Bref, la crise du subprime continue de faire des ravages. La Fed se trouve désormais "coincée" entre deux alternatives : baisser les taux et détruire sa monnaie… ou bien ne rien faire et détruire ses consommateurs. Et malgré les récentes déclarations d’Henry Paulson en Inde, j’aurais tendance à penser que le sort du billet vert est décidé d’avance — et qu’il n’est guère réjouissant. C’est d’ailleurs ce que semblent penser également les investisseurs… puisqu’ils sont de plus en plus nombreux à se rabattre sur la seule et unique monnaie "solide" : l’or…
L’écologie punitive et ses ravages économiques
Sous couvert de protection du climat ou de défense commerciale, les gouvernements multiplient les taxes, les restrictions et les directives.
Boom du crédit : jusqu’où l’élastique peut-il s’étirer ?
Quel cours de l’or en cas de retour à un étalon-or ?
L’idée d’un retour à l’étalon-or refait surface avec insistance, à mesure qu’une vague de dédollarisation déferle sur les BRICS+.
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Par le passé, on n’avait pas besoin d’avoir foi en la nature humain pour accumuler dollars, livres sterling, francs ou deutschmarks. Derrière chacune de ces devises, jusqu’à relativement récemment, on trouvait une quantité fixe d’une chose que l’homme ne fabriquait pas — pas plus qu’il ne pouvait l’imiter, la détruire ou la trafiquer — l’or. En fin de compte, quiconque détenait un franc ou un dollar pouvait compter sur le fait qu’il était possible de l’échanger contre de l’or.
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La semaine dernière, Wal-Mart a affirmé avoir comblé la "fracture numérique" en offrant un ordinateur pour moins de 200 $. Oui, cher lecteur, c’était un grand jour pour nous autres à la Chronique Agora. Dorénavant, n’importe qui ayant 200 $ en poche pourra lire ce que nous écrivons. C’est également un grand pas pour la société, déclarent les commentateurs, parce qu’à présent, nous aurons "l’égalité numérique" — c’est-à-dire que tout le monde peut accéder à toutes les informations, les actualités et les opinions numériques disponibles.
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La foi dans le dollar, c’est la foi dans l’homme moderne .Voilà pourquoi nous nous en méfions. Au début de la Première guerre mondiale, les autorités françaises poussèrent les gens à échanger leur or contre des billets de banque. Ils ne perdraient "aucune part de leur épargne", leur dit-on. Pas plus qu’ils ne devraient payer plus cher ce qu’ils voudraient acheter. Une fois la guerre terminée, la France fut incapable de tenir ses engagements. Mais faut-il s’en étonner ?
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Selon les commentateurs, les investisseurs étaient déçus par la petite baisse d’un quart de point accordée par la Fed de Bernanke mercredi. Quoi ? Comment était-ce possible ? Neuf économistes sur dix l’ont vue arriver. Pourquoi les investisseurs faisaient-ils une tête aussi étonnée ? Peut-être parce que la Fed a signalé qu’il n’y avait plus beaucoup de baisses en réserve… mais qui croirait ça ?
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La grande communauté des investisseurs du monde refuse de financer les titres adossés aux prêts hypothécaires, quelles que soient leur taille, leur description ou leur notation. Voilà pourquoi la Réserve fédérale est en "mode sauvetage". Ces 41 milliards de dollars constituaient l’injection la plus conséquente depuis septembre 2001 (avec les attentats). De manière assez révélatrice, la manœuvre de la Fed a eu lieu sur fond de rumeurs concernant Citigroup, qui pourrait réduire son dividende pour préserver son capital. Et — au passage — le Dow a dégringolé de 362 points juste après une toute nouvelle baisse de taux censée tout arranger.
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Décidément, les marchés ont le cuir épais. Tels un rhinocéros qui continuerait de charger avec cinq fléchettes tranquillisantes dans le corps, ils ne se laissent pas abattre par les multiples revers qu’ils rencontrent depuis cet été ; effondrement de l’immobilier, crise du subprime, ralentissement économique, flambée du pétrole… non, rien ne les arrête.
