▪ Le Dow a reperdu du terrain. Son effondrement va-t-il se poursuivre, après sa pause la semaine dernière ?
"Les valeurs mondiales dans la tourmente", titrait CNBC.
"Un mois après sa hausse des taux, la Fed est confrontée à une économie mondiale assombrie", suggère un article de l’AP.
Aucune de ces deux affirmations n’est vraie. Le monde n’a pas changé de manière significative le mois dernier. Comme nous l’expliquions, la croissance économique mondiale baissait déjà à l’époque. Les junk bonds étaient en difficulté… tout comme aujourd’hui. Il n’y avait pas de véritable reprise… et il n’y en a pas plus aujourd’hui.
Lorsqu’on trafique les taux d’intérêt pour rendre l’argent moins cher qu’il devrait l’être, il y aura forcément de l’action |
Les actions ne sont pas "dans la tourmente", malgré les déclarations des médias. Simplement, elles baissent. Nous l’avons expliqué à un journaliste du Economic Times of India lundi :
"Inutile de trop y réfléchir. Les marchés grimpent, puis ils baissent. Et lorsqu’on trafique les taux d’intérêt pour rendre l’argent moins cher qu’il devrait l’être, il y aura forcément de l’action.
La première chose qu’on obtient, c’est une hausse des cours — l’argent facile quêtant du rendement sur les marchés actions et obligations. La deuxième chose qu’on constate, c’est la baisse des cours à mesure que les booms et les bulles finissent par se corriger. Il n’y a rien de mystérieux à ça. La nuit suit le jour. Le krach suit le boom. Les contractions de crédit — avec baisse des prix — suivent les expansions de crédit".
Le journaliste n’était pas satisfait.
"Que peuvent faire les dirigeants pour empêcher un krach ?" a-t-il demandé.
Nous avons souri. Il ne voulait pas aller plus loin — environ un demi-centimètre dans un sujet qui s’étend sur des kilomètres.
Dans l’esprit de la presse grand public — et de la majeure partie des investisseurs individuels –, les marchés ne sont pas différents des ordinateurs.
Quand quelque chose ne fonctionne pas correctement, il doit y avoir un technicien avec la réponse. On doit pouvoir appuyer sur un bouton. Il doit exister un truc pour le faire redémarrer.
"Non. On ne peut pas éternellement échapper aux conséquences de ses erreurs", avons-nous commencé.
Et puis nous nous sommes interrompu. Inutile de revenir ab ovo… à l’oeuf… pour expliquer ce marché de dindons.
Restons simples.
1 commentaire
Bonjour Monsieur Bill BONNER ,
Toujours « accro » de votre » revue financière. » très complètée, par ses « chroniqueurs habituels ‘ S. WAPLER, Ph. BECHADE;. Continuez !! Merci. A.CHEVREUIL