Nous avons dégusté sans en perdre une miette l’interview en direct de James Bullard, président de la Fed de Saint Louis, sur CNBC vendredi matin. Les journalistes et économistes réunis sur le plateau sont vite rentrés dans le vif du sujet : la Fed va-t-elle enclencher le QE (quantitative easing, assouplissement quantitatif) qui fait tant fantasmer Wall Street depuis la mi-septembre ?
dollar
-
-
La Banque du Japon ne voulait à aucun prix d’un dollar sous les 83 yens… le voici qui teste 82,2. Les cambistes pensaient voir la BCE s’inquiéter de l’enfoncement des 1,38/euro mais le voici 24 heures plus tard sous les 1,40/euro. Il faut bien que quelqu’un "paye pour voir". Ce sont les derniers vendeurs qui vont régler l’ardoise : leurs graphiques leur disent de vendre, les fondamentaux vont dans le même sens, la spirale baissière s’emballe, les esprits s’échauffent… et voici que retentit la fin de la récré
-
La Fed a parlé. Les marchés ont grimpé. L’or aussi. Le dollar a coulé, bien entendu… pour retrouver les 1,38/euro. Qu’a dit la Fed pour causer une telle agitation ? Elle a annoncé que sa première fournée d’"assouplissement quantitatif" (également connu sous le nom de création de devises) a été un grand succès, et qu’elle avait l’intention de recommencer
-
Epargne
Fossoyeurs de devises contre Bisounours à lunettes roses
par Philippe Béchade 7 octobre 2010La croissance américaine tend vers zéro d’ici la fin de l’année. C’est tout du moins ce que suggère un rendement de 1,17% sur les taux à cinq ans aux Etats-Unis — plus faible encore que celui observé au plus fort de la crise en décembre 2008 (1,25%). Wall Street fait cependant comme si les profits des entreprises allaient s’envoler au cours des prochains mois… quand bien même les ventes stagneraient tandis que les marges ont recommencé à se contracter au milieu de l’été
-
Epargne
Wall Street se réjouit de voir le dollar se noyer dans une tasse de thé !
par Philippe Béchade 6 octobre 2010Il n’y a décidément pas moyen de voir les marchés réagir autrement que dans l’excès face à chaque inflexion ponctuelle et très partielle du paysage macroéconomique. Pour preuve, il a suffi du premier "bon chiffre" (l’ISM des services) publié depuis une bonne semaine aux Etats-Unis pour que Wall Street explose littéralement à la hausse. On a enregistré +2% moins de 40 minutes après l’ouverture, +2,2% à la mi-séance
-
L’or fait sensation, à tel point que les banques ouvrent d’anciens coffres-forts et en construisent de nouveaux pour stocker l’argent des clients. Les investisseurs achètent de l’or. Ensuite, ils ont besoin d’un endroit où le conserver. Les banques ont donc un nouveau moyen d’engranger des frais — en protégeant l’or. Comme le dit Warren Buffett, au début d’un marché haussier, les gens achètent pour les bonnes raisons. A la fin, ils achètent pour les mauvaises. Nous ne pouvons nous empêcher de nous demander pourquoi les gens achètent-ils de l’or en ce moment ?
-
L’or continue de grimper… Selon les experts, il atteindra 1 500 $ l’année prochaine. Ou peut-être 2 000 $. Ou 3 000 $. Peut-être devriez-vous en acheter. La Chine, elle, en achète. Les fonds de pension et les assurances en achètent. Même les banques centrales en achètent. Attendez une minute… peut-être devriez-vous vendre !
-
Certains membres de la Fed admettent que les Etats-Unis vivent sous la menace d’un risque de déflation. Message bien reçu par les cambistes qui ont envoyé le dollar inscrire un nouveau plancher annuel à 1,3790 contre l’euro ; il re-teste également son plus bas absolu face au yen, à 83,1. Le Japon a déjà fait savoir qu’il ferait tout pour empêcher une appréciation du yen au-delà des 83 : une nouvelle intervention sur le FOREX ? Mais dans le climat actuel de guerre des devises, le remède pourrait s’avérer pire que le mal
-
Philippe Béchade abordait le sujet cette semaine : "la thématique de la guerre des devises a cessé d’être un concept abstrait", disait-il. "Le Congrès américain vient en effet de voter une loi qui permet de surtaxer les produits exportés par un pays qui ‘manipule sa devise’. On ne saurait désigner plus explicitement la Chine sans la nommer expressément…" Le problème, c’est que désormais, le pouvoir est en train de passer d’Ouest en Est. Et face aux menaces et protestations verbales des Etats-Unis, l’empire du Milieu peut rétorquer de manière bel et bien concrète
-
Holà ! Le prix de l’or ne fait que grimper et grimper. Il est à plus de 1 310 $ à l’heure où nous écrivons ces lignes. Nous attendons une panique à la vente… une crise boursière… pour un retour aux marchés craintifs, "averses au risque" de 2008-2009. Cela ne devrait plus tarder. Les gens sont encore au chômage. Les actions ne sont toujours pas bon marché. Et les prix de l’immobilier US continuent de baisser
-
Epargne
En cas de ping-pong monétaire, mieux vaut ne pas affronter la Chine !
