Après la déflation viendra l’inflation… et au vu des sommes injectées actuellement dans le système, elle sera énorme. Une solution s’impose…
L’endroit le plus évident pour votre argent durant la période déflationniste actuelle est, bien entendu, l’or. Du vrai or. De l’or que vous pouvez tenir en main… si vous réussissez à en avoir (il y a tant de gens qui veulent en acheter que les revendeurs affirment en manquer).
Soyez vigilant, cependant. A mesure que les choses se compliquent, les gouvernements voudront probablement eux aussi de la vraie monnaie.
En Argentine, beaucoup soupçonnent que le gouvernement prévoit de fermer les banques et de vider les coffres privés.
Aux Etats-Unis aussi, c’est durant les années Franklin Roosevelt que les autorités ont décidé de rendre illégale la détention privée d’or.
Les gens ont sagement rendu leur or, au taux statutaire, obtenant de la monnaie papier en échange. Suite à quoi les autorités ont dévalué ladite monnaie papier de 69% par rapport à l’or.
Il est important de noter que la bande à Roosevelt n’a pas rendu illégal de posséder des minières aurifères. Les actions de Homestake Mining, par exemple, ont continué à grimper en dépit de la Grande dépression et de l’interdiction de posséder de l’or.
Qu’est-ce que cela signifie pour les investisseurs aujourd’hui ?
Une fois que le marché aura finalement atteint un plancher, les prix grimperont. Nous doutons toutefois qu’il s’agira alors du résultat d’un véritable boom de l’économie réelle.
La situation actuelle n’est pas similaire aux suites de la Première guerre mondiale aux Etats-Unis. Elle ressemble plus à l’après-Première guerre mondiale en Allemagne.
Cherchant désespérément à maintenir l’économie sur ses pieds… et à éviter les émeutes de foules en colère… le gouvernement allemand a imprimé de l’argent. Nous savons tous ce qui s’est passé ensuite.
Sortez l’artillerie !
Aux Etats-Unis, l’impression monétaire a déjà commencé.
L’ennemi approche ! Sortez l’artillerie !
Dans l’hystérie ambiante, la Réserve fédérale a injecté près de 1 000 Mds$ sur les deux dernières semaines. Elle imprime désormais au rythme de 125 Mds$ par jour. Tôt ou tard, cet argent commencera à faire clignoter en vert les graphiques des écrans boursiers.
Mais si les autorités peuvent faire grimper les prix, elles ne peuvent pas faire grimper la valeur. Les actions vont s’envoler, mais la valeur réelle des entreprises elles-mêmes chutera probablement.
Voici une autre manière d’envisager les choses. Les autorités contrôlent la planche à billets. Grâce à elle, elles peuvent faire grimper les prix de tout… sauf une chose : le dollar lui-même.
Tandis que les prix grimpent pour les biens, les services et les actifs… le pouvoir d’achat de chaque dollar individuel chute. Le dollar sera la soupape qui cède… libérant la pression de milliers de milliards de dollars de fausse monnaie.
Lorsque cela se produira, l’investissement le plus évident à posséder reste l’or (ou peut-être une cryptomonnaie, éventuellement)… qui grimpe à mesure que le dollar chute.
Les pires investissements, en revanche, seront ceux qui dépendent d’un flux fixe de bénéfices en dollar.
Bientôt sur vos écrans : la phase inflationniste
Tant les obligations que le dollar nous disent peut-être déjà que le passage de la déflation à l’inflation est pour bientôt.
Le marché obligataire semble avoir atteint son apogée.
Les autorités feront « tout ce qu’il faudra » pour maintenir les prix des actions et des obligations au plus haut – du moins en termes nominaux.
Elles achèteront des obligations par cargos entiers pour soutenir les prix.
Mais tout comme les actions dans les années 1970, le sol se dérobera sous leurs pas. Le dollar – dans lequel les obligations sont libellées – chutera par rapport à tout le reste ou presque, et notamment l’or.
Voici ce que disait Bloomberg il y a quelques jours :
« Le dollar en chemin pour sa pire semaine depuis 2009.
Deux semaines après que les investisseurs se sont débarrassés de tout ce qu’ils pouvaient pour accumuler des dollars US, certains sont désormais trop heureux de vendre.
L’indice Bloomberg Dollar Spot est parti pour enregistrer sa plus grosse perte hebdomadaire depuis 2009, le billet vert chutant par rapport à 16 de ses principaux homologues. Les traders pointent un faisceau de raisons, qui vont d’un allégement des pressions sur les marchés du financement au rapatriement de fonds alors que le trimestre se termine, en passant par l’aggravation de l’épidémie de coronavirus aux Etats-Unis. »
Soyez prudent…