Etat-providence et Sécurité sociale : la faillite
Les systèmes de sécurité sociale des Etats-providence sont à bout de souffle. Le rapport entre cotisants et bénéficiaires ne cesse de chuter…
Les systèmes de sécurité sociale des Etats-providence sont à bout de souffle. Le rapport entre cotisants et bénéficiaires ne cesse de chuter…
“Faire payer les riches” est une dangereuse utopie. Le développement de l’Etat-providence a accru la pression fiscale sur les classes moyennes et les plus modestes…
Lorsque l’Etat-Providence en était à ses débuts, les jeunes travaillaient… et on leur promettait des avantages dont ils pourraient profiter lorsqu’ils deviendraient plus âgés. Tant que la population croissait et que les économies progressaient, le seul problème consistait à décider qui obtiendrait quoi…
Lorsque les gens pensaient être en charge d’un gouvernement au lieu d’en être simples sujets, ils ne trouvaient plus absurde de se demander non ce que le gouvernement pouvait faire pour eux… mais ce qu’ils pouvaient faire pour lui…
La semaine dernière dans le Wall Street Journal, nous avons eu le plaisir d’apprendre que nous vivrions plus longtemps qu’initialement prévu. De nouveaux chiffres démontrent qu’un homme atteignant l’âge de 65 ans vivra certainement encore jusqu’à 86,6 ans…
L’Etat-providence a décidé que fumer était mortel pour ses citoyens. L’Etat prélève une taxe spéciale sur les cigarettes et profite de ce commerce. Le cancer du poumon est “remboursé par la Sécu” : c’est bien normal, fumer tache les dents et on a le droit de mourir propre. Nous nageons dans le bonheur. Sauf que…
Le sentiment — vague certes mais bien réel — que “ça ne peut plus durer” se fait de plus en plus présent. L’impression qu’on arrive au bout de quelque chose, qu’il faut réinventer le capitalisme/l’Etat-Providence/la société/l’économie, que la situation est intenable : tout cela circule de plus en plus souvent dans les journaux, les débats télévisés… et, plus significatif, dans les conversations que j’entends au supermarché, à la boulangerie et au café.
▪ Les principaux gouvernements de la planète accumulent de gigantesques déficits… et les principales banques centrales impriment de l’argent. Où est-ce que ça nous mène ? C’est là la vraie question.
▪ Le mot normal existe pour une raison. Il a été inventé pour décrire ce qui se passe habituellement après qu’une chose extraordinaire se soit produite. Il est rare que les prêteurs prêtent sous le taux d’inflation des prix à la consommation. Dans les faits, cela signifie qu’ils consentent, d’entrée de jeu, à subir une perte.
Un peu plus d’un demi-siècle s’est passé depuis que la Phillips Petroleum Company a découvert le champ pétrolifère Ekofisk en mer du Nord. La production a commencé en 1971 et a été suivie par un grand nombre d’autres découvertes très bénéfiques, concernant à la fois le pétrole et le gaz naturel. Depuis que le premier puits a été foré, le PIB de la Norvège, ajusté par rapport à l’inflation, a plus que quadruplé.
▪ Les Américains avaient quelque chose à célébrer, pour leur fête nationale. Le QE2 — le programme gouvernemental d’impression monétaire à 600 milliards de dollars — a pris fin vendredi dernier. Et devinez quoi ? Le ciel ne nous est pas tombé sur la tête.
▪ Comme vous le savez, nous nous interrogeons sur l’épuisement de l’innovation engendrée par la Révolution industrielle… et la faillite de l’Etat-Providence qui en résulte. Nous tenons tous pour acquis…
. On a obtenu d’importants gains de productivité et de richesse grâce aux premières avancées basées sur le pétrole. On finit ensuite par atteindre un point où les rendements diminuent, où les gains sont rares. On devient plus efficace. On utilise mieux l’énergie. Mais la ‘croissance’ atteint un plateau aussi”.
Les manifestations contre les politiques d’austérité se multiplient sur le Vieux Continent. Les mobilisations populaires sont plus ou moins importantes du nord au sud — assez fortes en France, très moyennes en Grèce et en Espagne, peu impressionnantes en Italie. De leur côté, les pays anglo-saxons restent relativement épargnés. Mais pour combien de temps encore ?
"Les vigoureux chiffres de la croissance soutiendront la conviction que les travailleurs et les entreprises allemands ont fait ces dernières années les sacrifices à court terme nécessaires pour le succès à long terme que les partenaires européens de l’Allemagne n’ont pas fait. Et cela renforcera le point de vue répandu parmi les décideurs politiques qu’ils ont bien mieux géré la crise financière et la récession douloureuse qui l’a suivie que les Etats-Unis, qui, comme [les Allemands] n’hésitent pas à le rappeler, ont poussé le monde dans cette crise"
2010 sera l’année où la solvabilité de l’Etat providence sera sur le devant de la scène. Les gens commencent lentement à comprendre que l’énorme dette sociale des Etats doit être payée par quelqu’un. Et si l’économie n’est pas en pleine croissance, il est difficile de "partager les richesses". Il faut plutôt "les emprunter à droite et à gauche". Et on s’endette
La mise en faillite sous "Chapitre 11" de CIT l’autorise à passer par une restructuration sous la protection des tribunaux. Les détenteurs d’obligations pourraient s’en sortir sans trop de casse. En revanche, le Trésor américain a déjà perdu 2,3 milliards de dollars de l’argent du TARP qu’il a injecté dans l’entreprise. Et les plus gros perdants, ce sont les petites entreprises
La crise met à mal un modèle socio-économique souvent cité en exemple : la Suède vit "sa pire récession depuis 1940", selon les termes du Financial Times. Le pays s’est enfoncé dans la crise. Son système bancaire est pourtant passé au travers de la déroute financière grâce à des institutions aux bilans solides, explique Raymond Van der Putten, économiste à BNP-Paribas. Mais la menace est d’une autre nature