M. le Marché veut corriger. Il veut faire baisser les prix des actions… mettre les Etats-Unis en récession… et réduire le niveau de dette. M. Bernanke, par contre, veut l’en empêcher, craignant qu’avec tant de dettes en cours et des ménages aux finances si fragiles, toute correction se termine par une Crise du Sushi — ou pire !
dollar
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Si l’on en juge par l’état du marché des matières premières, le pouvoir d’achat de la monnaie papier chute. "Les futures sur le soja ont atteint un sommet proche du record de ces 34 dernières années à Chicago, et le maïs a atteint un de ses niveaux les plus élevés en 11 ans", déclare Jae Hur de Bloomberg. Le prix du platine fait de même. Il était à 1 563,25 $ à la clôture jeudi à Londres, un niveau record
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En termes de véritable devise — l’or — le pétrole est encore bon marché. D’un autre côté, en termes de véritable pétrole, l’or est bon marché. En termes de quoi que ce soit de véritable, tout est véritable. En termes d’or, la maison américaine ordinaire est moins chère aujourd’hui qu’il y a cinq ans. En termes de pétrole, l’action US moyenne vaut à peine la moitié de son cours d’il y a cinq ans. En termes de soja, même l’assurance-vie est bon marché
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Le dollar est menacé à la fois par l’inflation et par la déflation. Nous n’avons pas d’informations directes ou inédites, mais si nous devions écrire un contrat d’assurance-vie pour le dollar, nous exigerions une visite médicale poussée. L’inflation entame la valeur du billet vert directement. Les choses coûtent plus cher, en termes de dollars. Mais la déflation lui cause elle aussi du tort. Baisse des prix des actifs et réductions des dépenses de consommation — la déflation porte ses coups sous la ceinture. L’économie s’effondre… et le dollar chute
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Pour commencer, nous dirions que l’économie semble se diriger tout droit vers la terrible synthèse de l’inflation et de la déflation, connue sous le nom de "stagflation". Les prix des matières premières grimpent. L’or grimpe. Le pétrole a déjà grimpé. Encore et toujours plus haut… et pourtant, c’est à peine si l’économie arrive à sortir du lit le matin. Les consommateurs vont se trouver à court d’argent à dépenser. Et les actifs financiers — le genre d’actifs que les gens aiment à voir grimper — baissent
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Que s’est-il passé en notre absence ? Les actions ont baissé… l’or a atteint un nouveau sommet historique. Les matières premières sont également à des sommets record — ce qui explique pourquoi l’économie argentine plane… avec un taux de croissance qui suit de près celui de la Chine ! L’euro est en hausse, et le dollar en baisse
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Ce 2 janvier fut donc plutôt morne et ennuyeux jusque vers 16h00 : c’est à ce moment précis que les indices boursiers ont basculé dans le rouge et que le moral des opérateurs s’est retrouvé du côté obscur de la Force
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La Fed a baissé ses taux. Cette baisse était universellement attendue. Le mois dernier, les prix de l’immobilier ont chuté de 1,5% aux Etats-Unis. Le mois prochain, ils chuteront sans doute plus encore. Cela choque bon nombre de propriétaires immobiliers. Ils pensaient qu’acheter un foyer était une chose sûre ; ils pensaient qu’ils ne pouvaient pas se tromper… mais même ceux qui n’ont pas emprunté la voie risquée des prêts hypothécaires ont été réveillés sans ménagement. Leur maison vaut moins qu’ils ne le pensaient — et c’est de plus en plus fréquent.
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Que pensez-vous qu’il se passera au Proche-Orient si en un rien de temps la valeur du dollar était réduite à néant ? C’est l’implosion de toute la région assurée ! Il faut laisser le temps au temps — sans quoi pas d’adaptation possible, ni pour les entreprises, ni pour les Etats. Pensez-vous un instant que la Chine va laisser se déprécier ses milliards de dollars de réserves les bras croisés ? Vendre massivement ses dollars contre des euros conduirait à un krach assuré de la devise US. Personne n’y a intérêt… La diversification des réserves de change a ses limites ! Alors que faire ?
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Qu’est-ce qui attend le dollar ? Sa valeur à long terme reste le zéro — et The Economist nous cite en ces termes exactement. Le fait que The Economist nous cite nous inquiète. Crier à la mort du dollar fait désormais la une. Le dollar pourrait donc être sur-vendu — au moins à court terme. Est-ce qu’il grimpera par rapport à l’euro ? Les derniers chiffres mettent la croissance de la masse monétaire européenne à plus de 12% par an. Ce n’est pas exactement le Zimbabwe, mais c’est tout de même trois à quatre fois plus rapide que le PIB. Le dollar n’est pas le seul qui retournera à zéro. Toutes les devises papier y arriveront. Laquelle prendra la tête ? Nous n’avons pas d’opinion.
