Nous ne savons pas si Dieu voulait que Goldman fasse exploser l’économie mondiale… mais le capitalisme semblait l’exiger. Et on aurait dit que le capitalisme allait aussi faire sauter le poseur de bombes. Malheureusement, les autorités sont ensuite intervenues. Elles ont renfloué AIG… et tout le secteur financier — dont Goldman. A présent, elles prêtent de l’argent aux grandes banques pratiquement gratuitement… que les banques leur re-prêtent ensuite à 4%
Goldman Sachs
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Aujourd’hui, Goldman Sachs (GS) fait littéralement figure d’ultra-lucide. Personne n’ose plus se mettre en face : GS pèse en effet 50% des échanges quotidiens sur la plupart des dérivés d’actions, et s’est depuis un an assuré de la totale maîtrise des marchés à terme sur lesquels il intervient. En ce 24 mars, les analystes techniques écarquillent les yeux devant l’un des plus spectaculaires exemples de tendance en ligne (hausse continue, gérée par des logiciels qui régulent le mouvement) jamais observés depuis plus d’un siècle sur un indice américain. Nous attirons particulièrement votre attention sur le parcours du Nasdaq 100 depuis le 23 février dernier
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En ce qui concerne l’affaire AIG, qui commence à empoisonner la carrière de Tim Geithner, Ben Bernanke se montre également formel. Ni lui ni le secrétaire d’Etat au Trésor n’ont cédé aux pressions de Goldman Sachs pour obtenir un versement immédiat portant sur l’intégralité de la valeur des CDS (contractés auprès d’AIG) au pire moment de la crise : "il n’y avait pas d’autre choix" ! L’influence de Goldman Sachs sur les décisions de la Fed et de la Maison Blanche à l’automne 2008 est difficile à prouver, faute de preuves matérielles — à l’exception du nombre exceptionnellement élevé d’échanges téléphoniques entre Tim Geithner et Lloyd Blankfein.
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Les actions sont surévaluées ET les tendances économiques sous-jacentes sont mal en point. Cela n’a rien d’idéal. Très peu d’entreprises annoncent une croissance des bénéfices sans annoncer aussi des réductions de coûts. En d’autres termes, la "croissance" est étroitement liée à la réduction. Même Goldman Sachs, l’entreprise américaine la plus subventionnée par l’Etat, a recours aux réductions de coûts pour augmenter ses bénéfices
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Epargne
L’azote se dissipe sur les marchés ; de l’eau dans le gaz à Washington
par Philippe Béchade 26 janvier 2010Wall Street s’est ému de la montée en puissance de la "ligne Volcker" (l’ex-patron de la Fed prône une séparation des activités des banques) parmi les conseillers du président… alors que Robert Rubin fait également partie de son équipe rapprochée. En effet, c’est cet ex-patron de Goldman Sachs qui avait orchestré l’enterrement du Glass-Steagall Act par l’administration Clinton dès 1995. Il a également imposé aux pays émergents d’Asie du Sud-Est — via le FMI — une libéralisation totale des mouvements de capitaux, provoquant la folie spéculative qui s’achèvera à la fin de l’été 1997 par le krach des devises asiatiques.
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Goldman Sachs tente d’atténuer l’opprobre qui salue la distribution des bonus les plus "obscènes" (ce qualificatif vient de Barack Obama lui-même) de l’histoire de la finance. Pour ce faire, il met de côté quelques miettes (500 millions de dollars, qui seront vite compensés par une nouvelle astuce fiscale) au profit des PME. Il décale également le paiement de certaines primes trop voyantes — elles seront versées discrètement lorsque l’opinion publique aura commencé à se désintéresser du sujet
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Interrogé le 13 janvier par la Commission d’enquête américaine sur la crise financière (FCIC ou Financial crisis inquiry commission), Lloyd Blankfein à déclaré : "Goldman Sachs n’avait fait que son travail, en toute légalité… et c’est le seul critère qui importe aux yeux de ses clients"
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On a appris cette semaine que la Fed avait eu une année très profitable. Elle a gagné plus d’argent que Goldman Sachs lui-même — 45 milliards de dollars. Comment a-t-elle amassé une telle fortune ? Les journaux rapportent que la Fed a fort savamment racheté la dette dont personne ne voulait… les erreurs de Wall Street. Puis, abracadabra, elle a transformé le plomb en or. Sans rire. Les mauvaises dettes sont devenues des dettes saines. Puis elles sont devenues des dettes ultra-saines… lorsque les investisseurs ont compris que le gouvernement américain soutenait quasiment toutes les dettes émises par les principaux acteurs financiers
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Il y a peut-être une dépression en Occident… mais elle n’a pas ralenti le mouvement de l’argent et du pouvoir, qui passe des économies mûres et développées vers les marchés émergents. Ces derniers se développent plus rapidement ; tout le monde sait ça. Selon une étude de Goldman, près de la moitié de la croissance économique mondiale se produit désormais dans seulement quatre pays. Aucun pays développé n’est sur la liste : il s’agit des BRIC… le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine. Ils ont été bien aidés par la Fed
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Epargne
Plus l'erreur est totale, plus l'impunité est totale !
