De Washington à New York, des tarifs douaniers aux projets socialistes, nos dirigeants promettent de protéger le peuple — tout en sabrant son avenir.
Hier, nous sommes allés dans le Connecticut pour assister à des funérailles.
Dans le Maryland, les feuilles sont encore vertes. Ici, elles se parent déjà d’un jaune vif et doré. Les couleurs d’automne n’ont pas encore atteint leur apogée, mais elles sont déjà d’une luminosité saisissante.
« Il y a un temps pour tout, a déclaré le pasteur de l’église congrégationaliste, et un temps pour chaque chose sous les cieux. »
Il y a un temps pour naître. Et un temps pour mourir.
S’il n’en était pas ainsi, le monde serait tout autre.
Notre monde est ce qu’il est : régi par des lois d’airain. Ce qui naît doit mourir — cela ne fait aucun doute. Mais entre la naissance et la mort, il reste beaucoup de temps… pour les méfaits.
Examinons donc quelques-uns de ces méfaits.
CNBC rapporte :
« Des bananes aux jouets… les coûts ont augmenté depuis l’entrée en vigueur des droits de douane de Trump »
Comme tout économiste avisé aurait pu le prévoir, les droits de douane font grimper les prix. Jusqu’à présent, selon les analystes de CNBC, cette hausse est particulièrement marquée pour les bananes, le café, les téléviseurs, les jouets et les bijoux. Chaque catégorie a ses propres facteurs de hausse, mais les droits de douane y jouent un rôle important.
CNBC poursuit :
« Dans l’ensemble, les Américains font désormais face à un taux tarifaire moyen de 17,4 %, le plus élevé depuis 1935 — une augmentation qui, selon le Yale Budget Lab, coûtera environ 2 300 dollars supplémentaires aux ménages en 2025. (Ces estimations incluent les droits de douane imposés en vertu de l’International Emergency Economic Powers Act, qui demeurent en vigueur tant que la contestation judiciaire se poursuit.) »
Dans notre vie privée, nous faisons nos choix et en subissons les conséquences. Nous n’obtenons pas toujours ce que nous voulons ni ce à quoi nous nous attendons, mais nous obtenons ce que nous méritons.
Dans la vie publique, en revanche, nous récoltons souvent ce que d’autres ont choisi pour nous. L’équipe de Trump, par exemple, veut que nous payions des prix plus élevés pour les produits importés.
Et c’est là qu’apparaît un méfait d’une toute autre nature.
Les politiques publiques font loi. Certaines traduisent simplement des coutumes communes, légitimées par l’Etat : ne roulez pas trop vite, ne tuez personne (à moins que les autorités fédérales ne vous le demandent), etc. Mais celles qui interfèrent avec le commerce honnête et les activités pacifiques du peuple ne font qu’aggraver la situation. Comme nous l’avons vu, plus l’ingérence est grande, moins les individus peuvent accomplir de réels progrès.
Et nous en arrivons à la question que vous ne vous êtes sans doute pas posée : pourquoi nous infligeons-nous cela ?
Pourquoi adoptons-nous des politiques dont nous savons qu’elles risquent de mener à la misère et à la pauvreté ?
Prenons la guerre. Il y a un temps pour la guerre… et un temps pour la paix.
La guerre semble être une constante de l’humanité. Même deux mille vingt-cinq ans après la venue du Prince de la Paix, elle demeure « d’actualité » — et même, semble-t-il, de plus en plus populaire.
La Maison-Blanche a rebaptisé le ministère de la Défense « ministère de la Guerre ». Elle exhorte les nations européennes à accroître leurs dépenses militaires. Quant à son propre complexe militaro-industriel, il envoie des navires de guerre faire exploser des bateaux dans les Caraïbes et élabore des plans pour assassiner des dirigeants au Venezuela.
Tout observateur lucide, examinant l’histoire des conflits — à l’image du général George G. Meade arpentant le champ de bataille de Gettysburg avant que les morts ne soient relevés — conclurait que la guerre est une entreprise vouée à l’échec.
Et regardez l’Europe : d’innombrables guerres s’y sont succédé. Mais qu’est-ce qui a réellement changé ?
Les Français sont toujours français, avec leurs 265 fromages… Les Allemands toujours allemands, avec leurs 7 000 bières. La guerre la plus coûteuse du continent, la Première Guerre mondiale, a éclaté sans raison particulière, s’est poursuivie simplement parce qu’elle avait commencé, et ne s’est achevée que lorsque l’Allemagne fut trop épuisée pour continuer.
A quoi cela a-t-il servi ?
Personne ne le sait.
La guerre est sans doute la politique publique la plus destructrice et la plus spectaculaire, mais elle n’est pas la seule.
Donald Trump accuse le candidat à la mairie de New York, Mamdani, d’être un « communiste ».
Non, répond Mamdani, il est un « socialiste démocratique ». Quel que soit le terme choisi, nombre de ses propositions risquent fort de causer du tort.
Associated Press rapporte :
« Mamdani soutient une hausse des impôts sur les plus riches afin de financer des mesures qui, selon lui, rendraient la ville plus abordable. Cela inclut la gratuité des bus, la garde d’enfants universelle et, surtout, un gel des loyers pour le million d’appartements à loyer réglementé de New York. Les opposants estiment qu’un tel gel nuirait aux propriétaires, déjà durement touchés par l’inflation. »
C’est sans doute sa proposition de créer un programme pilote de magasins d’alimentation gérés par la ville qui lui a valu le plus souvent l’étiquette de « communiste ». Le milliardaire John Catsimatidis, propriétaire des chaînes Gristedes et D’Agostino Supermarkets, a déclaré que ce projet nous mènerait tout droit aux files d’attente pour le pain de l’ancienne Union soviétique.
Guerre. Droits de douane. Communisme. Et papier-monnaie, aussi. Pourquoi adoptons-nous des politiques publiques presque certainement néfastes ? Sont-elles, comme la mort, inévitables ?
Rendez-vous demain pour la réponse qui fâche.