par Philippe Béchade 1 octobre 2010La thématique de la guerre des devises a cessé d’être un concept abstrait. Le Congrès américain vient en effet de voter une loi qui permet de surtaxer les produits exportés par un pays qui "manipule sa devise". On ne saurait désigner plus explicitement la Chine sans la nommer expressément… Pékin a protesté pour la forme mais elle dispose d’un moyen bien plus efficace de faire valoir son point de vue et manifester sa désapprobation : il lui suffit de profiter des 10% gagnés par Wall Street pour engranger quelques bénéfices de façon un peu trop enthousiaste… et d’attendre que la Maison Blanche sollicite un temps mort lorsque les indices américains auront reperdu 7% ou 8% en l’espace de quelques séances
-
Epargne
Quand "Helicopter Ben" enfile le bleu de travail de "Garbage Ben"
par Philippe Béchade 30 septembre 2010Le marché ne va nulle part. Qui cela peut-il réjouir au point de faire "durer le déplaisir" ? Eh bien, tout simplement tous ceux qui ont mis en place des stratégies surfant sur la stabilité des indices. Il suffit d’avoir la capacité financière — et informatique — d’enfermer les cours dans un étroit canal de consolidation horizontal. Il n’est pas besoin de se demander d’où vient l’argent : la Fed en injecte presque toutes les semaines par le biais des bons du Trésor US. Mardi, elle a émis 23 milliards de dollars de T-Bonds à 5 ans avec un rendement de 1,26% (le plus bas de l’histoire pour un instrument portant cette maturité aux Etats-Unis
-
Regardons l’ensemble du tableau. Que diront les gens sur cette période dans 30 ou 50 ans ? Comment la décriront-ils ? Quelle sera la version communément admise ? Diront-ils qu’il s’agissait d’une reprise suivie d’une reprise ? Non. Cette histoire a été emportée par le vent. Alors quoi ? Peut-être diront-ils qu’il s’agissait d’une correction du cycle du crédit… une récession de bilan… comme dans les années 30. Peut-être… mais cette fois-ci, l’histoire va plus loin que dans les années 30. A cette époque, les marchés boursiers avaient mal tourné… mais le marché immobilier était encore sain et sauf. Le dollar valait encore de l’or. Des centaines de gouvernements locaux firent faillite, mais il ne fut jamais question de voir le gouvernement américain faire défaut… gonfler sa devise… ou la détruire
-
Les places européennes se sont empressées de se réjouir d’une nouvelle rumeur faisant état de la reprise imminente du cycle de quantitative easing (QE, assouplissement quantitatif) par la Fed. Un de ses membres s’est même montré plus précis en évoquant des "montants limités" sur une période plus "resserrée". La presse américaine pense toutefois avoir identifié d’autres pistes après avoir branché son décodeur au fil des dernières déclarations de divers membres de la Fed. Les journaux évoquent un assouplissement quantitatif sans limitation de taille ni de durée, en fonction du possible surgissement de nouvelles difficultés conjoncturelles
-
Ces derniers jours, il semblait que les efforts des autorités américaines pour relancer leur économie fonctionnaient. L’or a atteint un sommet après l’autre. Les actions ont grimpé elles aussi. Que se passe-t-il ? Difficile à dire. Si l’or grimpe, ont raisonné les analystes, ça doit signifier quelque chose. Mais quoi ? L’explication la plus évidente est que l’inflation est en route
-
Epargne
Nouveaux sommets pour la devise la plus importante du monde
par Françoise Garteiser 24 septembre 2010La devise la plus importante du monde a encore fait parler d’elle cette semaine. Son rôle se fait de plus en plus essentiel dans la marche de l’économie… et son cours est surveillé comme le lait sur le feu par d’éminents spécialistes. Je parle de l’or, bien entendu ; à 1 300 $ l’once, il a atteint cette semaine de nouveaux sommets… Et ce n’est pas près de s’arrêter, si l’on tient compte d’une nouvelle menace qui pèse sur les marchés des changes. Elle trouve son origine dans la géopolitique — Jérôme Revillier, spécialiste du Forex, donnait quelques explications dans L’Edito Matières Premières & Devises
-
La lettre d’information Market Oracle ["L’Oracle des Marchés", NDLR] intervient dans le débat inflation-déflation et déclare : "la déflation liée au processus de désendettement ignore complètement le fait que nous ne vivons PAS dans les années 1930, mais dans une économie mondiale globalisée qui voit la convergence des PIB réels, puisque le monde en voie de développement dévore les ressources mondiales à un rythme plus rapide que celui auquel l’Occident réduit sa consommation"
-
Epargne
Quand le QE remplace le QI, attendez-vous à un gros couac !
par Philippe Béchade 21 septembre 2010L’évolution du CAC 40 illustre à merveille le comportement totalement moutonnier du marché. L’indice national n’affichait guère plus de 0,4% de hausse à l’ouverture des marchés américains, mais il a ensuite explosé de +1,8%, à 3 788 points, sa meilleure clôture depuis le tout début du mois de mai dernier. Il a ainsi effacé en moins d’une heure de cotation l’intégralité du terrain perdu au cours des trois séances précédentes, sans que quiconque puisse citer le moindre fait d’actualité justifiant ce prodige