▪ Les prix des matières premières, dans leur ensemble, sont dans une phase de correction depuis déjà un an. Ils ont perdu environ 16% depuis leur plus haut en mai 2011. L’indice des prix des matières premières (CRB) agrège les prix de l’énergie (17,6%), des produits alimentaires (17,6%, blé, maïs, soja, etc.), des matériaux de base industriels (11,8%, cuivre, coton, etc.), du bétail et de ses produits (11,8%, peaux, charcuterie, graisse animale, etc.), des métaux précieux (17,6%), des softs (23,5%, cacao, café, sodas, sucre, etc.).
La correction est plus sévère sur les métaux précieux et les matériaux de base industriels que sur les prix de l’alimentation et de l’énergie. La volatilité reste toujours très élevée.
Cette baisse signale l’apparition de nouvelles inquiétudes concernant la croissance de l’économie mondiale. Aux Etats-Unis, les espoirs d’une reprise économique ont cédé la place à la désillusion. Récemment, les prévisions du PIB de la Zone euro ont été revues à la baisse. Pour la première fois, la production baisse, dans la même année, dans les quatre plus importants pays. La Grèce, le Portugal et l’Espagne pourraient rentrer en récession, suivis de la France et de l’Italie. La Grande-Bretagne y est déjà.
Les dernières informations en provenance du Brésil sont très inquiétantes. La production industrielle prévue en augmentation de 1,2% a, en fait, diminué de 0,5%. Pour contrer le ralentissement économique, la BACEN (Banque centrale du Brésil) a abaissé ses taux d’intérêts directeurs et d’autres mesures de stimulation devraient suivre. Dans la dernière décennie, l’économie brésilienne a montré une corrélation étroite avec celle de la Chine.
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L’Etat-Providence a signé son propre arrêt de mort ! A présent, c’est chacun pour soi
Mais dans cette nouvelle donne, une poignée de Français pourrait être jusqu’à quatre fois plus riche d’ici deux ans.
Comment en faire partie ? Il suffit de suivre le guide…
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On peut penser que dans la mesure où le Brésil se rapprocherait d’une récession, des mauvaises surprises pourraient venir de la Chine. Les signaux économiques en provenance de la République populaire n’ont pas été clairs ces derniers temps. Les informations signalent une baisse de la dynamique économique en Inde. Les prix des matières premières sont très dépendants de la demande chinoise et indienne.
Cependant, le risque de voir l’indice des matières premières CRB s’effondrer semble limité. La FAO et la Banque mondiale prévoient une hausse des prix alimentaires. On voit mal les prix de l’énergie baisser en pleine saison touristique.
En revanche, l’incertitude demeure sur les effets du boycott du pétrole iranien qui prendra effet fin juin et les prix des matériaux industriels restent sous pression à cause du ralentissement économique ; celui-là même qui incite les banques centrales à poursuivre leur politique monétaire ultra-expansive.
Les taux d’intérêt directeurs resteront bas ou, même, seront encore abaissés, gonflant sans cesse l’offre de monnaie, ce qui pousse à la hausse le prix des métaux précieux qui ont retrouvé leur caractère de monnaie. Historiquement, le prix de l’or subit une baisse saisonnière en milieu d’année et remonte dans les derniers six mois.
Conclusion : La phase de correction de l’indice CRB se poursuit, mais sachez différencier vos prévisions en fonction de la matière première concernée.
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Première parution dans La Quotidienne d’Agora du 14/05/2012.