On trouve 20 000 sortes de cartes de crédit disponibles pour les consommateurs américains, actuellement. Elles ont toutes sortes de couleurs et de dessins "personnalisés" et comportent des conditions d’utilisation tout aussi "personnalisées". Que vous soyez homme d’affaires en voyage ou étudiant fauché, les émetteurs de cartes de crédit ont trouvé un moyen rusé de vous aider à vous endetter tout en conservant un sentiment d’indépendance et de contrôle.
subprime
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Nous avons assisté ce jeudi à un scénario boursier constituant le parfait symétrique de celui observé la veille : une banque américaine (JP Morgan) avait dévoilé mercredi des trimestriels supérieurs aux estimations (une divine surprise en ces temps de crise du subprime !). Cela avait fait bondir le CAC 40 de 0,2% à 0,8% en quelques minutes peu après 13h… Or ce jeudi, l’annonce d’une chute de 32% des profits de Bank of America a fait dévisser le CAC 40 de -0,2% vers -0,9% en moins d’un quart d’heure (peu après 13h10).
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Votre correspondante revient du Texas… et cet état qui se veut "plus grand que les autres" me laisse un sentiment mitigé. San Antonio, la ville où nous avons séjourné, a une longue histoire espagnole et mexicaine — ce qui lui confère une atmosphère quasi-européenne qui la différencie de bon nombre de villes US. L’hospitalité y est aussi chaleureuse que la météo… et les sites touristiques ne manquent pas, à commencer par l’emblématique Fort Alamo, théâtre de la bataille mythique entre Texans et Mexicains.
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Ah ! Qu’ils étaient rayonnants les visages des commentateurs vendredi soir au moment de la clôture de Wall Street ! Le S&P-500 venait de battre de 5 points son précédent record historique de la mi-juillet, et le Dow Jones effectuait une nouvelle incursion au-delà des 14 100 points (avant d’en reperdre une cinquantaine au cours de la dernière demi-heure). A n’en pas douter, la suite du quatrième trimestre 2007 s’annonçait glorieuse et les angoisses liées à la crise du subprime s’estompaient en même temps que les craintes de voir le marché du travail sombrer dans le sillage des transactions immobilières
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Si vous cherchez des signes d’une crise du crédit, regardez le cours de la valeur BHP Billiton. Les problèmes du subprime font peut-être moins les gros titres en ce moment, mais la hausse des cours des actions du secteur des matières première est directement liée à la série d’événements rendus publics en août dernier. Ou, comme l’écrivait Ambrose Evans Pritchard, le credit crunch s’est transformé en dollar crunch. Et dans le crunch en question, les actifs "tangibles" sont à l’achat, tandis que les actifs financiers sont à la vente. C’est en tout cas une manière d’interpréter les propos de Pritchard — mais voyez plutôt, et faites-vous votre propre opinion
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C’est parce qu’elles n’ont pas été seules à monter ce coup. Ont participé à la grande arnaque : les gérants, qui ont placé dans des fonds "sans risques" ces bombes à retardement ; les agences de notation, qui ont crié au loup une fois la meute passée ; et bien sûr, les autorités suprêmes de contrôle, qui n’ont absolument pas joué leur rôle. Le contrôle des grands établissements n’est pas monnaie courante et demande moult précautions.
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Pour résumer, trois des quatre premières puissances commerciales mondiales s’entendent comme larrons en foire pour propulser l’euro vers des sommets et plomber notre commerce extérieur et notre croissance… Mais à en croire la BCE, l’euro fort, c’est elle et l’inflation maîtrisée, c’est encore elle. Des affirmations qui font sourire alors qu’Alan Greenspan, champion tout catégorie de l’inflation monétaire, via des injections massives de liquidités d’octobre 1998 à janvier 2006, reconnaît — dans son dernier bouquin paru la semaine dernière — que ce sont les faibles coûts de production chinois qui sont à l’origine de la modération mondiale du prix des produits manufacturés.
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Voilà que nombre d’experts en tous genres et autres prélats de la finance nous parlent aujourd’hui d’une "crise financière" qui serait en fait liée à une "crise de foi" en ces fameux crédits hypothécaires américains (subprime) — ladite "crise de foi(e)" ayant cependant provoqué bon nombre de jaunisses chez les banquiers qui auraient abusé à l’indigestion de ces paniers (gourmands) de dettes titrisées.
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Poser comme nous l’avons fait ces derniers jours un diagnostic baissier — sans nuances — sur la foi d’une longue série d’indicateurs économiques pitoyables de part et d’autre de l’Atlantique… alors que la sévérité de la déprime dans le secteur immobilier aux Etats-Unis surprend jusqu’au plus pessimiste des spécialistes de la construction individuelle… et alors que le dollar vient de se désagréger de -6% au cours de l’été… c’était à l’évidence une commettre erreur de débutant.
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Si l’on envisage que la hausse du 1er octobre correspond à une volonté délibérée, à un plan préétabli, nous nous situons alors dans la pure manipulation des cours — et nous assistons à une tentative de substituer une bulle à une autre. Cela afin de générer un sentiment de richesse tout aussi fallacieux et au fondement aussi malsain (du point de vue économique — n’y voyez pas de jugement moral — que le précédent, s’agissant de l’extraction de valeur du patrimoine immobilier qui enferrait les ménages dans le piège de la dette à taux variable. Mais comme pour les narguer, Wall Street entonne son nouvel hymne à la joie : "la nouvelle bulle boursière déboule, laissez-vous emballer !"
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Fin de semaine difficile sur les marchés — avec une séance d’un rouge quasi-unanime de part et d’autre de l’Atlantique. Il faut dire qu’avec la vague de statistiques en tous genres qui s’est abattue sur l’économie vendredi, les investisseurs avaient fort à faire… et on ne peut pas les blâmer d’avoir choisi de baisser les bras, faute de savoir comment interpréter toutes ces données.