La montée de l’or rime avec la création de toujours plus d’argent, via les déficits, l’endettement et l’abaissement des taux.
Les autorités abaissent les taux, empruntent de l’argent… puis laissent à la dévaluation de la devise le soin de réduire le poids de la dette.
A présent, le prix de l’or atteint des records, en dollar et en euro, en anticipation de la reprise de la création d’argent…
En effet, le prix de l’or varie avec la quantité d’argent en circulation au fil des années (voir graphique ci-dessous, avec la quantité de dollars en existence et le prix de l’or).
Propagande pour les dépenses
Le gouvernement annonce un programme de 110 milliards d’euros de dépenses en rapport au climat – entre ménages, entreprises et gouvernement – à partir de 2030.
Les distributions d’argent par le gouvernement prennent beaucoup de formes, et touchent quasiment tout le monde. Presque tous les citoyens en tirent des bénéfices, en apparence.
Comme l’écrivait Frédéric Bastiat : « L’Etat, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde. »
Chacun veut un avantage sur la concurrence, ou des protections contre les aléas des marchés et des affaires.
Par exemple, un groupe d’analyse publie un rapport sur les coûts des problèmes de climat.
Il chiffre à 260 milliards d’euros par an le coût des aléas de la météo, en absence de réduction des émissions de carbone. Il justifie ainsi l’ampleur des dépenses sur le climat. Elles reviennent en fait à des économies par rapport au choix de l’inaction !
Le groupe derrière le rapport, l’Ademe, travaille en fait à la solde du gouvernement.
Sans surprise, il donne des conclusions en ligne avec l’opinion des dirigeants.
Déformations de l’information
D’autres études présentent des succès pour les renouvelables.
Par exemple, le World Nuclear Energy Status Report rapporte un déclin du nucléaire, et un essor des renouvelables…
Selon le rapport, la part du nucléaire dans la production d’électricité dans le monde baisse à 9,2% en 2022, le niveau le plus faible en 40 ans. Une partie de la cause vient des pannes de centrales en France.
A l’inverse, les renouvelables gagnent du terrain, disent-ils.
Ils écrivent :
« En Chine, le photovoltaïque a pour la première fois produit plus d’électricité que le nucléaire, alors même que c’est le seul pays qui a vraiment investi dans l’atome ces vingt dernières années. »
Les affirmations sur les succès des renouvelables n’évoquent pas les coûts des projets, en termes de subventions, ou garanties de rentabilité (via le rachat forcé du courant, même en cas de surplus).
Les panneaux génèrent peut-être du courant. Par contre, rien ne garantit de demande lors des périodes de production, qui arrivent au gré des saisons et de la météo. Rien ne prouve de rentabilité aux prix de marché, et non via les systèmes de subventionnement.
Le rapport donne l’impression d’un échec du nucléaire et d’une réussite pour les renouvelables. Il passe sous silence les questions de rentabilité et d’efficacité des renouvelables par rapport au nucléaire. Il tire en fait un trait sur le plus important… et déforme les perceptions des lecteurs. Les gens lisent le titre de l’étude, et les articles de la presse sur le sujet, et croient que les renouvelables rivalisent en termes d’efficacité de coûts. En réalité, les renouvelables continuent de dépendre de subventions et de privilèges !
Des ONG, des think tanks et la presse continuent les encouragements à la dépense – pour les renouvelables, aides et protections à l’industrie, ou soutiens aux ménages.
Le gouvernement, compte sur un regonflement des crédits, via l’assouplissement des taux.
Marianne rapporte :
« La France exigera à Bruxelles que soit introduite ‘une flexibilité’ dans le rythme de réduction des déficits publics excessifs pour les pays membres de l’Union européenne 5 (UE), a annoncé le ministre de l’Économie et des Finances lors d’un point presse ce 7 décembre. »
Les entreprises privées veulent aussi, en grande majorité, plus d’accès aux crédits.
La dette des entreprises américaines qui arrive à maturité, chaque année, devrait doubler à 2025, pour atteindre 1 000 milliards de dollars. En zone euro, elle devrait doubler pour atteindre environ 400 milliards d’euros, selon Oxford Economics.
La pression en faveur de la création d’argent, via les déficits, l’endettement, et l’abaissement des taux, monte chez les entreprises et dans la presse.
Le record du prix de l’or, comme le rebond du Bitcoin, reflète des attentes de création d’argent à l’avenir.
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