A travers toute l’Europe, les populations locales s’impatientent…
Les populations locales s’impatientent.
En conduisant à travers la France, nous avons été surpris de voir des panneaux d’indications retournés. « C’est les agriculteurs, nous a informé un ami, ils mettent les panneaux à l’envers parce qu’ils disent que tout le système de réglementations agricole est sens dessus dessous. »
Bloomberg rapporte :
« La révolte des agriculteurs menace de bouleverser l’année électorale à travers le monde
Eric Foucault conduit son gros tracteur vert à une vitesse plus lente que celle d’un piéton. Hurlant au téléphone par-dessus la cacophonie des machines et des klaxons, cet agriculteur du sud de Paris est l’un des 200 autres travailleurs de la terre qui bloquent l’autoroute menant à la capitale française.
Foucault et ses camarades protestataires sont impatients, et la liste de leurs revendications est longue : la flambée des coûts, l’augmentation de la bureaucratie, les nouvelles réglementations de l’Union européenne dans le cadre du Green Deal et les importations qui diluent leurs marchés. Sur l’une de leurs pancartes, on lit : ‘Qui sème la misère, récolte la colère.’ »
D’ailleurs, la France n’est pas le seul pays où le gouvernement sème la misère.
« Des centaines de tracteurs bloquent Berlin
30 000 protestataires environ, incluant des agriculteurs soutenus par un large éventail de représentants d’autres secteurs, de la pêche à la gastronomie en passant par la logistique, ont bloqué les routes autour du quartier gouvernemental le lundi 15 janvier avec leurs véhicules, y compris les camions et les chariots élévateurs, et même des jouets pour enfants en forme de tracteurs. »
Coût pour le gouvernement
Comme nous l’avons vu hier, l’inflation revêt plusieurs formes. Il y a l’inflation monétaire, l’inflation fiscale et l’inflation réglementaire. A vous de choisir votre poison.
Dans tous les cas, l’inflation est un coût pour le gouvernement. Les prix sont plus élevés qu’à leur habitude en raison d’une politique gouvernementale. Plus il y a de politiques, plus les prix sont élevés.
Joseph Tainter soutient que l’essor et le déclin des civilisations s’inscrivent dans un arc d’inflation. Inévitablement, une société est confrontée à des défis. Ses élites trouvent des solutions, qui conduisent inévitablement à plus de richesse et de pouvoir pour les élites elles-mêmes. Chaque « solution » impose une forme de coût, à savoir l’inflation, par le biais d’impôts, de réglementations, de contrôles, de dépenses publiques ou d’impression de billets. Finalement, les coûts deviennent si importants que la société s’enfonce dans le « marécage ».
Cela implique que le coût de l’Etat est en réalité beaucoup plus élevé qu’on ne le pense, et potentiellement fatal.
Et il ne suffit pas d’additionner les prix à la consommation et les impôts pour le mesurer. Il suffit de regarder les pays qui ont eu des gouvernements importants et ambitieux. Les habitants de ces pays ne souffrent pas nécessairement de la hausse des prix à la consommation ; les prix sont généralement contrôlés, comme tout le reste. Mais ils souffrent toujours. Et généralement d’une forme de contraction des prix imposée par l’Etat, où la disponibilité et la qualité des biens et des services qui diminuent… jusqu’à ce qu’il n’en reste plus grand-chose. Et ce n’est alors qu’une question de temps (qui peut être très long) avant que le système ne s’effondre complètement.
Faire semblant de payer
En Union soviétique, les gens avaient l’habitude de dire : « Nous faisons semblant de travailler et ils font semblant de nous payer. »
Le « travail », dirigé par les décideurs, était en grande partie inutile. Les chauffeurs de taxi, par exemple, étaient payés en fonction du nombre de kilomètres parcourus chaque jour. Ils ont rapidement mis au point une arnaque… en levant l’arrière du taxi, ils ont fait tourner le moteur au ralenti pendant que les roues tournaient et que le compteur kilométrique s’affolait. Ensuite, ils prenaient la ration d’essence qu’ils n’avaient pas utilisée, en ne prenant pas de passagers et en ne les emmenant pas là où ils voulaient aller, et la vendaient au marché noir.
Mais lorsqu’ils ont été payés, ils ont découvert que d’autres secteurs de l’économie avaient été corrompus de la même manière et il n’y avait plus grand-chose à acheter.
Pour réduire cela à un axiome mémorable : plus le gouvernement est grand, plus le peuple est pauvre.
Et les agriculteurs ne sont pas les seuls à s’insurger. Voici les dernières nouvelles de France, selon le Western Journal :
« Les mouvements nationalistes et populistes progressent à grands pas dans toute l’Europe, même en France, où le parti de droite du Rassemblement National, autrefois impuissant, monte en flèche dans les sondages.
Alors que la prochaine élection présidentielle en France n’aura lieu que dans trois ans, un nouveau sondage montre que Marine Le Pen, du Rassemblement National, est en tête et pourrait remporter la course en 2027. »
Au Pakistan, les électeurs viennent d’envoyer un avertissement à l’élite politique :
« Il est désormais évident que la colère est grande contre l’ingérence ouverte et constante de la haute administration dans les affaires civiles, ingérence qui n’a fait que croître au fil des ans, faute d’un consensus politique ferme à son encontre », a écrit le journal pakistanais Dawn dans un éditorial postélectoral.
En Argentine, M. Milei, le plus audacieux des réformateurs, tente de réparer 70 ans d’erreurs politiques. On lit dans The OCRegister :
« Comme Milei l’a prouvé en Argentine, les statu quo d’extrême gauche ne peuvent pas durer éternellement et peuvent être défaits. »
Enquête par sondage
Aux Etats-Unis, les électeurs font face à un choix difficile : entre un politicien gériatrique et un escroc politique, que peuvent-ils bien faire ?
Dan Denning rapporte :
« J’ai regardé le Super Bowl hier avec de la famille et des amis et on accorde à chaque fois beaucoup d’intérêt aux publicités. Trois publicités ont retenu notre attention :
- une pub pour State Farm [NDLR : un regroupement de grandes compagnies américaines actives dans les assurances et dans le secteur financier], avec Arnold Schwarzenegger ;
- une publicité à propos de Jésus, où l’on peut voir des personnes traditionnellement ennemies/adversaires se laver les pieds mutuellement ;
- un message de RFK Jr, pour sa candidature indépendante aux élections présidentielles, reprenant la musique et les images de la campagne de JFK (évoquant la nostalgie de l’ère Camelot).
Lors d’un rapide sondage auprès d’une famille traditionnellement conservatrice, trois membres ont déclaré qu’ils voteraient pour RFK Jr. plutôt que pour Trump ou Biden. »
Que va-t-il se passer ensuite ? Est-ce que quelqu’un va « drainer le marécage » ? Ou allons-nous nous y noyer ?