L’or est presque parfait… mais présente quelques risques malgré tout. Existe-t-il mieux ? Et si oui… où donc ?
Nous avons vu hier que l’or reste une excellente défense, mais…
… L’or n’est pas une panacée.
Des gouvernements aux abois qualifieront les gens qui tentent d’échapper à une crise monétaire de « parasites », de « profiteurs » ou d’« ennemis de classe ». L’or peut être interdit… taxé… voire confisqué.
En 1933, le président Roosevelt a rendu illégale la propriété privée d’or – passible d’une amende de 10 000 $ (ce qui faisait beaucoup d’argent à l’époque…) et de 10 ans de prison. Les contrats stipulant un paiement en or ont été annulés. Cette interdiction est restée applicable pendant 40 ans.
Il y a quelques jours seulement, les Argentins ont imposé une taxe de 35% sur l’échange de pesos contre des dollars… en plus des 30% d’impôts déjà en place. Les citoyens ne peuvent échanger que 200 $ maximum par mois.
Il ne serait pas difficile d’imaginer des impôts similaires limitant l’utilisation d’or dans des pays occidentaux.
Quelles alternatives ?
A long terme, des terres agricoles productives pourraient être une forme de richesse plus sûre que l’or. Elles sont moins susceptibles d’être confisquées ou lourdement taxées.
En revanche, elles sont très peu liquides. Dans notre vallée de Calchaquí, par exemple, il n’y a pas de nouveaux acheteurs de terres agricoles… ou de quoi que ce soit d’autre.
Lorsque l’Argentine sortira de sa crise actuelle, les propriétaires terriens auront probablement encore leurs terres. Ils ne mourront sans doute pas de faim. Mais en attendant, ils n’ont peut-être pas d’« argent » du tout.
Aujourd’hui, les gens ont une autre solution encore – les cryptomonnaies.
En théorie, le bitcoin est supérieur à l’or… dans le sens où il est plus simple à échanger et à cacher. Pas besoin de transporter des sacs de pièces… ou de payer quelqu’un pour les stocker à votre place.
Contrairement aux terres agricoles, par ailleurs, il n’a pas besoin d’être géré… et ne reste pas là, inerte et inutile, pendant des années, alors que vous attendez la fin de la crise. En quelques clics de souris, vous pouvez utiliser vos bitcoins pour acheter une paire de jeans… une pizza… ou une nouvelle maison.
En théorie, le bitcoin peut aussi être plus difficile à taxer, tant qu’il flotte dans l’éther du monde des cryptos. Essayez de l’utiliser pour acheter quelque chose, cependant… et il devient vulnérable.
Le bitcoin se révélera-t-il être une bonne alternative aux terres, au peso, au dollar et à l’or ? Nous aimerions avoir le superpouvoir de vous le dire.
Mais l’or est une œuvre de la nature. Bitcoin est une œuvre humaine. Jusqu’à présent, ces dernières se sont avérées transitoires.
Le bitcoin était sans le moindre doute une innovation rusée. Il y a des millions de gens rusés, toutefois… et qui sait lequel d’entre eux trouvera un meilleur Bitcoin ?
Préparation
En fait, il se pourrait que la monnaie crypto/numérique soit la devise de choix des gouvernements, plutôt que des citoyens.
Ce n’est pas un secret : les niveaux actuels de croissance de la dette et d’impression monétaire mènent droit dans le mur. D’ici 2030, les autorités américaines, par exemple, devront probablement aux alentours de 40 000 Mds$, sans compter leurs obligations non-financées en termes de retraites, assurance santé, etc.
Cette dette n’est supportable que tant que le dollar flotte. Lorsqu’il sombrera, le navire tout entier le suivra. Les autorités le savent aussi bien que nous. Et, tout comme nous, elles sont déjà en train de se préparer.
Non, elles ne se préparent pas à redresser la barre en équilibrant le budget, en réduisant le déficit ou en réduisant le bilan de leur banque centrale. Elles savent que c’est politiquement impossible.
Nouveau dollar
Il est plus probable qu’elles se préparent à abandonner le navire.
Qui profiterait le plus de l’effondrement du dollar ? Le plus grand débiteur au monde, bien entendu – le gouvernement américain.
A 50% d’inflation (le taux actuel en Argentine), la moitié de la dette fédérale américaine disparaîtrait en une seule année. Trois ans plus tard, elle serait presque entièrement dissoute.
Ensuite, les autorités pourraient mettre en place un nouveau dollar. Nos collègues du site Tradesmith expliquent :
« La Banque des règlements internationaux, la BRI, est connue comme la banque centrale des banques centrales. En janvier 2020, la BRI a publié un nouvel article de recherches – ce n’est pas le premier – sur les cryptomonnaies de banques centrales (CBC).
Il y a huit mois, la BRI a découvert que 80% de toutes les banques centrales interrogées faisaient des recherches sur les CBC, et 40% étaient passées de la phase recherches à la phase conception et design.
Parallèlement, la Réserve fédérale américaine et la Banque centrale européenne (BCE) ont fait part de leur intérêt pour les monnaies numériques […], tandis que la Banque populaire de Chine pourrait avoir des années d’avance sur la concurrence dans le déploiement d’un e-yuan, des essais de masse étant déjà en cours, impliquant un usage commercial dans le monde réel. »
Vous voyez, cher lecteur ? Pas de raisons de désespérer : les autorités pourront recommencer l’escroquerie depuis le début !
2 commentaires
Le compte en bitcoins d’une personne peut-être supprimé d’un clic par un hacker, qui vous dit que le gouvernement français ne se sert pas de hackers pour supprimer les économies d’une personne? La victime pourrait-elle le prouver? Non, la plupart du temps elle ne le pourra pas. Dernièrement, sur mon compte Binck, des actions ont été vendues sans que je le veuille ce qui est une atteinte à la propriété privée. la banque Binck (fusionné avec saxo Bank) l’a fait. je leur ai fait part de mon mécontentement et de mon refus de la vente des actions. Ils m’ont dit qu’ils ne pouvaient revenir sur cette vente sauvage. Je dis que c’est un abus de pouvoir que permet les gros capitalistes d’un simple clic!!!
Le meilleur investissement vers la valeur refuge ne sont pas des obligations d’états, du foncier, les crypto-monnaies ou même l’or : c’est de cesser d’être des veaux