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Epargne
Chiffres US, FED, dollar… c’est rien que d’la triche ?
par Philippe Béchade 30 novembre 2007Jeudi matin, mon fils de huit ans me demandait pourquoi j’étais resté vissé devant CNBC jusqu’à une heure tardive au lieu de regarder le résumé des matchs de Coupe d’Europe ou une belle émission du service public comme Des racines et des ailes. Je lui ai répondu que je venais d’assister à une envolée historique du Dow Jones — 600 points en 48 heures, du jamais vu depuis les 13 et 14 octobre 2002 — et que les 3% de hausse (en moyenne) du Nasdaq Composite et du S&P 500 avec plus de 95% de titres en hausse constituaient des performances dont je brûlais de connaître l’explication.
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Nous pourrions y être, cher lecteur. Cette semaine, on pourrait atteindre trois seuils importants. Lorsque nous vous avons quitté hier, les forces implacables de l’inflation semblaient se diriger tout droit vers l’objet immobile qu’est la déflation. Ce matin, nous vérifions les gros titres. Que s’est-il passé ? Regardons d’abord l’inflation. Le plus inflationniste de tous les prix, c’est celui du pétrole. Et devinez quoi ? Il a atteint un nouveau sommet, à 98 $. La barre des 100 $ n’est plus qu’à une tasse de café Qu’est-ce qu’un pétrole à 100 $ signifierait ? Faites marcher votre imagination, cher lecteur.
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Nous observons les nouvelles avec attention. Pourquoi ? Parce que nous pensons que quelque chose va arriver. Les marchés sont dans une position inconfortable — et potentiellement explosive. Les forces implacables de l’inflation semblent prêtes à entrer en collision avec un objet immobile : la chute du prix des actifs. Que se passera-t-il quand ils se rencontreront ? Nous n’en savons rien, mais nous voulons être au premier rang quand ça arrivera.
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Vous ne vous attendiez tout de même pas à ce que les investisseurs européens tirent les marrons du feu au moment même où leurs homologues américains enfournaient leurs dindes ! Les cours de bourses sont peut-être qualifiés de très bas par nombre d’analystes, mais chacun d’entre eux redoute qu’ils soient encore jugés trop chers, vus depuis l’autre bord de l’Atlantique.
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"Dans les économies en pleine expansion du nord est de l’Asie, la ruée vers la sécurité énergétique a généré une formidable percée dans le marché — un contrat à long terme d’exportation de GNL entre Woodside et l’imposant CPC Corporation de Taiwan, qui pourrait participer à hauteur de 45 milliards de dollars", indiquait hier Nigel Wilson dans le journal The Australian. Quelqu’un a dit sécurité énergétique ?
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"Imprimer un billet de 100 $ ne coûte presque rien au gouvernement américain", a écrit l’année dernière Thomas Palley, économiste à Washington, "mais les étrangers doivent donner plus de 100 $ de leurs propres ressources pour obtenir ce billet". – "C’est un joli profit pour les contribuables américains". – Ces profits — versés en pétrole des pays arabes… en jouets de Chine… et en vacances dans des capitales européennes décrépites — ont grimpé en flèche depuis que les Etats-Unis ont fermé la "fenêtre de l’or" à la banque centrale américaine, refusant de donner quoi que ce soit en échange de leurs dollars.
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Epargne
Ne vous fiez pas à l’apparente stagnation des indices !
par Philippe Béchade 19 novembre 2007Mais notre étonnement provient de la passivité des pays développés, tant au niveau de la neutralisation des émissions de gaz à effet de serre que du développement de carburants alternatifs, moins nuisibles à l’environnement. Malgré l’échec du protocole de Kyoto — torpillé par le cartel pétrolier qui avait financé la campagne de Georges W. Bush –, la plupart des experts affirmaient que le franchissement durable du cap des 50 $ le baril provoquerait une révolution comportementale.
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Le marché US a fait un tel retour en force, mardi, que nous en avons été déprimé. Nous avions pourtant tout compris. "Enfin", avions-nous pensé, "la marée se retire". Nous aimions bien cette expression. Elle semblait d’une solidité pleine de bon sens. Une fois que la marée se retire, on ne peut pas discuter… ou l’analyser. La liquidité part dans l’autre direction, point à la ligne. Et que s’est-il passé ? Le Dow a grimpé de 319 points sur la journée de mardi. Soit nous avons tout faux… soit dix millions d’investisseurs n’ont pas la moindre idée de ce que fait la marée.