Pourquoi les déficits n’ont « pas d’importance »
La véritable épargne – celle qui provient des économies de chacun – ne compte plus. Le crédit adossé à rien l’a remplacé et les déficits publics sont toujours financés…
La véritable épargne – celle qui provient des économies de chacun – ne compte plus. Le crédit adossé à rien l’a remplacé et les déficits publics sont toujours financés…
L’argent intelligent est le premier à prendre la poudre d’escampette. Trois grands gérants sont récemment passés baissiers…
En cet automne, « les arbres montent au ciel », contrairement à ce que dit le vieux dicton boursier. Les déficits des retraites peuvent-ils troubler la fête des taux bas ?
Des manifestants se sont rassemblés sur la place Syntagma pour protester contre la cruauté de la vie en général et de l’accord passé par le gouvernement grec avec ses créditeurs en particulier.
Dire qu’il y a trop de dettes publiques est devenu banal. Le FMI s’en inquiète, la Banque des règlements internationaux s’en inquiète, la Banque nationale suisse s’en inquiète, l’Allemagne s’en inquiète. Le Japon, les Etats-Unis et la France inquiètent…
Les actions semblent ne pas savoir quelle direction prendre. L’or paraît vouloir grimper. Nous sommes d’avis que l’or ne va pas monter très haut… pour l’instant. Il y a peu de pression inflationniste…
Quiconque nous lit depuis longtemps sait que les chiffres utilisés par les autorités — et par les économistes en général — sont des chiffres spéciaux. Ils ressemblent à des chiffres normaux. Mais ce sont des imposteurs…
Il est vrai que les coupes budgétaires réduisent effectivement le PIB potentiel à court terme. Et pour la plupart des responsables politiques, le court terme est le monde dans lequel ils vivent….
On me demande souvent : « comment se fait-il que personne ne voie les problèmes que pose la croissance de la dette aux Etats-Unis ? Pourquoi ne pouvons-nous trouver un consensus pour changer cela ? »…
Si vous vous trouviez devant le bureau de change qui fait face à mon lieu de travail à Buenos Aires hier en début d’après-midi, vous auriez pu capter les bribes d’une conversation de ce genre. Elle se tenait entre deux turistas permanentes qui s’étaient aventurés hors des sentiers battus, à la recherche d’un taux de change plus favorable pour leurs dollars américains.
▪ La croissance, c’est ce qu’on obtient quand on utilise plus d’énergie, ou quand on utilise mieux l’énergie qu’on a. La croissance — plus de PIB… plus d’emplois… plus de revenus… plus de gens –, c’est aussi ce dont tous les gouvernements du monde développé ont désespérément besoin. Sans elle, leurs dépenses déficitaires (ils sont tous dans le rouge) mènent à une dette de plus en plus lourde et, en fin de compte, au désastre.
▪ Le monde entier — ou du moins ceux qui s’intéressent à l’investissement — est à cran. On veut savoir ce qu’il va advenir de la « falaise fiscale ». Vous vous souvenez de ce précipice fatidique, n’est-ce pas ? Naturellement, comment pourriez-vous l’oublier !
Les déficits sont-ils vraiment significatifs ? Dick Cheney a dit que non. Ronald Reagan trouvait apparemment qu’ils n’avaient pas d’importance, lui aussi.
▪ Nous nous débattons tous pour essayer de sortir les pays du sud de l’impasse de dettes dans laquelle ils se sont mis. La croissance est en panne sèche. D’après l’OCDE, la croissance économique européenne devrait reculer de 0,1% en 2012. Source de risques importante pour l’ensemble de l’économie mondiale, se permettent-ils de rajouter.
▪ La Grèce, toujours la Grèce. Le pays reste au centre des préoccupations européennes. « Pourquoi ? Les discours sont les mêmes et, d’un sommet de la dernière chance à l’autre, les mesures prises ne sont pas si révolutionnaires », me direz-vous. Vous avez raison, cher lecteur.
Ceci est notre dernière chronique — jusqu’au 17 avril 2012. Sur quels mots bien choisis pouvons-nous vous laisser ? Que pensez-vous de « si », « mais » et « peut-être » ? Oui, cher lecteur, si tout continue à se traîner comme aujourd’hui… peut-être que le système financier mondial sera encore là à notre retour.
Il y a beaucoup à apprendre des Argentins. Quand il s’agit de faire n’importe quoi avec une économie, ils sont numero uno. Ce sont des champions olympiques de la prestidigitation financière, et des manipulateurs de génie. En 2001, le pays était profondément endetté. Le gouvernement était à court d’argent. Et la devise perdait rapidement de sa valeur. Qu’ont fait les Argentins ?
Que faire quand un pays croule sous les dettes ? Rembourser ? Cela fait trop mal aux porte-monnaie des électeurs. Restructurer ? On tombe dans la tragédie grecque. Faire défaut, tout simplement ? Très mauvaise publicité pour le pays.