Pourquoi l’or baisse-t-il ? Parce que les gens réalisent enfin que la déflation est le véritable risque, non l’inflation. Le métal jaune pourrait continuer à dégringoler pendant encore longtemps… mais c’est difficile à dire. Il peut grimper durant une déflation, mais tout dépend des marchés — de leur volatilité et de leur incertitude. Durant un ralentissement stable à la japonaise, l’or pourrait baisser et rester bas pendant des années.
Japon
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Nous avons le sentiment que ce marché est sur la voie de la baisse. Parce qu’à présent, même la Fed peut voir que la reprise n’arrive pas. La Réserve fédérale a annoncé qu’elle maintiendrait ses taux d’intérêts ultra-bas pendant une période ultra-longue. Elle a prolongé sa prolongation une fois de plus, en d’autres termes
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L’économie chinoise est-elle dans une bulle ? C’est très probable. Va-t-elle exploser ? Là encore, c’est très probable. En fait, on dirait même qu’elle est en train d’exploser. Après avoir mené le monde dans la phase ascendante, la Chine semble désormais le précéder dans le retour de la Grande Correction
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Epargne
Les déficits des Etats-Unis n'ont rien à voir avec ceux de la Grèce, voyons !
par Bill Bonner 18 mai 2010Les Etats-Unis ont un déficit équivalent, en taille, à celui de la Grèce ; mais ne vous arrêtez pas à ce détail, déclare Krugman. Les deux pays ne sont pas les mêmes, insiste-t-il, parce que les Etats-Unis ont "un niveau de dette bien inférieur". Il se trompe sur ce point. Si on ajoute à la dette nationale américaine les dettes de Fannie Mae, GM et tous les autres trous financiers que le gouvernement devra combler, le cratère se monte à environ 120% du PIB — le même qu’en Grèce
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"Moody’s Investor Service avertira aujourd’hui les Etats-Unis qu’à moins de remettre leurs finances publiques en meilleur état que ce que projette l’administration Obama, il y aurait ‘une pression à la baisse’ sur leur note ‘triple A’." Moody’s a appris une leçon l’an passé. On prend l’argent du noté. On donne une bonne note à des obligations de pacotille. Puis les gens vous montrent du doigt et vous traînent en justice lorsque la pacotille tourne mal. Les agences de notation ne veulent pas se retrouver prises à la gorge par tous les investisseurs obligataires de la planète
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Le concurrent actuel du Japon au poste de deuxième économie de la planète — la Chine, donc — semble marquer un peu le coup. On apprenait hier que la Chine s’enfonçait dans le rouge (excusez ce jeu de mot lamentable…), avec un déficit "plus important que prévu cette année, de plus de 1 000 milliards de yuans (108 milliards d’euros) a annoncé lundi Yin Zhongqing, directeur adjoint de la commission de l’Economie et des Finances du Congrès national du peuple", disait Investir.fr ce matin. Ajoutez à ça une politique monétaire de plus en plus contestée (après les Etats-Unis, c’est le FMI qui critique désormais la sous-évaluation du yuan… et même François Fillon adjure la Chine de lâcher un peu la bride à sa monnaie nationale), et on obtient une année 2010 qui sera sans doute assez chahutée pour l’empire du Milieu
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La dépression actuelle ressemble à la dépression japonaise de 1990-2010. Après l’éclatement de la bulle, les Japonais… qui vieillissaient plus rapidement qu’aucun peuple auparavant… se sont dit qu’ils devaient se mettre à épargner sérieusement. Ils ont donc réduit leurs dépenses… et ont épargné. Les dépenses nationales se sont effondrées. Heureusement le reste du monde — en particulier les Américains — jetait encore l’argent par les fenêtres. Et le Japon est une économie menée par les exportations. Même ainsi, avec leurs propres consommateurs qui dépensaient à contrecoeur, l’économie japonaise n’est allée ni très loin, ni très vite
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La dépression japonaise dure depuis 20 ans. Le pays a connu de bonnes années et des années mauvaises également, depuis que les vaches maigres ont commencé en 1990. Il est intéressant de constater que la population japonaise chute… si bien qu’en termes per capita, la crise japonaise n’a pas été si épouvantable. Par personne, les Japonais se sont en fait enrichis au cours des 10 dernières années. Tout de même, selon un calcul, les Japonais ont perdu une quantité colossale de richesse — équivalant à trois fois leur PIB. C’est comme si les Américains perdaient 39 999 milliards de dollars sur leurs actions et leur immobilier. Nous appellerions ça une dépression, pas vous
