Maintenant que la pandémie de coronavirus donne des signes d’apaisement, les autorités se consacrent à l’après-coronavirus et à la relance de l’économie – et comme toujours, c’est en dépit du bon sens…
Les fanatiques des dépenses d’infrastructure et les partisans de l’écologie ont fait leur retour un peu partout dans le monde maintenant que la pandémie s’apaise.
Aux Etats-Unis, les républicains défendent de nouveaux investissements dans les routes et les autoroutes, pendant que les démocrates appuient le « Nouveau pacte écologique », la grande utopie d’Alexandria Ocasio-Cortez (représentante démocrate du 14ème district de New York à la Chambre des représentants US).
Le camp républicain a ressorti le vieux mythe qui circule depuis des décennies selon lequel les ponts menacent de s’effondrer à travers tous les Etats-Unis, pendant que le camp opposé est prêt à sacrifier la prospérité du pays pour faire plaisir à une poignée de progressistes puérils.
Personne n’ose remettre en question la logique économique, la constitutionnalité et les gaspillages associés à des programmes de dépenses aussi importants pour financer avec l’argent du contribuable, au choix, de nouveaux systèmes d’assainissement ou la vision dystopique de la gauche.
Le sujet des infrastructures est de nouveau sous le feu des projecteurs
Les dépenses d’infrastructure font de nouveau les gros titres. Depuis qu’il a emménagé au 1600 Pennsylvania Avenue, le président Donald Trump a promis à plusieurs reprises de dépenser 1 000 Mds$ pour rénover les infrastructures nationales, supposément en état de délabrement, depuis les autoroutes aux routes en passant par les canalisations.
La Maison Blanche avait dû mettre de côté temporairement ses projets en la matière, attendant apparemment de révéler ses cartes lorsque ce serait nécessaire. Il s’avère que l’administration Trump considère à présent qu’il est crucial de faire passer un plan coûteux afin de relancer l’économie.
Le président Trump et son équipe travaillent encore sur les spécificités de ce plan ambitieux. Les républicains sont apparemment nerveux quant au fait d’autoriser le gouvernement fédéral à dépenser 1 000 Mds$ supplémentaires.
Les démocrates, pour leur part, sont prêts non seulement à dépenser davantage que ce que recommande le président, mais ils ont également élaboré leur propre projet de loi, intitulé le « Moving Forward Act » [« Loi pour le Progrès »].
La proposition de loi prévoit un budget de 1 500 Mds$ et inclut un large éventail de friandises électorales qui semblent en apparence totalement anodines. Elle inclut notamment 25 Mds$ pour les réseaux d’eau potable, 100 Mds$ pour les écoles dans les quartiers pauvres, 100 Mds$ pour le logement social, 25 Mds$ pour les hôpitaux et le même montant pour les services postaux.
L’enfer est pavé de bonnes intentions
Certes, qui n’a pas envie d’avoir de l’eau potable ou de meilleurs hôpitaux ?… Mais cette loi conduira nécessairement à financer des projets électoralistes pour satisfaire l’appétit des créatures du marigot.
Comme pour toute tentative de faire passer une nouvelle législation, une proposition au départ bien intentionnée dégénère rapidement pour devenir un programme de transfert de richesse des plus pauvres et de la classe moyenne vers les lobbys les plus influents dans le monde politique, nourrissant les créatures du marigot avec l’argent des contribuables.
Les républicains font de la résistance à l’encontre d’une myriade de propositions, notamment des incitations fiscales pour l’utilisation des énergies vertes et la fabrication de véhicules plus propres. Le parti républicain a également exprimé son indignation concernant l’idée d’imposer aux divers Etats américains de tenir compte des conséquences sur le changement climatique avant d’approuver de nouveaux projets et de respecter des quotas d’émission de gaz à effet de serre s’ils veulent avoir accès aux aides fédérales.
Comment de telles mesures seront-elles payées ? Ne vous inquiétez pas : les démocrates affirment qu’elles seront financées par l’émission de nouveaux titres d’Etat — comme si la dette intérieure et extérieure américaine n’était pas déjà écrasante, avec un marché obligataire qui pèse plus de 101 000 Mds$.
Peter DeFazio, représentant démocrate de l’Oregon à la Chambre des représentants US et président du comité dédié au transport et aux infrastructures, a écarté d’un revers de main les préoccupations des républicains :
« Et pour ceux qui ne croient pas au changement climatique, tant pis pour vous. Car nous allons nous occuper de ce problème. Les républicains ont été plutôt critiques à plusieurs étapes des débats autour du projet de loi, affirmant qu’il s’agit d’un Green New Deal 2.0.
Il s’agit de la mise en application des grands principes du Nouveau pacte écologique. Ce projet prouve que nous pouvons à la fois combattre le réchauffement climatique et la pollution causée par les énergies fossiles, tout en créant sur le sol américain des millions de nouveau emplois rémunérateurs. C’est la promesse de ce projet de loi. »
A cause de cette attitude, les républicains ont rebaptisé ce projet la loi « c’est ça ou rien ».
Notez cependant que les républicains ne sont guère plus vertueux en matière de dépenses, comme nous le verrons demain…
Article traduit avec l’autorisation du Mises Institute. Original en anglais ici.
1 commentaire
Le fait que l’article de Andrew Moran commence par « Maintenant que la pandémie de coronavirus donne des signes d’apaisement », ne donne pas vraiment un caractère sérieux à son propos. Il faut décrochez de Fox News Mr Moran ;-))