La révision des statistiques économiques américaines révèle une épargne en chute libre, une dette record et des signaux inquiétants pour l’avenir. Trump va-t-il sauver la mise ?
Fin novembre, 140 milliards de dollars d’épargne américaine se sont volatilisés. C’est le résultat d’une révision du taux d’épargne des particuliers américains.
Bien entendu, l’argent n’a jamais existé que dans un rapport publié par le gouvernement. Mais les données « haussières » initiales ont été largement utilisées et citées pour illustrer que tout allait bien pour l’économie.
En réalité, les Américains dépensent leur épargne à un rythme effréné. Durant la pandémie, l’épargne a atteint des niveaux record grâce aux chèques et aux programmes de relance, mais depuis lors, tous ces excédents d’épargne ont été consommés. Les politiques inflationnistes et anti-croissance de M. Biden ont fait des ravages.
La dette des cartes de crédit aux Etats-Unis a récemment dépassé les 1,14 trillion de dollars, un nouveau record, tout en augmentant à une vitesse sans précédent. Pour aggraver le problème, les taux d’intérêt effectifs globaux (TAEG) sur les cartes de crédit atteignent également des niveaux record, bien au-delà de 20% en moyenne, certaines cartes atteignant des TAEG de plus de 33%.
Et les données relatives à l’épargne américaine ne sont pas les seules à avoir été manipulées pour paraître plus saines qu’elles ne le sont réellement…
Les données sur les ventes de logements neufs aux Etats-Unis au cours de l’été ont également été récemment révisées à la baisse. Les données relatives à la masse salariale et aux offres d’emploi ont aussi été revues à la baisse cet automne.
En fait, toutes sortes de résultats économiques positifs ont été discrètement revus à la baisse. Il semble que l’administration Biden ait largement exagéré les statistiques économiques afin de donner l’impression que l’économie était plus saine qu’elle ne l’était en réalité.
Etrangement, ces corrections de données ne suscitent pas autant d’attention que les rapports initiaux (qui étaient erronés). Dès que de « bons » chiffres sont publiés, les traders et les algorithmes réagissent immédiatement à la nouvelle. Mais ils ignorent largement les révisions baissières ultérieures, qui ne font pas l’objet d’une couverture médiatique aussi importante.
C’est ainsi que fonctionne le monde. Lorsque les investisseurs veulent voir des données économiques positives, ils les trouvent. Mais à terme, le pays devra s’attaquer de front à ces problèmes. Heureusement, nous devrions bientôt avoir un dirigeant compétent à la Maison-Blanche pour le faire.
Un sens renouvelé des objectifs
Si l’économie était un jeu de poker, Donald Trump aurait reçu des cartes allant de 2 à 7. C’est une mauvaise main, statistiquement parlant.
Mais je pense que l’administration Trump parviendra, avec le temps, à surmonter les cartes médiocres qui lui ont été distribuées. Le président Trump s’apprête à réduire la bureaucratie, à limiter les gaspillages et à réaliser des investissements intelligents dans les infrastructures. Ces aspects à eux seuls auront un impact très significatif sur les perspectives financières du pays.
En outre, depuis l’élection, le pays a retrouvé un sentiment d’utilité. Les investisseurs et les hommes d’affaires comprennent l’importance de ce résultat pour le pays. Avant la victoire de Trump, le malaise était généralisé dans tout le pays. Il n’y avait tout simplement pas beaucoup de raisons d’être optimiste.
Aujourd’hui, la nation se sent revigorée. Le pays est enthousiaste à l’idée de voir Elon Musk et de Vivek Ramaswamy réduire le gaspillage gouvernemental. Les citoyens veulent que la corruption généralisée des élites prenne fin. Cela faisait longtemps que nous n’avions pas vu les citoyens accorder autant d’attention aux ministres du pays. Les Américains ont enfin renoué avec leur gouvernement.
Ce coup de fouet sera extrêmement utile pour faire face à tous les vents contraires. En économie, l’attitude compte presque autant que les fondamentaux.
Je m’attends toujours à voir une récession prochainement, si nous n’y sommes pas déjà, en raison des maladresses économiques de l’administration Biden. Reste à savoir à quel point les choses pourraient empirer à court terme.
En ce qui concerne le plan politique de M. Trump, les nouveaux droits de douane encourageront les entreprises étrangères à fabriquer aux Etats-Unis. Les droits de douane peuvent également être un puissant outil de négociation, comme l’a déjà montré M. Trump avec le Canada et le Mexique.
Il est important que l’équipe de M. Trump comprenne qu’il est impossible de se sortir de cette situation en imposant des taxes. Le seul moyen d’avancer est de faire croître l’économie plus rapidement que la dette. Une fois que nous aurons franchi ce cap, le problème commencera à se résoudre de lui-même.
Je ne dis pas que tout se fera en douceur. Une véritable réforme est toujours un processus difficile. Il est presque certain qu’il y aura davantage d’inflation à court terme (mais pas autant que si Kamala avait remporté les élections). C’est la conséquence inévitable de décennies de dépenses publiques inconsidérées.
Néanmoins, les perspectives de la nation se sont considérablement améliorées depuis le 5 novembre. Nous avons une chance rare de voir des changements significatifs et durables aux Etats-Unis.
Il est passionnant de les voir enfin prendre forme.
2 commentaires
Il est intéressant de lire un article qui n’est pas une critique systématique, a priori, de Trump mais demeure optimiste. C’est rare dans l »ensemble de la presse occidentale et surtout française. Cet article est d’ailleurs le reflet de réactions dans le monde économique et financier qui n’ont jamais été explicitement négatives. L’opposition médiatique systématique à Trump est à l’évidence le résultat de l’influence d’un tout petit groupe de puissants intéressés, en situation de contrôler les médias. Macron a été élu grâce au « Canard Enchainé » qui a éliminé, opportunément, son seul adversaire redoutable : Fillon ! Magnifique exemple de contrôle d’une société et de ses citoyens par l’intermédiaire de médias devenus totalement dépendants. Le Canard a été véritablement enchainé : au politiquement correct.
on aimerait avoir pour une fois un vrai président gestionnaire comme trump et non pas des fonctionnaires carriéristes de gauche