La partition de la politique américaine continue de se jouer avec un nouveau membre dans l’orchestre.
« Elle rebaptisa ses terres
en ‘Républiques Bananières’,
et sur les morts en leur sommeil,
sur les héros plein d’inquiétude
qui avaient conquis la grandeur,
la liberté et les drapeaux,
elle instaura l’opéra-comique »
~ Pablo Neruda
Les anges ont sursauté. Et les générations passées ont levé les yeux au ciel, incrédules.
Les Américains pensaient pouvoir transformer le Nicaragua, le Honduras, Haïti et le Venezuela en démocraties dynamiques, à l’image de leur propre pays. Ils ont envoyé des troupes, des volontaires du Peace Corps, des personnes bienveillantes, des consultants, des entrepreneurs, des investisseurs et de l’argent. Ils ont à peine remarqué que leur propre pays était en train de sombrer dans la folie.
Deux événements importants se sont produits durant ces dernières semaines… chacun signalant qu’une nouvelle étape avait été franchie. Un ancien président américain a été inculpé… et Fitch a abaissé la note de l’actif le plus important au monde : la dette publique américaine.
« Personne n’est au-dessus de la loi », a déclaré la presse mainstream, avec la piété moqueuse de ceux qui façonnent les lois à leur convenance.
Respectueusement fauchés
C’est la première fois qu’un ex-président est accusé d’une infraction pénale. Nous pensons que ce ne sera pas la dernière. Car c’est le genre de choses qui se produisent dans les « républiques bananières ». Et du côté du parti républicain, les avocats sont déjà à l’œuvre pour construire une cage dans laquelle enfermer Joe Biden pour avoir « conspiré » avec son fils pour vendre leur influence en Ukraine.
Quant à l’abaissement de la note des bons du Trésor américain, le refrain quasi-universel est que « ça n’a pas d’importance ». « L’économie est forte. On ne peut pas l’envisager comme s’il s’agissait d’une entreprise privée ou d’un ménage. »
On ne peut pas ? Oh que si.
Les Etats-Unis se dirigent vers la faillite, tout comme une entreprise privée. Mais dans l’économie réelle, les entreprises ne peuvent pas « imprimer de l’argent » pour couvrir leurs dépenses excessives et cacher leur honte. Elles ne disposent pas non plus de la plus grande pelle du monde – la monnaie de réserve mondiale – pour se creuser un trou.
Lorsqu’une entreprise privée ou un ménage s’endette trop, les prêteurs se retirent. Dans ce monde de l’économie réelle, les entreprises et les ménages continuent de faire faillite d’une manière normale et respectable.
Ce n’est pas le cas du gouvernement américain. Cette faillite entrera dans les annales. Il paiera ses dettes avec de l’argent bon marché, issu de la « planche à billets ».
Et c’est là, au premier plan, que se trouve El Jefe, Jose Biden… avec ses « Bidenomics ».
Quelqu’un sait-il de quoi il s’agit ? Joe a-t-il la moindre idée de ce dont il parle ? Le pauvre homme ne sait pas fredonner une chanson… alors ne parlons même pas d’imaginer une politique économique cohérente.
L’élément caractéristique des Bidenomics, pour autant que nous puissions le déterminer, est celui-ci : vous profitez du temps chaud aussi longtemps que possible – vous dépensez, dépensez, dépensez… empruntez, empruntez… empruntez.
Puis, par une journée froide, vous vous versez de l’essence sur la tête et vous vous immolez.
Voici les dernières nouvelles de MarketWise :
« Alors que le monde de l’investissement n’a toujours pas digéré la décision de Fitch Ratings de dégrader la note de la dette américaine, voici une statistique qui crève les yeux : la dette du gouvernement américain va augmenter de 5,2 Mds$ – chaque jour de la prochaine décennie –, selon la dernière missive de Michael Hartnett, analyste au sein de Bank of America ; il se réfère aux projections du bureau du budget du Congrès pour parvenir à ce chiffre. »
Fabriqué de toute pièce
Wall Street est stimulée par l’inflation monétaire. L’économie réelle de Main Street reçoit de l’inflation fiscale. Personne ne suggère que les Etats-Unis devraient équilibrer leur budget ou que la Fed devrait laisser les taux d’intérêt inchangés.
