Le Trésor nous explique où part notre argent. Mais le problème est que nous ne contrôlons pas l’affectation des dépenses ; nous ne faisons que payer.
Les marchés actions américains sont toujours en mode rebond.
Personne ne se soucie de ce qui se passe en Chine, où la Banque centrale a injecté 84 Mds$ mercredi 16 janvier puis 50 Mds$ jeudi 17 janvier. 134 Mds$ en deux jours, un record absolu jamais atteint, même lors de la grande crise financière de 2008.
Tant qu’on peut multiplier la fausse monnaie et tant que « le peuple » y croit, tout va bien…
Mais lorsque « le peuple » réalise que la fausse monnaie ne l’aide pas vraiment, cela donne… les gilets jaunes et « que faites-vous du pognon ? ».
Probablement stimulé et piqué au vif, nos consciencieux fonctionnaires du Trésor se sont lancés dans une opération transparence. Ils ont publié ceci.
Voilà. Nous savons où « part le pognon ». Un max de dépenses sociales qui ne fonctionnent pas. Un max de dépenses pour la pompe subventions-taxations qui ne fonctionnent pas. Si ça marchait, nous n’aurions pas un chômage endémique et des mécontents.
Beaucoup de dépenses pour l’éducation qui ne fonctionne pas. La France dégringole dans le classement international PISA des élèves, avec une dépense par élève presque la plus élevée au monde.
En plus, le Trésor ment par omission. Sur ces 1 000 € de dépenses publiques, il oublie de dire que nous en empruntons 50 €. Nous n’avons même pas les moyens de tout payer !
Mais il y a une excellente nouvelle dans cette comptabilité : finalement, les missions régalienne de l’Etat ne sont pas très coûteuses.
Je n’ai jamais vraiment compris comment le mouvement des gilets jaunes qui avait commencé aux cris de « marre d’être des vaches à lait » est devenu « il faut rétablir l’ISF ». Je n’ai fait ni l’ENA ni Sciences-Po et mon sens politique n’est pas très aiguisé.
Mais comme dit Bill Bonner, « les gouvernements, toujours et partout, ont été utilisés par quelques-uns pour exploiter la masse ».
La seule façon de contrer cette tendance est de limiter le gouvernement à ses seules fonctions régaliennes. Comme le montrent les calculs de nos bons fonctionnaires du Trésor, c’est pas cher et ça tombe bien car c’est nous qui payons !
La liberté guidant le peuple
Les gilets jaunes sont une source d’inspiration même si grand débat = grand blabla.
Pascal Boyart, street artist signant PBOY, a peint au 156 rue d’Aubervilliers 75019 paris cette fresque s’inspirant de Delacroix.
C’est une fresque à énigme qui cache des mots codés : banquier, usure, mensonge, peuple, combat, espoir, union, citoyen, conduire, triomphe, horizon, jaune.
Ces mots mettaient eux-mêmes sur un jeu de piste pour obtenir une « clé numérique » qui permettait de remporter 0,30 bitcoin (soit environ 1 000 € au cours actuel).
L’heureux gagnant, Antoine Ferron, est un expert en sécurité informatique.
Il est libre de transformer ses 0,30 bitcoin en euro. Ou de garder son pécule en cryptomonnaie.
Que choisira-t-il ? Quelle monnaie préférera-t-il conserver s’il ne veut pas dépenser immédiatement ses 0,30 bitcoin ? Qu’inspirera notre jolie liberté à cet heureux gagnant ? Antoine Ferron, que ferez-vous du pognon ?
Entre une monnaie que notre élite contrôle, peut multiplier à l’infini et utiliser à son gré et une monnaie à quantité limitée et dont la gestion est décentralisée que préférez-vous ?
1 commentaire
Mme Wapler : Finalement, que de bonnes nouvelles. Plus de la moitié des dépenses de l’Etat concernent les dépenses sociales qui sont très vite dépensées et vont générer TVA et taxes diverses. Comme la plupart des autres dépenses sont des salaires Education, Défense, Sécurité, Justice, … on peut en déduire que tout ça génère aussi des taxes. Donc, en dehors des 37 € de la charge de la dette (à taux négatifs), l’Etat récupère rapidement environ 20% de ses dépenses qu’il peut réinjecter dans l’économie. On comprend mieux alors l’intérêt du prélèvement de l’impôt à la source.
Un détail m’interpelle. cette présentation ne reflète pas le budget de l’Etat. En 2016, le plus gros budget concernait les dégrèvements d’impôts (pour les zombies ? )
Reste le problème de la mauvaise allocation des ressources. Si l’énorme masse des dépenses de l’Etat alimente la consommation, des entreprises zombies ou des investissements non productifs par copinage, un tel Etat ne peut être viable longtemps. Il faut alors se poser la question du contrôle politique de ces dépenses. Il semble bien que la plupart d’entre elles échappent à tout contrôle pour cause de non représentativité et d’Irresponsabilité des Elus.