Les marchés étaient fermés en ce long week-end de Pâques… Voici donc un résumé de la dernière séance de la semaine dernière sur les marchés américains.
▪ Wall Street poursuit sur sa lancée du 1er avril, avec l’avantage des statistiques immobilières. En effet, les statistiques de l’emploi publiées il y a quelques jours avaient été tout juste conformes aux anticipations : 162 000 créations de postes, dont 70 000 agents chargés du recensement quinquennal.
Le chiffre des promesses de ventes de logements neufs aux Etats-Unis est donc tombé à pic vendredi, puisqu’il annonçait un rebond de 8,2% au mois de février, à un mois tout juste de l’expiration d’une importante prime fiscale consentie aux primo-accédants.
D’autre part, l’indice ISM services est monté à 55,4% au mois de mars. Il confirme ainsi le rebond de l’activité dans le secteur tertiaire ; beaucoup d’entreprises sont en sous-effectif mais elles embauchent prioritairement des intérimaires.
▪ Le Dow Jones a donc pris 0,43% à 10 973 points — c’est son meilleur score depuis le 26 septembre 2008. Le Nasdaq a pris 1,12% à 2 430 points. Le Standard & Poor’s 500 a engrangé quant à lui 0,8% à 1 187 points, débordant ainsi la résistance des 1 180 points.
La plus longue série haussière de l’histoire continue donc à Wall Street. Cela n’empêche aucunement les commentateurs de continuer à survendre de bons chiffres dont l’anticipation a déjà fait bondir les cours de 75% en moyenne en 55 semaines. Cela représente pas moins de 50% de hausse en plus par rapport aux précédentes phases de reprise boursière de 1998 et 2003, sur la base de fondamentaux nettement moins porteurs qu’à l’époque… et avec le surendettement des Etats en plus.
▪ La liste des vedettes du jour était très éclectique : il y avait Mattel (+4%), Broadcom (+4,5%), Washington Post (+8,6%) ou encore Harley Davidson (+10,5%) et Kodak (+13,4%).
A noter que Wall Street s’accommode fort bien de taux longs qui continuent de se tendre : le rendement du bon du Trésor US à 10 ans grimpe de 0,05% et flirte avec les 4%. De son côté, le baril de pétrole n’arrête plus de grimper : +2,25% à 86,8 $. Pourtant, la demande mondiale n’enregistre pas d’accélération notable… pas plus que le dollar ne faiblit face à l’euro. A l’heure où nous écrivons ces lignes, la monnaie unique enregistrait une baisse de 0,2% à 1,3480 $.
L’argent semble s’être découvert une nouvelle bulle à gonfler en attendant que la prime offerte pour détenir des emprunts d’Etat ne fasse exploser toutes les autres… comme les dérivés de crédit en 2007/2008.