par Philippe Béchade 10 novembre 2009Les choses sont en train de changer. Les banques centrales ont doté les marchés d’un "grand convertisseur" qui élimine toute équivoque sur la tendance. Le principe est simple : "nous — en l’occurrence le G20 réuni ce week-end — vous promettons de l’argent gratuit jusqu’à ce que les lettres ornant la touche achat sur votre terminal de saisie d’ordres de Bourse soient effacées par l’usure."
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Les vendeurs à découvert sur le dollar (carry trade en faveur de l’euro et du huard canadien) craignent que la Fed ne puisse continuer de les laisser agir impunément avant le sommet américano-chinois. L’euro a corrigé de 2% en 72 heures ; le pétrole rechutait parallèlement de 2,5%, à 78,2 $, entraînant dans son sillage les valeurs pétrolières. Elles ont dévissé de 5% en moyenne à Wall Street vendredi soir
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Epargne
Jusqu'où Wall Street peut-il perdre le contact avec le réel ?
par Philippe Béchade 22 octobre 2009La principale inquiétude de Wall Street semblait provenir mercredi soir du niveau de la consommation aux Etats-Unis. Wal-Mart s’est montré prudent lors d’une réunion avec les analystes : la période cruciale de Thanksgiving puis de Noël se profile sur fond de chômage massif — et Wal-Mart sait à quel point les statistiques de l’emploi du gouvernement sont éloignées de la réalité du terrain
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Les actions sont en hausse ; l’emploi est en baisse… Et n’oubliez pas les saisies. Aux Etats-Unis, elles sont 23% plus élevées que l’an dernier… même si elles n’étaient pas aussi épouvantables en septembre que le mois précédent. "La crise des saisies américaines a affecté près de 938 000 propriétés […]", selon Associated Press. Vous parlez d’une économie
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Epargne
Consommation : les prix cassés sont plus efficaces que les chèques gouvernementaux !
par Philippe Béchade 16 octobre 2009Le Dow Jones semblait vouloir s’installer pour de bon au-dessus de la barre des 10 000 points jeudi soir après avoir cédé jusqu’à 0,4% au cours des premiers échanges. Les transactions hors séance préfiguraient une nouvelle progression de Wall Street, mais la publication des trimestriels de Goldman Sachs et Citigroup a déclenché des ventes de "fait accompli"
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Tout d’abord parce que la plupart des journalistes présents sur place n’avaient pas l’intension de consacrer plus de quelques paragraphes à l’événement — la ville-hôte présentant bien davantage d’attraits que Pittsburgh où le G20 s’était réuni 15 jours auparavant. En second lieu parce que Nouriel Roubini avait promis de dévoiler ses dernières réflexions concernant la santé de l’économie mondiale
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La version plus douce, plus gentille du capitalisme américain qui est devenue à la mode depuis la crise du crédit de l’année dernière n’est ni douce ni gentille… du moins pas avec les capitalistes. Le "nouveau capitalisme" punit la majorité prudente pour les péchés de la minorité imprudente. Au lieu de faire expier leurs péchés aux membres de la minorité imprudente en leur confisquant la fortune, le statut et l’emploi qu’ils méritent de perdre, la majorité prudente doit expier pour eux en supportant le fardeau de plus en plus lourd de la régulation et de la taxation. Mais est ce que les coupables ne vont pas aussi devoir faire face à l’augmentation de la régulation et de la taxation ?
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Epargne
Si seulement Salvador Dali avait pu nous peindre ça !
par Philippe Béchade 28 septembre 2009Comment interpréter la consolidation de -2,3% de la bourse de Paris et de -1,5% de l’Eurotop 100 la semaine dernière ? Les indices plafonnaient sous leurs records annuels depuis le 17 septembre. La plupart des spécialistes invités à donner leur sentiment répètent cependant à l’envi que les liquidités sont archi-abondantes et que la majorité des gérants attendent le premier repli des actions pour se repositionner
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Epargne
La banque qui transforme le plomb en or (étymologiquement ?)
par Philippe Béchade 18 septembre 2009Admiration envers l’action de Hank Paulson, qui a tué Lehman et renfloué AIG (principal débiteur de Goldman Sachs, alias GS pour les intimes) pour livrer Wall Street pieds et poings liés à Goldman Sachs… Tout cela aurait-il quelque chose à voir avec le fait que Warren Buffett est devenu en septembre 2008 l’un des principaux actionnaires de ce même GS