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Au Japon, les déficits dépassent un peu les recettes fiscales. Aux Etats-Unis, c’est l’inverse. Dans les deux cas, les déficits sont gigantesques… et continuent de s’approfondir. En dépit de ses déficits gargantuesques, le Japon n’a pas réussi à dépenser jusqu’à sortir de la dépression… ou de la déflation. Au contraire, plus il dépense pour lutter contre la déflation, plus les prix chutent
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La relance offerte par les dépenses gouvernementales est bidon. Mais elle semble bien réelle aux masses. Si on la fait disparaître, les conséquences économiques apparaîtront bien réelles elles aussi. La "destruction créatrice" du marché pourra enfin s’exprimer. Les entreprises qui devraient faire faillite feront faillite. Les spéculateurs qui devraient perdre de l’argent perdront de l’argent. Ça va saigner, en d’autres termes
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La politique monétaire ne sert à rien (les banques ne prêtent pas ; les consommateurs ne veulent pas emprunter). Et la politique budgétaire, bien qu’apparemment plus efficace, détruit la richesse, elle ne l’augmente pas. Plus le gouvernement augmente les dépenses, pour compenser la correction, plus l’économie en devient dépendante. Cela revient à soigner un alcoolique en lui donnant de l’héroïne. Otez les dépenses gouvernementales — comme le Japon l’a tenté — et l’économie sombre dans une dépression plus profonde. Non seulement ça, mais le déficit budgétaire se creuse
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L’indice S&P 500 a enregistré un bénéfice total de moins 9% au cours des dix premières années du nouveau millénaire. Et on parle là de l’indice "fort". Le NASDAQ a chuté de 40% pendant ce même laps de temps. Mais les actions ne sont pas exactement synonymes de vitalité économique, évidemment. Et nous savons que le PIB des Etats-Unis a augmenté pendant cette décennie. Alors l’économie américaine n’est peut-être pas en aussi mauvaise posture que la Bourse le laisse supposer
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Alors que l’on commence à évoquer la possibilité d’une hausse de taux aux Etats-Unis, les spéculateurs se retournent vers la devise japonaise qui va redevenir dans les prochains mois le meilleur vecteur de carry trading. Ainsi, les mouvements auxquels nous avons assisté en fin d’année pourraient bien être un signal intéressant pour ceux qui souhaitent profiter de la vague de baisse du yen tout en accumulant les intérêts des devises à un plus haut rendement
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Au Japon, les actions sont à un plus haut de 15 mois — donneraient-elles raison d’entrée de jeu à Bill Bonner, qui nous parle aujourd’hui de sa nouvelle Transaction de la Décennie ? Le CAC 40 a entamé quant à lui la première séance de l’année sur une coquette hausse, à +0,92% à l’heure où nous écrivons ces lignes
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Gorgon est un projet GNL conventionnel. Dans le Queensland, en Australie, on trouve plus de gaz "non-conventionnel" — mais ces projets se portent bien également. Selon une dépêche Dow Jones, "une personne au courant de la situation" déclare que Tokyo Gas va acheter du GNL extrait de veines de charbon au Queensland, "si les prix sont assez bas"
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En décembre, il y a 20 ans exactement, les actions japonaises clôturaient à un sommet historique — 38 957 points pour l’indice Nikkei 25. La semaine dernière, ce même indice a clôturé à 9 977. Le lecteur avisé ne tardera pas à noter que les Japonais sont des idiots. Sinon, pourquoi laisseraient-ils durer un marché baissier durant 20 ans ? Pourquoi permettraient-ils à leur économie de stagner pendant presque une génération entière
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Suite aux crises économiques, le Japon et les Etats-Unis ont tenté de relancer la consommation, mais sans réel succès. Pas de croissance de l’emploi. Pas de croissance des revenus. Pas de gains boursiers. Ce qui était perdu pour les deux plus grandes économies de la planète a été trouvé dans d’autres zones. L’Inde, la Chine, la Russie et le Brésil se sont développés à vitesse grand V — avec des revenus, des actions, des PIB, des prix, de l’emploi… en hausse considérable
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C’est probablement une bonne chose que les marchés américains aient été fermés pour cause de Thanksgiving en fin de semaine dernière. Sur les places européennes, l’affaire Dubaï a provoqué la plus grande chute des sept mois. Les banques européennes ont prêté 40 milliards de dollars à Dubaï. Même l’or a perdu un peu de terrain