Au lieu de cela, comme toutes les nations mal gérées, les Etats-Unis dépensent, empruntent et impriment pour se retrouver dans la misère.
Quant à M. Trump…
… les démocrates pensent qu’ils ont les prochaines élections en poche. En manipulant le système judiciaire, ils s’inspirent de la pratique bien connue des républiques bananières. Quand vous perdez le pouvoir… vous fuyez le pays. Sinon, vos adversaires essaieront de vous emprisonner. L’Argentin Juan Peron s’est réfugié au Paraguay. Le Chilien Augusto Pinochet s’est réfugié à Londres. Et le Péruvien Alberto Fujimori a fui au Japon.
Désormais, les démocrates américains, avec les médias qui les suivent, se sont convaincus que Donald Trump n’a commis ni une imbécillité, ni une indiscrétion, ni un acte de suprême mauvais goût – pour lesquels il pourrait être condamné sommairement – mais un crime !
Le pauvre homme peut être accusé à juste titre de beaucoup de choses – ignorance, paresse, vanité, stupidité, mendicité, insouciance, imprudence, etc. Mais ce qui surprend de cette bataille opposant les Etats-Unis à Donald J. Trump, c’est l’étendue de la corruption du pays, et non les échecs bien connus du second. Nous assistons, en d’autres termes, à une subordination par la politique du pouvoir judiciaire.
Dans une démocratie qui fonctionne correctement, les institutions publiques font preuve de modestie et de retenue. Le Congrès n’est pas censé interférer avec les tribunaux. Et les tribunaux doivent se méfier de la politique.
« Affaire classée »
Jack Smith, conseiller spécial du département de la Justice, a déclaré que l’affaire contre le principal adversaire républicain de son patron, Joe Biden, était du genre que l’on ouvre puis classe en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire.
En lisant entre les lignes de l’article du New York Times sur le sujet, nous n’identifions aucun crime réel… mais une « théorie du complot », une accusation utilisée par les autorités fédérales pour mettre à l’écart les personnes qu’elles veulent faire disparaître.
Et une fois de plus, étape par étape, jalon par jalon, le pouvoir est retiré au « Peuple » et accaparé par les élites. L’acte d’accusation est louche. Trump a été une honte pour la Maison-Blanche. Et si les électeurs n’étaient pas aussi imbéciles, ils l’auraient chassé du pouvoir, tout comme Joe Biden… il y a des années. Au lieu de cela, les incapables du ministère de la Justice ont pris les choses en main.
Après l’armée… la CIA et 16 autres agences du Deep State… le FBI… le Congrès… la bureaucratie… les universités… le secteur médical/pharmaceutique, la presse…
… voici que les tribunaux, eux aussi, font partie de cet opéra-comique.
3 commentaires
La Justice de France a été une bonne élève qui a décidé en moins d’une semaine qui ne devait pas devenir Président . Célérité jamais égalée depuis le procès des Templiers et dans l’indifférence générale . Comment espérer une Démocratie ?
MERCI Monsieur Bonner de nous informer quotidiennement. Ce monde est fou et nous allons vers l’éffondrement ! God save the world….!
Et alors, pour mettre fin à cet opéra-comique vous attendez le chevalier blanc ?.. Il n’existe pas ! Pas plus que le mouton à cinq pattes.
Entre deux maux il faut choisir le moindre, en occurrence le seul qui a les couilles pour s’opposer à cette immense mafia mondialisée c’est Trump. Alors au lieu de le diaboliser, servons-en nous ou emmenez Elon Musk à la politique.
C’est pareil en France, Asselineau, Mélanchon, à défaut Le Pen ou n’importe quel saltimbanque mais arrêtons le carnage de Macron.
Sinon, c’est évident, vous faite leur jeu.