Depuis que les gouvernements occidentaux ont repoussé à plus tard les coûts réels de leurs divers gâchis, ils sont accablés par des dettes énormes, et tous sont pris dans le piège de « l’inflation ou la mort ».
« Il y aura toujours, à chaque instant, le frisson de la victoire, la sensation de piétiner un ennemi impuissant. » – 1984
Dans 1984, George Orwell imaginait un monde divisé en grands groupes guerriers, tous étant sous le contrôle du gouvernement.
Quarante ans plus tard, de grands groupes d’adversaires semblent se dessiner. D’un côté, il y a « l’Occident », dirigé par les Etats-Unis – qui comprend l’Europe, l’Amérique du Nord, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Japon.
L’OTAN a été créé pour contrer la menace d’une Union soviétique expansionniste, désireuse de promouvoir le communisme dans le monde entier. Mais l’Union soviétique a disparu il y a plus de trente ans et ses successeurs ne sont plus communistes.
Pourtant, l’OTAN continue d’exister et prend un nouveau souffle. Avec trente-deux membres, l’OTAN n’est plus seulement une alliance défensive, mais une immense force militaire qui a ses propres intérêts à défendre. Elle est désormais l’exécuteur armé de ce qu’Orwell appelait « l’Océanie ».
Associated Press rapporte :
« Les alliés européens de l’OTAN augmentent leurs dépenses militaires… en invoquant des intérêts communs, tels que les inquiétudes suscitées par la Chine. Ils créent des emplois américains en achetant des armes américaines. En paroles, en actes et en contrats d’armement, les dirigeants des partenaires des Etats-Unis au sein de l’OTAN plaident en faveur de l’alliance militaire… »
Le reste du monde prend peur. Un autre grand groupe se forme autour des BRICS… La Russie, le Brésil, la Chine, l’Iran, l’Inde, l’Indonésie… et la plupart des habitants de la planète !
« L’Azerbaïdjan lance un appel à rejoindre les BRICS après la visite de Poutine
Le groupe des économies émergentes des BRICS pourrait bientôt compter un nouveau membre, l’Azerbaïdjan ayant annoncé son intention d’adhérer au club. Politico :
Dans une déclaration faite mardi, Aykhan Hajizade, porte-parole du ministère des affaires étrangères du pays du Caucase du Sud, a confirmé que l’Azerbaïdjan souhaitait adhérer au bloc de pays des BRICS.
Fondé en 2009 pour resserrer les liens entre la Russie, la Chine, l’Inde et le Brésil, ce partenariat compte aujourd’hui neuf membres, dont l’Iran, l’Egypte, l’Afrique du Sud, l’Éthiopie et les Emirats arabes unis. »
Cryptopolitan ajoute :
« La Palestine pourrait bientôt rejoindre le club des BRICS, si l’on en croit les derniers développements. Le groupe s’est récemment élargi à quatre autres pays et se prépare actuellement à un sommet à Kazan, en Russie, prévu du 22 au 24 octobre 2024. »
Puis Reuters :
« L’Afrique du Sud confirme l’adhésion de cinq pays aux BRICS
L’Egypte, l’Ethiopie, l’Iran, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis ont confirmé qu’ils rejoignaient le bloc des BRICS, a déclaré mercredi le ministre sud-africain des affaires étrangères, Naledi Pandor. Les cinq pays ont été invités, avec l’Argentine, lors d’un sommet qui s’est tenu en août à Johannesburg, à rejoindre le bloc composé du Brésil, de la Russie, de la Chine, de l’Inde et de l’Afrique du Sud. Les membres affirment que cette initiative contribuerait à remanier un ordre mondial qu’ils considèrent comme dépassé. »
Oui, une guerre pour le contrôle de la planète est peut-être en cours. Le peuple n’y voit aucun avantage. Mais elle résout certains problèmes pour les élites.
Le « modèle occidental » a peut-être fait son temps. Les démocraties occidentales prennent, contrôlent ou étouffent aujourd’hui près de la moitié de la production de leur pays. Mais cet énorme investissement est essentiellement un gaspillage d’argent.
A l’étranger, les guerres en Irak, en Afghanistan et ailleurs, par exemple, ont été des désastres coûteux. Chez nous, les pauvres sont toujours pauvres. Les sans-abri errent dans les rues. Le coût de la vie augmente. Et « le peuple » s’impatiente, se tournant vers des politiciens « populistes » qui promettent un changement.
Et comme les gouvernements occidentaux ont repoussé à plus tard les coûts réels de leurs gâchis et de leurs bêtises, ils sont maintenant tous accablés de dettes énormes, et sont pris dans le piège de « l’inflation ou la mort ». Ils sont contraints de réduire leurs prestations, par le biais de l’inflation ou de coupes budgétaires réelles, au risque de voir leurs partisans s’éloigner encore davantage et leurs propres salaires diminuer.
Aucune raison n’a jamais été avancée pour expliquer pourquoi la Russie, la Chine ou l’Iran devraient être des ennemis des Etats-Unis. Aucun d’entre eux n’a jamais attaqué les Etats-Unis, et aucun ne menace de les envahir ou de les attaquer aujourd’hui.
Mais les ennemis et la guerre ont leurs avantages – du moins pour les élites.
Comme dans 1984, ils donnent aux autorités fédérales une raison de resserrer leur emprise sur l’économie, l’argent et le peuple. Menacées par des personnes malveillantes à l’étranger, les élites nationales consacrent davantage de ressources à leurs industries préférées (puissance de feu) et veillent à ce que Big Brother et la police de la pensée restent à la manoeuvre.
Et quiconque s’y oppose doit être un traître.
3 commentaires
Bien vu. Sauf qu’Orwell était socialiste et que les socialistes pondent de belles théories qui ne marchent jamais. Souhaitons que cette « théorie droitière » se confirme, mais il y a lieu de s’inquiéter…avant les élections Américaines.
MERCI pour cette réalité A VENIR qui se dessine
Les élites occidentales n’ont pas compris que leur puissance internationale assise sur une supériorité scientifique et technique qui date du début du 19è n’existe plus au début du 21è siècle. Le mondialisme US est la continuation du colonialisme européen. Et son temps est passé.