On ne peut pas en même temps « refaire les rues » et « faire les boutiques » !
Creuser le déficit par la politique de l’offre et du clientélisme social, c’est une stratégie bien connue et documentée à l’échelle « macro », mais à l’échelon local, c’est tout aussi absurde et débridé, avec des politiques de dépenses somptuaires et hors de contrôle dont on mesure l’ampleur avec l’état de nos rues – surtout dans les grandes villes et métropoles urbaines administrées par les écolos.
Après la folie des ronds-points – la France est championne du monde et de nombreux maires ont fait la fortune des concessionnaires de grosses berlines allemandes de 1980 à nos jours –, c’est aujourd’hui la folie des pistes cyclables et des rues piétonnes.
Mais des rues impraticables, « en travaux » permanents, avec des trottoirs faits et refaits, rehaussés puis élargis, puis réaménagés pour implanter des arrêts de bus, puis végétalisés, puis transformés en terrasses au profit des bars/restaurants.
Et plus on enchaîne les chantiers, plus on rencontre de problèmes techniques qui nécessitent de rouvrir la chaussée pour modifier le trajet des canalisations, des câbles et réseaux fibrés, le tout au nom de la « mobilité douce », de la « transition écologique », de « l’inclusivité », de la « pureté de l’air retrouvée », etc.
Autant de concepts fumeux justifiant des travaux permanents qui entraînent des hausses de budgets financés à coup de dette, et qui régalent les copains qui bénéficient des appels d’offres. (Ce qui donne certainement lieu à un juteux système de rétrocommissions, de financement d’associations, etc.)
Du racket du contribuable légalisé qui donne lieu à un ballet permanent de tractopelles, bitumeuses et compacteurs… dont la trace carbone et les nuisances sonores ne sont jamais comptabilisées dans l’équation.
Et toutes ces transformations « inclusives » aboutissent à l’exclusion de la « bagnole » (le diable personnifié sur 4 roues), du trafic dans l’hypercentre, de l’apparition de bouchons dantesques en périphérie des zones piétonnisées, qui voient augmenter la pollution venue des artères où l’on circule encore avec les plus grandes difficultés.
Et les boutiques des centres-villes, désertées par les « banlieusards », périclitent et se trouvent remplacées par des kebabs et des boutiques éphémères de fringues « vintage ».
Bien sûr, la croisade anti-bagnoles, l’utopie du « centre-ville qui respire » ne sont pas les seuls responsables de la disparition de la moitié des enseignes les plus populaires au début du XXIᵉ siècle ; le commerce en ligne et les super-promos permanentes ont transformé les habitudes de consommation.
Mais la piétonnisation a fortement réduit la fréquentation des quartiers commerçants par les habitants de la périphérie, qui ne viennent plus « faire les boutiques » si cela implique de reprendre les transports en commun comme pour une journée de travail ordinaire, ou alors de trouver une place dans un parking éloigné qui coûte le prix d’un repas au resto pour trois heures de stationnement.
La fermeture de tant d’enseignes (Jennyfer, Camaïeu, Go Sport, San Marina, André, Kookaï, Pimkie, Minelli, Gap, Lejaby, Sergent Major, Du Pareil au Même, Naf Naf, mais également Habitat Maison, Casa GAP, Courtepaille… et maintenant de Princesse Tam Tam et Comptoir des Cotonniers), ce n’est plus une « sélection naturelle » qui élimine les distributeurs qui n’ont pas su s’adapter, c’est une hécatombe sans précédent connu.
Mais il existe une autre question à se poser : ces enseignes visaient la clientèle la plus nombreuse, c’est-à-dire le « Français moyen »… alors le vrai problème, c’est peut-être que les Français n’ont plus « les moyens ».
Un phénomène qui s’est brusquement accéléré avec l’envol des factures d’électricité, des frais de santé et des impôts locaux (pour « transformer l’espace urbain » aux frais du contribuable… la boucle est bouclée).
3 commentaires
Oui ! Et ce n’est pas la faute de Trump, « l’idiot caractériel » bien connu, qui est au pouvoir aux USA depuis 6 mois !
Les giratoires sont eux même responsables de la pollution de l’air à cause des frottements entre le bitume et les pneus, surtout des camions, donc leur usure avec émission de microparticules, multipliés par 3 ou 4 par rapport aux intersections classiques.
Les centre commerciaux extérieurs aux villes périclitent également et pour cause : internet et le prix du kilomètre en voiture. Nous lançons, en banlieue , une boutique d’un nouveau genre qui reconstitue le centre ville d’autrefois : luminaires, cadeaux, art de la table etc..sur quatre vitrines. Il s’agit d’objets de collection ou signés du XX éme siècle et généralement « utiles » et pour, on essaye, toute les bourses. Nous sommes les seuls candidats « agrées » par la municipalité et les seuls a vendre ces objets à 15 km à la ronde via un site non marchand !!! Une charcuterie ferait le bonheur du Maire, mais les « laboratoires » sont attaqués par Musulmans et vegans. La revitalisation d’une centre ville suppose des commerces différents des « grandes enseignes » et autres franchises. En conclusion, La piétonisation serait, en effet, une catastrophe, mais la qualité des commerces une autre, la priorité étant les bons commerces de bouche…pour toutes les bourses.