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Je ne vais pas rentrer dans le débat de la réussite et comment on la mesure. Sur ce sujet, je me contenterai de faire une petite digression : au Bhoutan, royaume perdu dans l’Himalaya, on trouve, à côté du PIB, les chiffres du BIB — le "bonheur intérieur brut", mesuré selon des indicateurs de santé, d’éducation, etc…. Mais ce ne sont pas la réussite et ses critères qui occupent mes pensées en ce beau matin de novembre. En fait, à la lecture des notes de Bill, je me demande si ce besoin quasi-désespéré de mesurer, de quantifier, de calculer, d’évaluer… n’est pas le reflet d’une société qui a perdu tout repère
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L’un des plus chers des métaux précieux fait tout pour le rester. Grand frère de la famille nombreuse des métaux platinoïdes, le platine vient de toucher un nouveau record historique. Lundi 29 octobre, l’once troy s’est négociée jusqu’à 1 469 $, soit un record absolu et une hausse de plus de 30% par rapport au premier janvier. C’est mieux encore que l’or (+24%) ou l’argent (+12%).
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"Les Etats-Unis ont un dollar fort pour objectif", déclarait Henry Paulson, secrétaire au Trésor US, en Inde cette semaine. A quoi pensait-il ? Peut-être parlait-il avec le sourire… de sorte que l’audience puisse prendre cela comme une plaisanterie. Mais la presse ne rapporte pas le moindre éclat de rire.
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La Fed a baissé son taux d’un quart de point ; cette décision attendue a tout de même été assez surprenante pour faire grimper le pétrole au-delà des 94 $ le baril et l’or à près de 800 $. Alors que la masse de dollars augmente, le prix des choses libellées en dollars augmente aussi. Il est plus facile d’imprimer des billets que d’extraire de l’or ou du pétrole.
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Goldilocks, Goldilocks… se sont écriés mercredi soir les traders américains en arrachant le Dow Jones à la hausse (+1%) et le Nasdaq (+1,5%) par-delà les 2 860 points, soit un nouveau record annuel pour 2007. La Fed venait d’abaisser comme prévu ses deux taux directeurs (Fed Fund et escompte) de 0,25% ; une décision prise à l’unanimité moins une voix
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J’ai fait partie des victimes à une époque — puis j’ai décidé de changer de voie. Les secteurs des ressources naturelles sont cycliques, volatils, émotionnels, sur-réglementés et demandent beaucoup de capitaux. Ce sont de bonnes nouvelles. Si vous acceptez les marchés pour ce qu’ils sont alors que d’autres investisseurs restent dans l’ignorance, vous avez un avantage sur eux. Etre contrarien est difficile — encore une bonne nouvelle. La plupart des spéculateurs sont incapables d’agir en contrariens.
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Wall Street a rouvert en hausse mercredi, dans le sillage de Google qui pulvérise la barre symbolique des 700 $ (à 705 $). Cela commence à faire cher le bout de papier… On croirait une action suisse, sauf qu’il n’aura fallu que trois ans pour voir le cours du titre multiplié par huit — alors qu’il faut généralement 30 ans pour parvenir à ce résultat au pays de l’horlogerie de haute précision.
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Nous allons parler ici du transport de "matières sèches" et non d’hydrocarbures. Le prix du carburant n’est pas le plus important : il entre, au même titre que le risque de change ou d’encombrement, dans le jeu des surtaxes que les transporteurs appliquent de façon systématique. Dans un contexte où il n’y a pas assez de vraquiers pour tout le monde (les chantiers navals chinois et coréens mettent les bouchées doubles, mais ça ne suffit pas), la demande de fret et la chaîne d’approvisionnement restent les clés de tout.
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Début septembre, Frederic Mishkin, un gouverneur de la Fed, a estimé que les prix de l’immobilier pourraient chuter de 20% d’ici la fin 2008, et que cela pourrait coûter jusqu’à 1,5% au PIB US sur les trois prochaines années. Cela ne nous semble pas beaucoup — pas assez pour s’inquiéter, en tout cas. Mais Mishkin s’est senti comme un passager sur le Titanic ; il voulait trouver les canots de sauvetage.
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Voyez-vous, cher lecteur, les navires marchands ne transportent pas que des produits finis. Bien au contraire : les marchandises sont pour l’essentiel des produits de base. Partons d’un exemple concret : le port de Casablanca
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Aïe aïe aïe… et le dollar est passé sous les 1,44/euro. Mais qui s’en soucie ? Les experts nous disent que la baisse du dollar simplifie la vie des exportateurs américains. Les entreprises US vont prospérer, disent-ils. On s’attend à ce que la Fed favorise les exportateurs américains, cette semaine. Bon nombre d’analystes parient que les taux seront réduits d’un quart de point supplémentaire. Bernanke s’inquiète bien plus des problèmes de l’immobilier, disent-ils, que de la chute du dollar. Ils ont sûrement raison. Personne ne semble particulièrement inquiet du déclin du billet vert.