C’est « une reprise zombie », annonce Bloomberg.
« Une bonne partie de l’économie [américaine] reste dans un état de mort apparente – une reprise zombie – qui masque à quel point la crise a pesé sur les ambitions, et la quantité de choses qui dépendent d’une nouvelle injection d’aides gouvernementales, qui se traîne depuis des mois dans un Congrès partisan. »
D’ici la fin de l’année, le PIB US devrait être 3% inférieur à son niveau de 2019. Au niveau mondial, le PIB est en chute de 4% sur l’année.
Passant de la nourriture gratuite à l’argent gratuit… le regard vide… un masque pour dissimuler les traces de sang séché sur leur menton – les zombies sont partout.
Entreprises zombies. Ménages zombies. Politiciens zombies.
Au taux actuel de nouvelles créations d’emploi aux Etats-Unis, il faudra au moins trois ans avant de revenir au niveau d’emploi de l’an dernier.
Par ailleurs, à la fin de cette semaine, quelque 12 millions de zombies vont perdre leurs allocations chômage fédérales. Naturellement, les autorités courent à toute vitesse pour tenter de les distancer.
Oui, les démocrates et les républicains travaillent finalement ensemble pour que le sang continue de couler.
Il reste des détails à régler. Certains veulent un chèque de 1 200 $ pour tout le monde. D’autres veulent accorder des fonds aux gouvernements locaux. Selon toutes probabilités, les deux groupes se mettront d’accord avant la fin de la semaine.
La nuit des morts-vivants
Baltimore, qui a de toute façon un petit air permanent de Nuit des morts-vivants, est désormais plus zombifiée que jamais.
Hier, nous sommes allé au bureau pour la première fois depuis 10 mois. Il n’y avait quasiment personne. Baltimore a tiré le rideau. Les restaurants, les bars – tout est fermé sur l’ordre du nouveau maire.
Dans les cafés, on ne peut pas s’asseoir – service uniquement « à emporter ». Nous pensions donc pouvoir avoir droit malgré tout à notre café du matin.
Nous avons tenté notre chance. « Fermé le lundi », disait une pancarte dans la vitrine. Nous sommes passé à un autre établissement.
« Il faut commander en ligne », nous a dit la personne derrière le comptoir.
« Mais je suis juste là – vous ne pouvez pas me faire un cappuccino ? »
« Notre système n’est pas configuré pour ça. »