Une boîte de Pandore a été ouverte, et désormais, la dette doit être entretenue coûte que coûte – la survie du système en dépend.
L’inexorable progression de l’effet de levier dans le système n’est pas un choix ; c’est une nécessité pour que la bicyclette puisse continuer de rouler sans tomber.
Les autorités ne sont plus responsables, même si elles l’ont été : une boîte de Pandore a été ouverte et le génie s’est échappé.
Les autorités sont otages.
Doublement :
– d’abord parce qu’elles ne peuvent plus faire machine arrière ou même faire une pause ;
– ensuite parce que la dette étant pour l’essentiel portée par les marchés, sa valeur et sa stabilité dépendent des « esprits animaux » chers à Keynes, de l’esprit de jeu, du goût pour le risque et de la pyramide de Ponzi monétaire.
De plus en plus fragile et capricieux
On a déplacé le bon vieux « run » qui faisait tomber les banques et le mettant à un endroit encore plus fragile et capricieux : les marchés.
Il faut donc entretenir ce jeu. Il faut nourrir l’ogre.
C’est une sorte de loi des rendements décroissants. Le dollar produit de moins en moins de richesse, les dettes s’empilent et le système devient de plus en plus fragile car insolvable.