi entrées dans un marché haussier explosif. Il note que non seulement les prix grimpent… mais aussi, plus important encore, les volumes.
"Aucune fièvre n’égale la fièvre de l’or", dit le vétéran Richard Russell. Et lorsque la fièvre haussière se répand… les résultats peuvent être spectaculaires.
▪ L’or va aux vainqueurs
A la Chronique, cependant, nous ne sommes pas des spéculateurs. Nous sommes des observateurs. Ce que nous observons, en l’occurrence, c’est que l’or est une monnaie réelle… la monnaie ultime… la sorte de monnaie vers laquelle se tournent les gens lorsque les autres semblent peu fiables. C’est aussi ce que les grands empires tendent à accumuler. L’or va aux vainqueurs.
Au 16ème siècle, l’Espagne ramassait l’or du monde.
Au 17ème siècle, c’est vers la Hollande que roulaient les pièces d’or.
Au 18ème siècle, la France était le pays le plus riche du monde.
Au 19ème siècle, la Grande-Bretagne ramenait chez elle l’or mondial.
Et au 20ème siècle, les Etats-Unis étaient number one… avec le plus gros stock d’or de la planète.
Qui sont les plus grands acheteurs d’or aujourd’hui ? Les Chinois. Ils se préparent à prendre leur place sur la plus grande scène du monde.
On nous a récemment demandé de mettre à jour notre livre, L’Empire des Dettes, écrit avec Addison Wiggin. La plupart des observateurs, avons-nous souligné, ont concentré leur attention sur la pile croissante de dettes, qui devrait atteindre 200% du PIB américain d’ici 2020.
La dette a son cycle de vie. Il en va de même pour les empires. |
Nous avons préféré nous concentrer sur l’empire lui-même. La dette a son cycle de vie. Il en va de même pour les empires. Tous deux se développent. Puis tous deux… sans exception… se contractent.
Un empire fondé par la dette est une chose particulièrement laide et grotesque. Il se traîne d’un désastre à un autre… s’endettant de plus en plus profondément à chaque fois. La Guerre du Vietnam a poussé Richard Nixon à abandonner l’étalon-or. A présent, les guerres en Irak et en Afghanistan affaiblissent encore les finances de l’empire américain… avec des coûts approchant les 5 000 milliards de dollars et plus.
Mais ce n’est pas la dette qui le tue. La dette n’est qu’un rasoir… laissé fort commodément sur le rebord de la baignoire.
En attendant, M. le Marché peut faire ce qui lui plaît. Et il pourrait lui plaire de faire grimper le prix des actions aurifères considérablement plus haut.
Nous verrons bien…